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Ceremavenir clermont 1219Depuis les annonces en novembre dernier des orientations du plan de transformation de la Direction Générale du Cerema, la colère des agents monte et le mouvement de contestation s'amplifie.

Les agents dénoncent les réductions continues d'effectifs (-100 ETP par an depuis 2016 et jusqu'à 2022), la baisse de la subvention de l'Etat qui pour la première fois en 2020, sera inférieure à la masse salariale de l'établissement. Ils rejettent le plan de transformation de la direction dont les orientations sont en contradiction avec les enjeux sociétaux et les besoins des territoires en expertise publique. Ce plan prévoit notamment :

  • le regroupement des essais de laboratoires dans 6 entités interrégionales contre 17 implantations actuelles ;
  • leur transformation en agences à vocation commerciale ;
  • la polarisation des activités techniques et la spécialisation de certains sites éloignant les territoires des équipes susceptibles de répondre à leurs demandes ;
  • la déstructuration des équipes de recherche en place en excluant des agents de projets dans lesquels ils étaient impliqués ;
  • la mutualisation des équipes support de proximité dans quelques plateformes spécialisées ;
  • ...

amphi vide2Les agents craignent que cette nouvelle restructuration de grande ampleur aggrave la perte de compétences et porte irrémédiablement atteinte à l'expertise publique de leurs ministères. Ils redoutent par ailleurs, une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail. Nombre d'entre eux devraient faire les frais de cette réorganisation et voir leur poste supprimé, transféré dans une autre implantation ou les conditions d'exercice de leurs missions modifiées en profondeur sans garantie de l'absence de mobilité géographique imposée.

cerema voeux

Le 17 janvier 2020, les agents du site de Bron ont perturbé les voeux de la direction retransmis en direct sur l'ensemble des sites. Ils ont interrompu le discours du directeur général (DG) en chantant une reprise made in #cerema des Oubliés de Gauvain Sers avant de quitter la salle. Sur les autres sites comme à Clermont-Ferrand par exemple, les agents les ont accompagnés en chanson et ont boycotté le discours du DG.

Devant le refus de la direction d'apporter des améliorations à son plan de transformation, la mobilisation continue et l'intersyndicale CGT-FO-UNSA du Cerema appelle les agents à une journée de grève et de mobilisation le 6 février prochain.

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ct ddiLe comité technique des DDI était reconvoqué ce mardi 14 janvier. En effet, suite au boycott de l’ensemble des organisations syndicales le 3 décembre et au report du 16 décembre compte tenu du contexte social, l’administration soumettait notamment à cette instance le projet de décret relatif à la constitution des secrétariats généraux communs (SGC) aux préfectures et DDI et l’instruction RH destinée aux préfigurateurs des SGC. 

En cohérence avec son opposition aux SGC pour les DDI, l’UNSA s’est prononcée contre le projet de décret. 

Au-delà de cette opposition, nombre de demandes portées par l’UNSA sur le processus de création de ces SGC n’ont toujours pas été satisfaites, en particulier : 

  • La question du calendrier avec le report de la date de mise en place des SGC au 31 décembre 2020 ; l’UNSA considère toujours la date du 30 juin envisagée comme irréaliste compte tenu de l’importance et de l’impact de cette réorganisation sur les agents et les services concernés, dans un contexte aggravant de fusion de directions. 
  • La consultation des différents CT ministériels sur le projet de décret de création des SGC, en amont du CT des DDI ; pour l’UNSA, la réorganisation des services déconcentrés impacte naturellement les réseaux et la RH ministériels.
  • La présentation des arrêtés de qualification en restructuration conjointement au vote sur le projet de décret de création des SGC. [1] 

Les organisations syndicales du CT des DDI ont voté unanimement contre le projet de décret de constitution des SGC. 

