Rachid Rahmouni

ldgMises en place dans le cadre de la réforme de la fonction publique de 2019, les lignes directrices de gestion restent un « outil mal utilisé car dépourvu de volet stratégique », constate la Cour des comptes. Censé dégager du temps pour les DRH, le recentrage des commissions administratives paritaires ne s’est pas traduit par un renforcement de la dimension qualitative de la gestion RH, ajoute la Rue Cambon.

Elles étaient présentées par l’équipe Macron comme une innovation en matière de gestion des ressources humaines. Les lignes directrices de gestion (LDG) restent encore malgré tout un outil « mal utilisé comme dépourvu de volet stratégique ». Dans son « bilan d'étape » de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2029, la Cour des comptes tire en effet un premier bilan critique de la mise en place des LDG.

Celles-ci, pour rappel, avaient vocation à définir la stratégie pluriannuelle de pilotage des ressources humaines, les orientations générales en matière de promotion et de valorisation des parcours professionnels et, pour la fonction publique d’État, les orientations générales en matière de mobilité. Surtout, l'exécutif les avait présentées comme une contrepartie à la suppression de l’avis préalable des commissions administratives paritaires (CAP).

 

Défaut de volets stratégiques

Néanmoins, ce nouvel instrument « est un vecteur de transformation de la gestion des ressources humaines aujourd'hui encore peu opérant, pointe la Cour des comptes. Les rappels statutaires y sont plus présents que la définition d'une stratégie spécifique et qualitative ».

Au sein des ministères, « rares sont ceux », en effet, qui ont construit une stratégie portant sur la politique de recrutement et d'emploi, non plus que sur la gestion prévisionnelle de l'emploi, des effectifs et des compétences (GPEEC) ou encore sur le développement des compétences et l'accompagnement des transitions professionnelles.

À l'heure actuelle, explique la Rue Cambon, seuls les ministères des Armées, de la Culture, de l'Intérieur ou de la Justice se sont dotés d'un volet stratégique de leurs lignes directrices de gestion. La fonction publique territoriale souffre elle aussi d'un défaut de volet stratégique en matière de lignes directrices de gestion.

 

Redéploiement de la charge de travail inefficace

L'équipe Macron avait surtout un objectif en mettant en place des lignes directrices de gestion : assouplir les processus et procédures, mais aussi gagner du temps grâce au recentrage des CAP. Un recentrage qui devait permettre aux directeurs des ressources humaines de renforcer la dimension qualitative de la gestion des ressources humaines. Or il n'en est rien, constatent les magistrats financiers.

« À ce jour, contrairement à ce qui était attendu, le redéploiement de la charge de travail de ces directions jusque-là consacrée à la préparation des CAP n'a pas permis de développer une offre de services et un suivi personnalisé plus performants”, explique la Cour des comptes.

La réforme des instruments de dialogue social, développe-t-elle, “a déplacé une partie du rôle d'information rempli par les organisations syndicales vers les services supports compétents et renforcé de facto la nécessité de repenser la gestion des ressources humaines dans son ensemble”. À noter que la réforme des instances de dialogue social de la fonction publique, et notamment le recentrage des CAP, fera l'objet d'un prochain rapport de la Cour des comptes.

 

Source: Bastien Scordia - Acteurs Publics

rifseep réexamentL’IFSE (Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’Expertise) est l’une des 2 composantes, avec le CIA (Complément Indemnitaire Annuel), du RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel).

 

                IFSE

             +               ===>          RIFSEEP

             CIA

 

 

Le RIFSEEP a été instauré par le décret n°2017-513 du 20 mai 2014 modifié dans un objectif de simplification et d'harmonisation du paysage indemnitaire.

L’article 3 de ce décret précise que le montant de l’IFSE fait l’objet d’un réexamen dans les cas suivants :

  • En cas de changement de fonctions ;
  • En cas de changement de grade à la suite d’une promotion ;
  • Au moins tous les 4 ans, en absence de changement de fonctions et au vu de l’expérience acquise par l‘agent.

 

Depuis la parution de la note de gestion RIFSEEP du 28 juillet 2023, le réexamen de l’IFSE des agents du MTECT-MTE-M ne sera plus tous les 4 ans.

 

Mais en l'absence de changement de poste et au vu de l'expérience acquise, le réexamen de l'IFSE interviendra maintenant tous les 3 ans avec un montant qui passera de 200 à 500 euros.

