Nouvelle réunion sur un sujet essentiel, les rémunérations dans la Fonction publique.
L’UNSA a rappelé avec force les principes d’une fonction publique statutaire de carrière, avec une progressivité des rémunérations qui permet aujourd’hui aux fonctionnaires de prendre leur retraite avec une pension comparable à celle des salariés.
Le gouvernement, par la voix de la DGAFP, n’a formulé que des constats tout en rappelant des objectifs contradictoires.
L’ensemble des éléments constituant la rémunération des fonctionnaires a commencé à être balayé par la DGAFP, lors d’un premier groupe de travail sur la rémunération des agents publics, le 27 juin 2018.
Les chiffres présentés montrent l’intérêt de l’application de PPCR en 2017 sur la carrière des fonctionnaires. C’est l’un des seuls éléments positifs de cette présentation orientée.
En effet, elle pourrait indiquer que le gouvernement n’envisage pas d’augmenter la valeur du point d’indice durant le quinquennat, remettant alors en cause l’attractivité des métiers de la Fonction publique.
Cette revue a porté sur l’aspect automatique des changements d’échelon, sur le pourcentage des primes dans la rémunération, en fonction des corps, et sur certains aspects complémentaires comme l’Indemnité de Résidence (IR), le Supplément Familial de Traitement (SFT) ou la GIPA.
Par contre, aucun élément de la rémunération des agents recrutés sur contrat n’a été présenté.
Des constats non partagés.
La DGAFP a insisté sur un indicateur non révélateur de la rémunération réelle des agents publics : la RMPP (Rémunération Moyennes des Personnels en Place).
De son côté, l’UNSA constate que la rémunération moyenne des agents (salaire net moyen) est marquée par une faible hausse (+0,4% en 2016 selon les derniers chiffres de l’Insee).
Pour l’UNSA, seule une augmentation régulière de la valeur du point d’indice permet de compenser l’inflation et de maintenir le principe d’une carrière progressive.
Quelles suites ?
Un nouveau groupe de travail est prévu mi-juillet portant sur les mécanismes de la reconnaissance des mérites individuels et collectifs. Un premier bilan du RIFSEEP devrait alors être présenté.
A ce stade aucune piste n’a donc été tracée. Pour l’UNSA, ce chantier clef ne peut pas être abordé indépendamment d’une étude complète sur les conséquences de la réforme des retraites sur la rémunération des agents publics. A suivre...
Source UNSA Fonction Publique