L’UNSA a lu une déclaration lors du Comité technique du Cerema qui s’est tenu le 1er février 2018 :
« Monsieur le Directeur Général par intérim,
L’année 2017 et plus particulièrement ses derniers mois ont été éprouvants pour le personnel de l’établissement : délocalisation du site de Nice, projet de transfert du site du Bourget et de fermeture des sites de Bonneuil, d’Aix et Nantes de la DTecEMF, arrêt des activités de la SEMR, projet d’arrêt de l’activité Contrôle des Règles de Construction, projet de fermeture de la DTerIDF…
La forte mobilisation des agents de la Direction Territoriale Ile-de-France, rejoints par les agents des autres directions et la cohésion syndicale auront permis d’éviter la réalisation du premier acte du funeste projet d’évolution de l’établissement porté par sa Direction Générale.
La suspension de la fermeture de la DTerIDF, le départ du Directeur Général et la trève des confiseurs ont ramené un certain calme, du moins en apparence, au sein des directions.
Car l’ombre du Comité Action Publique 2022 et de ses ambitions de chasse au doublon, de fusion d’opérateurs, de transfert et d’abandon de missions sous couvert d’amélioration de l’action publique plane toujours sur l’avenir de nos activités, de nos implantations et de notre structure.
Les perspectives de diminution d’effectifs sur le quinquennat, les propos de Sébastien LECORNU, Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique citant le Cerema comme « l’exemple d’une décentralisation qui se serait mal faite », l’annonce de la création sans autre précision d’une Agence de la Cohésion des Territoires au service des collectivités, les « reproches » des cabinets sur le manque de lisibilité de notre stratégie et l’éparpillement de nos activités, sont autant de raisons de s’interroger et de s’inquiéter de notre avenir collectif.
Monsieur le Directeur Général par intérim, que savez-vous de l’impact de la création de l’ANCT sur notre établissement, que pouvez-vous nous dire sur les rumeurs de plus en plus insistantes d’un découpage en morceaux du Cerema au profit d’autres organismes ? L’annonce faite récemment en séminaire des cadres de la DGiTM sur l’éventuelle absorption d’une partie du Cerema dans la future Agence des Routes vient conforter cette hypothèse. Info ou intox ?
Avez-vous du nouveau concernant le recrutement de votre successeur à la tête de l’établissement ?
Les agents publics, désignés boucs-émissaires du déficit budgétaire et des difficultés économiques du pays, sont las des réformes perpétuelles auxquelles ils sont soumis, qui loin d’améliorer la situation affaiblissent l’action publique et accroissent la fracture sociale et territoriale. Malgré le manque de reconnaissance, la dégradation des conditions de travail, le traitement de défaveur qui leur est infligé (gel du point d’indice, report des mesures PPCR, rétablissement du jour de carence, hausse des cotisations, compensation à minima de la CSG), les agents du service public en général et ceux du Cerema en particulier continuent d’assurer avec engagement et professionnalisme les missions qui leur sont confiées et à porter à bout de bras l’expertise de notre établissement.
Télétravail
Au rang des satisfactions peu nombreuses par les temps qui courent, l’UNSA tient à souligner l’ouverture d’esprit qui a globalement accompagné la mise en oeuvre du télétravail dans l’établissement. Des réticences locales nous faisaient craindre un accès restreint à ce mode de travail par l’application de dispositions restrictives (quotas de télétravailleurs, critères d’éloignement…) comme cela a pu être le cas dans certains services du ministère. Ce ne sont sûrement pas les 14 agents qui ont vu leur demande refusée qui partageront notre point de vue. L’UNSA souhaite d’ailleurs un bilan des refus par direction. 418 agents des 11 directions et du Siège ont ou vont enfin expérimenter ce nouveau mode d’organisation du travail, leur permettant de réduire le temps inutile passé dans leur véhicule ou les transports en commun au bénéfice de leur vie privée, de leur bien-être, de leur santé et de la planète.
Accompagnement des restructurations
Nous vous rappelons que nous sommes toujours en attente d’une note d’accompagnement RH des restructurations, document que nous réclamons depuis des mois et qui définisse les modalités d’accompagnement des restructurations (réorganisations lourdes, fermetures de sites…) pour l’ensemble de l’établissement. La présentation de cette note était inscrite à l’ordre du jour du Comité Technique du 19 octobre mais ce point n’a pas pu être traité, la séance ayant été exclusivement consacrée à l’annonce du projet de fermeture de la DTerIDF.
Nous alertons la Direction Générale depuis des mois sur l’accompagnement insuffisant des agents des sites de la DTecEMF. A quelques mois de l’échéance annoncée de fermeture des sites, certains agents n’ont aucune perspective sur leur avenir professionnel, générant chez eux une grande souffrance et des vives tensions. Malgré ces conditions de travail dégradées, un agent du site de Bonneuil vient d’obtenir la reconnaissance d’expert international, nouvelle preuve de l’engagement de nos agents au service de l’expertise de l’établissement. L’UNSA lui exprime, ainsi qu’à tous ceux qui oeuvrent au quotidien pour maintenir un haut niveau d’expertise et assurer le fonctionnement des services, ses sincères félicitations.
Nous vous remercions de votre attention. »