lundi, 07 septembre 2020 14:16

Les instituts régionaux d’administration appelés à se repositionner

ira formationLes cinq instituts régionaux d’administration (IRA) chargés de former les cadres de catégorie A doivent investir davantage le champ de la formation continue.

En effet, en parallèle d’une réforme importante de la scolarité qu’ils délivrent aux cadres de catégorie A, les cinq instituts régionaux d’administration (IRA) sont poussés à renforcer leur rôle d’opérateurs de formation continue en région. C’est l’un des axes qui ressort de leur contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2022, publié par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) fin juillet.

Alors qu’une importante réforme des services déconcentrés se profile, marquée par une logique de mutualisation, les IRA de Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes vont devoir se positionner comme opérateurs interministériels de formation continue sur les filières professionnelles transverses, dit le texte. L’offre de formation des IRA doit être mieux identifiée et les instituts doivent “rester les opérateurs privilégiés des plate-formes de ressources humaines [les PFRH, ndlr] en région, à même de consolider l’offre de formation interministérielle déployée dans le cadre des plans régionaux interministériels de formation (Prif) et d’accompagner la construction de parcours de formation innovants répondant aux besoins locaux”.

Répondre aux appels à projets

Le COP incite à la mise en œuvre dès 2020 d’une nouvelle charte de collaboration PFRH-IRA dans l’objectif d’optimiser les modalités de déploiement des principes de la “collaboration horizontale” entre IRA et PFRH. La DGAFP les invite à construire une offre de formation continue commune “en vue de mieux positionner les IRA comme acteurs de la formation interministérielle déconcentrée, susceptibles de répondre à des besoins déclinables sur l’ensemble des territoires ou de s’articuler localement aux besoins identifiés par les PFRH ou encore de répondre à des besoins spécifiques des administrations”. Objectif : mettre les IRA en capacité de contribuer à des réponses aux appels à projets relevant des différents fonds de l’action publique.

Ce coup de booster intervient alors que vont se mettre en place, dans chaque département, des secrétariats généraux communs aux directions départementales interministérielles (DDI) et aux préfectures. “Les PFRH connaissent des mutations profondes, leurs missions étant amenées à évoluer avec la création des secrétariats généraux communs, la fusion des programmes 333 et 307 au sein d’un seul programme 354 « administration territoriale de l’État » piloté par le ministère de l’Intérieur et la montée en puissance de leur rôle d’accompagnement des restructurations et de la mobilité des fonctionnaires, dans la perspective de la création envisagée de l’agence d’accompagnement à la reconversion des agents de l’État”, rappelle le texte.

Accompagner les reconversions

Un autre facteur incite aussi au repositionnement des IRA : les effets des réformes de la fonction publique engagées depuis le début du quinquennat, en particulier le dispositif relatif aux reconversions professionnelles. Les IRA sont priés de faire évoluer l’offre de formation pour répondre aux besoins d’accompagnement des reconversions. Dans les cartons, notamment, un partenariat avec l’agence d’accompagnement à la reconversion.

Le COP incite ainsi les IRA à élaborer des propositions “visant à mettre en œuvre des dispositifs «passerelles» que les IRA auraient vocation à réaliser dans le cadre d'un projet à construire en interministériel et en partenariat avec les ministères concernés”.