Sylvie MIAN

 

SylvieAprès des études de lettres modernes à Saint-Etienne, j'ai exercé les métiers d'enseignant (professeur de français au collège et de lettres au lycée) et de journaliste dans la presse quotidienne régionale (Le Progrès, bien connu des lyonnais, et La liberté de l'Est à Epinal).

C'est donc sur le tard, en 2003, pour mener une vie qui laisse plus de place à la cellule familiale, que je suis rentrée dans la Fonction publique et plus précisément au ministère de l'Equipement.

Mon premier poste : chargée de communication à la DDT70 à Vesoul. J'en garde un excellent souvenir et qu'il me fût difficile de quitter mes collègues car, comme savent très bien le dire les Haut-Saônois, c'est une affectation où l'on pleure quand on arrive tellement on a de préjugés sur cette région et où l'on pleure quand on part tellement on s'est attaché à eux et à la qualité de vie de ce beau département !


Me voilà donc partie pour Metz et la Moselle, d'abord à la MIGT comme assistante de l'inspection, puis à la DRE où j'ai occupé un poste d'adjointe à la responsable du Pôle emplois, compétences et formation chargée des concours et des PEC. Pourtant sous le charme de cette belle région pas suffisamment connue et reconnue qui s'appelait alors La Lorraine, me voilà de nouveau en partance pour... Dijon !

Dijon, capitale de la gastronomie et des vins de Bourgogne, ne pas le dire trop fort car Beaune, où je réside, se considère comme la capitale des vins de Bourgogne !

J'intègre le Pôle Ressources humaines de la DREAL en tant que gestionnaire RH. Je suis chargée du suivi des postes et des effectifs, de la mobilité des agents de notre ministère, mais également des agents des ministères de l'agriculture et des finances. Et en matière de mobilité, ça bouge beaucoup en Bourgogne, une région suffisamment attractive pour les lauréats des concours, mais pas suffisamment pour les fidéliser. J'accompagne également le DRH, avec sa casquette régionale, dans les DDT de la région où nous faisons la promotion de la GPEEC et de VisioM, outil de suivi des postes et des effectifs.

J'avoue que je ne m'épanouis pas autant que je le souhaiterais dans ce poste où je vois des pratiques de la part de l'administration qui me heurtent et c'est certainement ce qui va me conduire à l'engagement syndical.

En 2013, adhérente convaincue par les valeurs de l'UNSA, syndicat réformiste ouvert à la négociation, je réponds à une offre de poste publiée par l'UPSAE, le syndicat des SACDD affilié à la Fédération UNSA Développement durable. Mes responsables de l'époque, surpris, considèrent alors que je passe à l'ennemi et me le font savoir. Je tiens bon et décide de me consacrer à la défense des intérêts des SACDD (combats collectifs, conseils individuels, participations aux CAP nationales). Tant pis pour mes chefs !

Et depuis, je dois dire que je ne m'ennuie pas, mes missions évoluant au gré des évolutions de la Fédération : membre des instances, chargée de l'animation et du développement territorial, trésorière.

Fin 2018, je réussis l'examen professionnel d'attaché, le graal du SACDD !

Je décide d'adhérer dès février 2019 à l'UPCASSE. En juin, son Secrétaire national me sollicite pour rentrer au Comité directeur. J’hésite beaucoup, même si j’y vois un moyen d’aplanir les différends qui existent depuis longtemps entre la Fédération et ce syndicat. Finalement, c’est le futur secrétaire national qui me convainc de déposer ma candidature. Malgré ce double parrainage, je ne suis pas élue lors du congrès en octobre.

Je le regrette, car je pense que j’aurais pu insuffler une autre manière de voir les choses et empêcher que les tensions s’accentuent avec la Fédération et les autres syndicats qui la composent. La conclusion, malheureusement, est l'exclusion de l'UPCASSE prononcée le 3 mars 2020, exclusion qui aboutit à la création de l'UNSA-Syndicat National des Attachés.

Voilà, une nouvelle page se tourne, pour moi, pour l'UNSA Développement Durable, pour les attachés de nos ministères qui se reconnaissent dans les valeurs portées par l'UNSA. Cette page, je vous propose que nous l'écrivions ensemble, avec ceux qui voudront poursuivre le chemin, et nous tacherons de faire en sorte qu'elle soit la plus belle possible.