Restaient aussi à clarifier les positions des différents ministères sur la gestion des sureffectifs et les garanties apportées aux agents qui ne souhaiteront pas intégrer le SGC. Après plusieurs semaines d’atermoiements sur le sujet, la réponse est maintenant claire puisqu’au 31 décembre 2020, les agents qui n’auront pas encore bénéficié d’un repositionnement entreront dans le cadre du nouveau texte relatif à l’accompagnement en cas de restructuration, publié fin décembre 2019. C’est bien ce que l’UNSA prédisait et craignait pour les agents en insistant depuis plusieurs mois sur les responsabilités que devaient s’engager à assumer les ministères vis-à-vis de leurs personnels. Peine perdue puis que pour toute réponse elle obtint le leitmotiv de la « prise en compte de chaque situation », au détriment de l’adoption de garanties collectives. 

L’UNSA sera en conséquence extrêmement vigilante à la rédaction de l’arrêté de qualification en restructuration et à l’application intégrale des nouvel les dispositions. Dans le même esprit, l’UNSA a apporté de nouveau des amendements à l’instruction RH à destination des préfigurateurs des SGC. Dans ce dernier cadre, l’UNSA a obtenu un prochain groupe de travail sur l’action sociale au profit des agents des futurs SGC. 

L’organisation territoriale de l’Etat a fait l’objet d’un point d’avancement par l’Administration lors de ce comité technique. Peu d’annonces ont été faites en dehors d’une brève synthèse des remontées des préfets de région de fin octobre, ce que l’UNSA a regretté car les propositions de réorganisation auraient mérité un document récapitulatif permettant d’apprécier les orientations générales et spécifiques. L’état des lieux ne transpire donc pas la transparence, à l’instar des restitutions de fin 2018 dans le cadre d’Action publique 2022. 

Quant aux nouvelles directions départementales de la cohésion sociale, du travail et de l’emploi (DDICSTE/PP - fusion des DDCS/PP avec les UT DIRECCTE), elles se cherchent toujours un nom définitif mais surtout, là aussi, pour l’UNSA, le calendrier de constitution fixé à juin 2020 laisse envisager des situations inquiétantes pour les agents et les services. 

Les processus engagés par l’administration pour réorganiser les services déconcentrés se déploient à grande vitesse, en ligne avec les circulaires du Premier Ministre et adossés à la loi de transformation de la Fonction publique. Pour l’UNSA, l’exercice reste périlleux s’il continue à être contraint dans le calendrier actuel qui veut un aboutissement dans 5 mois. 

Les enjeux sont vitaux pour les agents, les services et les missions de service public qui sont impactés.

[1] Ce point devrait être à l’ordre du jour du prochain CT des DDI le 30 janvier 

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ctm departLe mercredi 8 janvier 2020 avait lieu le Comité Technique Ministérielle (CTM) reporté du mois de décembre. A l’ordre du jour, un programme chargé dont l’examen du projet de Lignes Directrices de Gestion (LDG) destinées à organiser la mobilité à compter de 2020.

La première partie de la réunion était tendue, notamment en raison du contexte social actuel et de la réforme des retraites qui s’est invitée dans les débats.

Est venu ensuite le moment d’examiner le projet de LDG mobilité : avant même d’examiner la centaine de propositions d’amendements présentés par les organisations syndicales, volume d’amendements qui aurait nécessité un report de l’examen de ce projet en CTM pour être examinés plus sereinement en réunion de travail moins formelle, les représentants du personnel ont souhaité s’exprimer relativement à la philosophie de l’administration qui rejaillit de ce projet de LDG mobilité.

Les échanges ont révélé une disproportion entre les intentions et les moyens mis en œuvre. Les intentions affichées par l’administration sont de décliner la loi de transformation de la fonction publique qui a retiré les CAP du circuit des mobilités et aussi de lutter contre les vacances de postes trop longues. Sauf que le choix de nos ministères quant aux moyens à mettre en œuvre divergent fortement en comparaison des orientations retenues par d’autres périmètres ministériels sur leurs LDG mobilité : globalement, là où des ministères s’orientent vers le maintien de 2 voire même 3 cycles annuels désormais (car un cycle de mobilité sans l’organisation d’une CAP peut être très rapide, quelques semaines suffisent), nos MTES-MCTRCT s’engageraient dans un cycle annuel complété par une mobilité au fil de l’eau et, pour tous les postes à enjeux, par une mobilité exclusivement au fil de l’eau.

