L’UNSA Fonction Publique a pris la décision d’écrire au Président de la République. Les agents publics ne doivent pas être les oubliés du quinquennat en matière de pouvoir d’achat !
L’UNSA Fonction Publique invite également les agents publics à lui envoyer un message.
Monsieur le Président de la République,
Lors de votre intervention télévisée du 10 décembre, vous avez évoqué des décisions importantes pour le pouvoir d’achat des français. Cependant, l’UNSA Fonction Publique regrette que vous n’ayez pas cité les 5 millions d’agents publics ni annoncé de mesure spécifique les concernant. Pourtant, ils sont confrontés à un nouveau gel de la valeur du point d’indice depuis 2017, à l’instauration d’un jour de carence, au report d’un an de l’application de PPCR et ceci, concomitamment à la poursuite de la hausse annuelle de leur cotisation retraite.
De plus, je souhaite rappeler que l’indemnité de compensation de la CSG n’a pas permis une hausse du pouvoir d’achat des agents publics comme pour les autres salariés, contrairement à votre annonce de campagne en 2017, inscrite dans le courrier que vous leur vous avez adressé le 12 avril 2017.
J’ai bien noté que l’augmentation de la prime d’activité pouvait concerner certains d’entre eux, comme pourrait l’être la défiscalisation des heures supplémentaires. Or de nombreux agents publics n’ont pas la possibilité d’effectuer des heures supplémentaires. Par ailleurs, dans plusieurs ministères ou établissements de santé, la question des heures supplémentaires non payées demeure.
Les agents publics disent leur sentiment de ne pas être reconnus à la hauteur de leur engagement au service du pays. C’est leur message et l’UNSA ne cesse de le porter auprès du Gouvernement depuis 18 mois. Des mesures rapides en faveur de leur pouvoir d’achat sont absolument nécessaires.
C’est pourquoi, au nom de l’UNSA, je vous demande de bien vouloir mettre en place une prime exceptionnelle telle que vous la préconisez aux employeurs privés, de mettre fin au gel du point d’indice et d’ouvrir une négociation pour revaloriser les rémunérations, en particulier celles des agents de catégorie C et B.
Je souhaite que tous les dispositifs annoncés pour les salariés les moins rémunérés de notre pays puissent être transposés aux agents publics. Je reste à votre disposition pour en discuter.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Le 15 décembre 2018
Luc FARRÉ,
Secrétaire général