L’UNSA dans son courrier du 31 mars 2017 s’adresse à Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, pour lui faire part de son inquiétude dans le cadre de l’application de l'article 1 du décret 2012-771 du 24 mai 2012 qui concerne le transfert des compétences sécurité routière au Ministère de l’Intérieur (MI).
L’UNSA ne conteste pas bien sûr cette réforme, mais est inquiète dans la mise en œuvre tardive de sa dernière phase, lancée fin 2016, que l’UNSA considère précipitée pour un transfert des agents au 1er janvier 2018.
L'UNSA a ainsi alerté le Secrétaire Général du Gouvernement lors du Comité Technique des DDI et la Secrétaire Générale du Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer (MEEM) lors du Comité Technique Ministériel car après avoir fait le tour des différents services pour avoir un échange avec les agents, l’UNSA constate qu'ils sont particulièrement inquiets d’une telle précipitation.
En particulier, la réduction du nombre de cycles de mobilité ne leur permet pas de prendre sereinement la bonne décision et surtout de pouvoir se positionner sur des postes au sein du MEEM.
De plus, cette précipitation risque d’avoir pour effet de voir un grand nombre d’agents refuser un transfert au MI et donc entraînerait une perte de compétences dans un domaine particulièrement sensible qu’est la sécurité routière.
Pour toutes ces raisons et dans l’intérêt des missions que portent ces agents, l’UNSA pense qu’il serait utile de reconduire pour une année la convention entre le MI et le MEEM et d'envisager un transfert des personnels au 1er janvier 2019 afin de se donner le temps nécessaire pour réussir dans les meilleurs conditions le transfert total des missions sécurité routière, l’accompagnement des agents et le maintien des compétences.
L’UNSA, pour sa part, s’investira alors pleinement pour la réussite de la mise en place de cette réforme.
Par lettre du mercredi 12 avril 2017, le chef de cabinet du Premier Ministre a informé l'UNSA de la transmission de la demande à Madame Ségolène ROYAL, ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, et à Monsieur Matthias FEKL, Ministre de l'intérieur, afin qu'ils en prescrivent l'examen et qu'ils tiennent directement l'UNSA informé de la suite qui lui sera réservée.