 

L’UNSA – UPSAE vous explique :

 

Pour obtenir le droit au réexamen de l’IFSE, l'agent doit cependant avoir été employé de manière continue durant la période considérée qui s'étend du 1er janvier de l'année N-3 au 31 décembre de l'année N-1 :

  • 1er date de référence : le 1er janvier de l’année N-3
  • 2ème date de référence : le 31 décembre de l’année N-1

 

Ce réexamen se décline de 3 façons différentes :

 

Premier cas :

Le montant de l'IFSE de l'agent n'a pas varié au cours de la période de référence : l'agent peut prétendre à une augmentation du montant annuel de son IFSE égale à 500 euros bruts.

 

Deuxième cas :

Au cours de la période de référence, l’IFSE de l'agent a augmenté d'un montant inférieur à 500 euros bruts annuel. Dans ce cas, l'agent peut bénéficier d'une revalorisation de son IFSE afin de porter à 500 euros bruts annuel l'augmentation totale de l'IFSE sur la période des 3 ans considérée.

Par exemple, si l'agent avait déjà bénéficié d'une augmentation annuelle de son IFSE de 200 € bruts, il peut prétendre à une nouvelle augmentation annuelle de 300 € bruts, ce qui porte l'augmentation de son IFSE à 500 € bruts annuels au total.

 

Troisième cas :

Si l'agent a bénéficié d’une augmentation de son IFSE supérieure à 500 euros bruts annuels au cours de la période de référence, aucune revalorisation de son IFSE ne peut avoir lieu.

 

 

A noter que l'augmentation de l'IFSE dans le cadre du réexamen triennal est soumise à l'expérience acquise par l'agent durant cette période.

La note de gestion RIFSEEP prévoit la possibilité, pour les chefs de service, de refuser d'octroyer cette augmentation à un agent au regard de ce critère.

Cependant, dans ce cas, ils ont l'obligation de transmettre un rapport motivé au bureau des politiques de rémunération de la DRH du ministère pour en expliquer les raisons, et doivent également transmettre une notification motivée à l'agent, intégrant les voies et délais de recours.

Dès lors que le montant de l'IFSE d'un agent varie, quelle qu'en soit la raison (changement de corps, de grade, de groupe de fonctions, attribution d'un complément d'IFSE pour des fonctions spécifiques comme des fonctions informatiques, mutation, réexamen tous les 3 ans, ... etc), l'agent doit recevoir une notification indemnitaire.

Par conséquent, si vous n'avez reçu aucune notification sur la période de référence, et si vous remplissez les conditions pour bénéficier du réexamen triennal de l'IFSE, n'hésitez pas à interroger votre service RH de proximité afin d'obtenir des explications.

De plus, pour tout complément d'information, n'hésitez pas à contacter l’UNSA-UPSAE à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La gazetteEn 25 ans, les agents publics ont perdu 25 % de leur rémunération en euros constants, principalement à cause du gel du point d’indice.

 

C’est un constat sans appel. Les carrières de la fonction publique, grignotées par l’inflation, s’affaissent, des agents n’ont même plus de perspectives de progression même modérées.

 

Comment et pourquoi en est-on arrivé là ?

 

Ce gel n’est pas un hasard, mais un choix délibéré de se servir des rémunérations comme variables d’ajustement des déficits budgétaires.
Les ministres de la fonction publique qui se succèdent s’échinent à démontrer par une communication sophistiquée que le pouvoir d’achat des agents se maintient. Leur créativité est sans limites. Par exemple : la revalorisation du forfait mobilité est présenté comme un levier de progression salariale.
L’INSEE a récemment comparé les données salariales entre le secteur public et le secteur privé et mis en évidence une dynamique désavantageuse pour les agents publics. En l’espace de 10 ans, entre 2011 et 2021, le salaire net moyen a augmenté de 7,8 % dans le privé contre 1,2 % seulement pour la fonction publique. Avec le retour de l’inflation en 2021, c’est le dévissage.

 

Double peine

 

Des professions entières sont « sous-payées », en particulier dans les filières féminisées. Le secteur du social en est une illustration criante, mais n’est pas le seul à subir la double peine.
Alors que le gouvernement rechigne à conditionner les exonérations de cotisations des entreprises (157 milliards d’argents publics tout de même), il n’éprouve aucune pudeur à lier les compensations partielles de pertes salariales à l’acceptation de missions supplémentaires et feint de s’étonner du manque d’attractivité de nos métiers dont les conditions de travail se dégradent.

