jeudi, 28 septembre 2017 17:38

Comité technique ministériel budgétaire du 28 septembre 2017

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hulot plf2018L’UNSA développement durable a fait une déclaration devant Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, suite à sa présentation des grandes orientations budgétaires de son ministère pour 2018.

 

« Ce comité technique est un rendez-vous important, car il fixe pour l’année 2018 les moyens humains et financiers à la fois pour faire fonctionner notre ministère et pour accomplir nos missions.

L’UNSA souhaite tout d’abord rappeler le climat social extrêmement tendu.

En effet, depuis 3 mois les mauvaises nouvelles s’amoncellent :

  • Gel du point d’indice.
  • Retour du jour de carence.
  • Remise en cause de l’accord PPCR.
  • Mise en place d’une CSG avec perte de pouvoir d’achat.
  • Énièmes diminutions des effectifs.

L’agent public est ici victime d’une charge en règle, véritable bouc émissaire, perçu seulement comme un coût.

Pourtant, quand nos concitoyens vivent des situations difficiles, nous voyons la nécessité d’un Etat fort. Même les représentants de la nation, notamment les ministres, dans un court moment de lucidité valorisent les missions des fonctionnaires.

Malheureusement, très vite, le vieux démon du fonctionnaire « trop cher » refait surface.

Cette schizophrénie est dramatique. L’UNSA attend de la cohérence et de la justice dans les paroles et dans les actes de nos gouvernants.

Mais revenons vers notre ministère. Au vu de la facilité affichée pour diminuer les effectifs dans tels ou tels services, nos missions semblent, à vos yeux, peu importantes, voire inutiles.

Plutôt que de commenter les chiffres, l’UNSA va vous donner trois exemples de cette politique qui a perdu tout sens.

Le premier est la réorganisation des missions de gestion administrative et de paye des corps de catégorie B vers les services centraux de la DRH, d'ici la fin de l'année 2017. Quand on sait ce qu'a donné la centralisation de la paye des catégories A en 2013-2014 avec un retard du paiement du salaire allant  jusqu’à 3 ans, on ne peut qu’être étonné de la démarche.

D’autant qu’ici on crée une double souffrance :

  • celle des agents qui occupent actuellement les fonctions et qui s'interrogent avec angoisse sur leur devenir ;
  • celle, légitime également, des agents en administration centrale, proches de l'asphyxie, qui croulent sous les tâches.

Autre exemple d’incohérence, la fin des procédures de Contrôle des Règles de Construction.

Mission régalienne par excellence qui permet à la puissance publique de s’assurer que les constructions présentent des caractéristiques techniques nécessaires en terme de sécurité, de santé, d’accessibilité…

La presse nationale s’est fait l’écho lors du passage d’Irma de la non-conformité des habitations. Même le Président de la République s’en est ému devant les médias lors de son voyage aux Antilles.

Notre ministère ira-t-il à l’encontre de la parole présidentielle ?

Dernier exemple, l’application du RIFSEEP. L’UNSA a contesté la première note de gestion devant le Conseil d’Etat. Le ministère n’a toujours pas daigné répondre aux interrogations de cette haute juridiction. Comme elle n’a toujours pas répondu aux questions légitimes de la filière technique et en particulier le paiement de l’année de retard d’ISS.

L’unique réaction de votre administration est la sortie d’une nouvelle note de gestion qui change la forme sans modifier le fond. Cette manœuvre pour se soustraire au contrôle du juge et aux attentes légitimes des agents est au mieux maladroite au pire méprisante.

Pour conclure, face à ce contexte difficile il existe deux voies :

  • celle du dialogue permettant de rassurer tous ces femmes et ces hommes qui sont en attente de réponses, de cohérence, de justice ;
  • celle de l’affrontement.

L’UNSA préfère le dialogue à l’affrontement. Comme nous l’avons déjà évoqué avec vous, pour poursuivre sur la voie du dialogue, l’UNSA a besoin d’engagements de votre part. »

 

Retrouvez ICI le compte rendu de ce CTM.

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