Le 28 novembre dernier, une délégation de l’UNSA-Développement durable a été reçue par la nouvelle directrice des ressources humaines, Mme Anne DEBAR. L’entrevue, qui était avant tout une première prise de contact, a permis de rappeler certaines de nos demandes et d’évoquer différents sujets concernant le pôle ministériel, dans un contexte général préoccupant :
Certains sujets touchant l’administration centrale ont été également abordés.
Réorganisation des locaux de l’administration centrale : L’UNSA a rappelé que, si les exigences de sobriété énergétique sont bien légitimes, le bien-être au travail des agents ne doit pas être oublié. A la fois la diminution des surfaces par résident (passer de 31 m2 aujourd’hui à 16/18m2) et la densification des espaces de travail en Arche sud (passer de 1300 à 2500 personnes) et en Sequoia (passer à 2900 personnes) d’ici mi-2026 vont beaucoup impacter l’univers de travail des agents. Le principe d’une expertise certifiée a été accepté par l’administration mais n’a pas encore été engagée concrètement alors que l’ampleur du projet justifie pleinement cette démarche.
Médecine de prévention : L’UNSA a souligné une nouvelle fois le décalage des moyens dont dispose le pôle de médecine de prévention (un médecin pour environ 4500 agents), par rapport aux enjeux. Conséquences : un plan de charge du pôle de médecine de prévention trop élevé, une absence de visite médicale pour les primo-arrivants, pas de visite périodique pour les agents en poste. Avec à la clé la quasi-impossibilité de dresser un bilan de l’état de santé de la population concernée et des réponses à apporter.
Temps de travail des agents : L’UNSA a mis en avant le problème que constitue l’importance du nombre d’heures écrêtées en administration centrale (192 000 heures en 2023, soit l’équivalent de 120 ETP). Après la période Covid, la tendance est à une nette augmentation de ces heures écrêtées, le phénomène s’expliquant en partie par la prise en compte des horaires effectués par les agents en télétravail, mais la situation n’en reste pas moins préoccupante et doit être traitée. Cela pose la question de la priorisation des tâches, l’application de la charte avec les cabinets, la tendance au présentéisme… L’UNSA a rappelé que les garanties minimales des agents doivent être respectées. Le télétravail ne doit également pas être remis en question alors que l’on observe çà et là des initiatives plus ou moins explicites pour le limiter.
Compte tenu de problèmes techniques récurrents sur la pointeuse du self-agent, le suivi du temps de travail des agents ne peut pas toujours être assuré en temps réel et la multiplication des anomalies bloquantes empêche une bonne fluidité du système. L’UNSA a demandé également que l’accès par internet au règlement intérieur sur le temps de travail en administration centrale de 2023 soit plus simple. Actuellement, le cheminement pour y accéder sur la plate-forme ministérielle est loin d’être intuitif alors que c’est un outil d’information important pour les agents et l’encadrement.
Gestion des agents : L’UNSA a posé la question de l’articulation entre la DRH et les sous-direction RH des directions générales et sur l’intérêt de dresser un premier bilan de cette architecture. Le positionnement des différents acteurs semble à préciser, si on ne veut pas avoir l’impression que la DRH se « décharge » sur ces services RH de proximité. L’UNSA a aussi souligné le caractère opaque des processus de mobilité et de promotion, un droit à l’information des agents parfois mal assuré. Opacité observée aussi sur le CIA, avec des pratiques parfois informelles au sein de certains services et une dé-corrélation avec les CREP ; ce qui est source d’incompréhension et de découragement pour certains agents.
La DRH a pris note de ces éléments, qui pourront donner lieu à des échanges ultérieurs.