 

Manque de reconnaissance et de respect

 

Malgré les efforts de communication, la magie ne fonctionne pas et les paroles répétées dans tous les médias se transforment en provocation, voire en mépris. Oui, les agents publics souffrent d’un manque de reconnaissance, toutes les enquêtes en attestent. La fonction publique n’attire plus, la corde de l’engagement et du sens du service public a ses limites et à trop tirer sur la corde...
Quelles sont les solutions envisagées par le ministre de la Fonction publique qui a annoncé, une future loi pour la fonction publique ? la rémunération au mérite (sic) ! A-t-il pris connaissance des bilans des pays qui l’ont adoptée et qui sont très mitigés ? De quel budget dispose-t-il pour conduire ce chantier ? En quoi la performance individuelle et la mise en concurrence des agents entre eux dans ce contexte sont-elles compatibles avec des objectifs collectifs des services publics ? Ou, ne serait-ce qu’une pénultième opération de communication ?

 

Quelle réelle solution ?

 

Ce projet de loi peut, aussi, être une opportunité s’il permet aux organisations syndicales représentantes des personnels d’entrer dans des négociations afin d’obtenir un mécanisme d’indexation de la valeur du point d’indice en fonction de l’inflation, une revalorisation des filières les plus féminisées, une amélioration des déroulements de carrière…
Alors que le Président de la République place l’une de ses priorités sur le pouvoir d’achat, le gouvernement doit enfin avoir le courage politique de redonner ses lettres de noblesses à la fonction publique en lui accordant un véritable crédit budgétaire dès 2024.

 

Par Luc Farré

Secrétaire général de l'UNSA  Fonction Publique

Vous et le droit nr 10L’UNSA-UPSAE vous propose une nouvelle fiche de synthèse relative au droit dans la Fonction Publique.

Cette semaine, il s’agit de vous donner un aperçu sur les sanctions disciplinaires.

 

Fiche n°10 : les sanctions disciplinaires

 

 

Bonne lecture !

 

 

L’UNSA-UPSAE à vos côtés pour vous défendre : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

frais deplacAnnoncée pour le 1er septembre, la revalorisation des frais de mission des agents de l’État est effective au 22 septembre 2023. L'UNSA Fonction Publique avait demandé cette revalorisation en raison de l'inflation.

 

 

Les frais d'hébergement et de restauration sont revus à la hausse, permettant de s'approcher de la réalité des prix.

 

 

Hébergement

Repas

Taux de base

90 €

20 €

Grandes villes (+ de 200 000 habitants)

120 €

20 €

Communes de la métropole du Grand Paris

120 €

20 €

Paris

140 €

20 €

Tous les DROM, Saint Pierre et Miquelon, Saint Martin, Saint Barthélémy

120 €

20 €

Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna

120 € 14 320 F.CFP

24 € 2 864 F.CFP

 

Pour les agents en situation de mobilité réduite, reconnus comme travailleurs handicapés, le taux de remboursement est de 150 €, quelle que soit la zone considérée.

La dernière revalorisation de ces frais de missions date du 1er janvier 2020. Il était urgent de revoir à la hausse ces frais de missions.

 

L'UNSA Fonction Publique demande une revalorisation des frais kilométriques, soumis eux aussi à l'augmentation des prix de l'énergie. Ce n'est pas à la bourse de l'agent de supporter la hausse des coûts des déplacements nécessaires pour pouvoir effectuer les missions de service public.

RetraiteAprès la publication en juillet des premiers décrets concernant la réforme des retraites, le gouvernement a accéléré le mouvement en publiant plusieurs décrets en août.

 

Vous trouverez en pièce jointe un document de décryptage de ces nouveaux textes.

 

Il aborde la retraite progressive, le cumul emploi retraite, la pension d’orphelin, les minimes de pension, l’assurance vieillesse des aidants, la surcote parentale, les stages et TUC...

 

Ainsi, avec le premier décryptage fourni en pièce jointe, vous avez en votre possession une vision complète des conséquences de cette réforme pour les assurés sociaux

 

 

 

Vous pouvez retrouver l’ensemble des documents relatifs à la mise en place de cette réforme ci dessous.

 

 

REFORME RETRAITES 2023 PREMIERS TEXTES APPLICATION

 

REFORME RETRAITES 2023 DERNIERS TEXTES APPLICATION 09-23

 

Décret 2023-435

 

Décret 2023-436

 

 

 

 

 

lundi, 18 septembre 2023 13:04

Congés bonifiés : mode d’emploi

Congés bonifiésLes règles de constitution de droit à congés bonifiés et leur utilisation ont été modifiées par décret n° 2020-851 du 2 juillet 2020 portant réforme des congés bonifiés dans la fonction publique.