Sur le papier, la mobilité au fil de l’eau peut-être attrayante, mais en pratique, c’est une petite révolution, et rien n’est prêt pour accompagner les agents ni même les services recruteurs dans un tel dispositif. Pire, l’expérimentation de la mobilité au fil de l’eau menée depuis deux ans pour les postes à enjeux en administration centrale n’a jamais donné lieu à un vrai bilan concerté.

Donc, on déploierait un dispositif relativement méconnu et assez délicat, avec des risques d’abus et de discriminations, sans outils mis en place pour accompagner immédiatement tout le collectif de travail dans cette révolution des pratiques (qui devrait s’appliquer dans quelques jours…), et sans présenter de bilan de l’expérimentation menée depuis deux ans ? Pire, on supprimerait les cycles pour certains quand d’autres ministères repasseraient de 2 à 3 cycles annuels ?

Tout ceci est trop précipité, les choses ne sont pas prêtes pour que nous nous engagions dès maintenant dans une mobilité sans cycle et sans un mécanisme de régulation, et si le gouvernement a décidé de supprimer dans un délai trop court l’intervention des CAP dans les processus de mobilité, ce n’est pas une raison pour nous lancer aussi de façon précipité dans un nouveau processus complètement novateur sans précaution.

Il faut donc prendre un peu plus de temps pour approfondir la concertation sur les LDG et c’est ce qu’ont souhaité signifier les représentants du personnel lors du CTM de ce jour en quittant la réunion après avoir constaté l’intransigeance de l’administration dans le débat sur les cycles de mobilité.

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mobilisationAu vu des échanges hier entre le gouvernement et les syndicats, qui ont constitué un véritable simulacre de dialogue social, l'UNSA appelle chacun à la mobilisation contre la réforme des retraites les 9 et 11 janvier prochains.
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ct ddi 2019 12A l’occasion de la convocation du Comité technique des DDI du 3 décembre 2019, prévoyant l’examen du projet de décret portant création des Secrétariats Généraux Communs, nos organisations (FO, UNSA, CGT, CFDT) ont dressé le constat qu’en dépit de leurs demandes :

  • le calendrier intenable et anxiogène de mise en œuvre au 1er juillet 2020 est maintenu,
  • aucun texte réglementaire permettant aux agents de bénéficier des garanties correspondant à la reconnaissance des opérations de re- structurations n’est proposé à l’ordre du jour des CTM et/ou du CT des DDI,
  • le projet de décret sus-visé ne prévoit aucune consultation des Comités Techniques Ministériels.

Constatant une nouvelle fois le niveau de précipitation de l’administration pour brûler les étapes dans le cadre d’un projet que nous avons largement contesté dans ses principes, nous avons décidé de ne pas siéger.

Avant de quitter la séance, nous avons réitéré auprès du SGG notre exigence que la présentation du projet en CT des DDI du décret portant création des Secrétariats Généraux Communs (SGC) soit assortie :

  • du report de leur date de mise en place au 31 décembre 2020,
  • de la tenue d'un nouveau groupe de travail sur l'instruction RH permettant de répondre à nos interrogations pour lesquelles à ce jour nous n'avons aucune « garantie » (avec des sujets sensibles restant à traiter : délai de mise en œuvre et de transfert des agents, la durée de la mission des agents qui n’intégreront pas le SGC, action sociale, garanties offertes aux agents non volontaires ou non retenus ,...),
  • de la consultation des différents CT ministériels sur le projet de décret de création des SGC, en amont du CT des DDI,
  • de la présentation des arrêtés de qualification en restructuration conjointement au vote sur le projet de décret de création des SGC.

Nous attendons désormais la re-convocation de la présente instance dès lors que ces demandes seront prises en compte.

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