L’UNSA soulève la question de l’accessibilité numérique pour les personnes en situation de handicap dans la fonction publique.
Aujourd’hui, trop peu d’attention est portée à cette question. Trop de sites internet restent inaccessibles, trop de problèmes de compatibilité se posent entre les claviers et les interfaces.
C’est grave car il existe des normes applicables qui pourraient permettre cette accessibilité non seulement aux agents qui ont une RQTH mais aussi à l’ensemble des utilisateurs. C'est, d’ailleurs, un des motifs de saisine principal du défenseur des droits par les usagers du service public.
Pour l’UNSA, l’accès aux marchés publics devrait être refusé en cas d’absence de conformité à la norme RG2A version 4 (référentiel général d’amélioration de l’accessibilité). De plus, les informaticiens et les personnes en situation de handicap devraient pouvoir bénéficier de formations afin que les solutions digitales soient adaptées à toutes les situations.
Il est urgent également d’organiser des tests utilisateurs sur les outils numériques (sites internet, intranet, extranet, progiciel, applications mobiles, mobilier numériques, smartphone, tablettes…) sans quoi, la numérisation viendra greffer un handicap numérique sur une situation de handicap déjà existante et à terme elle signifiera un recul de l’employabilité des agents en situation de handicap dans le secteur public.
C’est aussi une occasion pour rappeler, alors même que les prestataires sélectionnés pour mettre en œuvre le vote électronique sont en phase de test, que les agents en situation de handicap doivent avoir un égal et réel accès au vote électronique lors des élections professionnelles.