Une circulaire publiée le 4 août 2023 précise les modalités d’application du Centre d’intérêts matériels et moraux (CIMM) pour l’attribution des congés bonifiés et la détermination de la priorité légale d’affectation outre-mer.

 

 

Le mode d’emploi

 

1/ Dispositions générales

Constitution des droits

  • La durée requise pour se constituer des droits est une durée de services ininterrompue de 24 mois
  • Le congé bonifié sollicité peut être compris dans cette durée
  • Parmi tous les congés, seul le congé de longue durée interrompt la période de constitution de droits

Utilisation des droits

  • Le droit à congé bonifié est à exercer dans les douze mois qui suivent l’ouverture du droit
  • Il est accordé sous réserve des nécessités du service
  • Sa durée maximale est de 31 jours consécutifs
  • Il est à prendre là où est le centre des intérêts matériels et moraux (CIMM)

Droits à utiliser

  • Le congé bonifié permet la prise en charge des frais de voyage de l’agent et de ses enfants à charge, au sens de la législation sur les prestations sociales
  • Les frais de voyage du conjoint, du concubin ou de la personne liée par un PACS sont également pris en charge si les revenus de cette personne ne dépassent pas 18 522 € bruts annuels
  • Ce n’est pas à l’agent de faire l’avance, mais à l’employeur de prendre en charge les frais
  • Les congés bonifiés passés en Outre-Mer ouvrent droit à l’indemnité de cherté de vie, pour la durée du congé

 

Centre des Intérêts Matériels et Moraux (CIMM)

 

Détermination de la localisation du CIMM

La localisation du centre des intérêts moraux et matériels s’apprécie sur la base d’un faisceau d’indices et à partir de la liste des critères non exhaustive suivante :

  • le lieu de naissance de l’agent
  • le lieu de naissance des enfants
  • le lieu de résidence avant l’entrée dans l’administration
  • le lieu de résidence des père et mère ou, à défaut, des parents les plus proches (grands-parents, frères, sœurs, enfants)
  • le lieu de résidence des membres de la famille de l’agent (notamment grands-parents, frères, sœurs, enfants), leur degré de parenté avec l’agent, leur âge, leurs activités, et le cas échéant, leur état de santé
  • le cas échéant, le lieu de sépulture des parents les plus proches
  • le lieu d’implantation des biens fonciers dont l’agent est propriétaire ou locataire
  • le lieu où l’agent est titulaire de comptes bancaires, d’épargne ou postaux
  • la commune où l’agent s’acquitte de certains impôts, en particulier l’impôt foncier ou l’impôt sur le revenu
  • le lieu d’inscription de l’agent sur les listes électorales
  • les études effectuées sur le territoire considéré par l’agent et/ ou ses enfants
  • les affectations professionnelles ou administratives qui ont précédé l’affectation actuelle
  • la fréquence des voyages que l’agent a pu effectuer vers le territoire considéré
  • la durée des séjours dans le territoire considéré
  • la fréquence des demandes de mutation vers le territoire considéré
  • le bénéfice antérieur d’un congé bonifié

 

Sur la base d’au moins deux critères, le CIMM peut être attribué à l’agent.

 

Utilisation du CIMM

Pour les agents des trois versants, le CIMM permet de bénéficier de congés bonifiés. Pour les fonctionnaires de l’État, il rentre en compte dans le cadre de demandes de mobilité outre-mer au titre de la priorité légale.

 

Conservation du bénéfice du CIMM

Le bénéfice du CIMM peut désormais être conservé sans limitation de durée, pour un territoire ou une collectivité donné, s’il a été attribué sur au moins trois critères dits irréversibles (non susceptibles d’évoluer dans le temps).

 

Ces critères sont notamment :

  • le lieu de naissance de l’agent
  • le lieu de naissance des enfants
  • le lieu de sépulture des parents les plus proches
  • les études effectuées sur le territoire considéré par l’agent et/ou ses enfants
  • le lieu de résidence avant l’entrée dans l’administration
  • le lieu de naissance des ascendants

 

Lorsque le CIMM a été attribué sur des critères réversibles (qui peuvent évoluer dans le temps), il est reconnu également pour une durée d’au moins six ans. L’agent doit néanmoins informer l’administration de tout élément nouveau ou déclarer sur l’honneur que sa situation est inchangée lors d’une demande de mutation

Portabilité du CIMM

La portabilité du CIMM est mise en œuvre entre services de l’État, lorsque l’agent change d’employeur. Les employeurs des versants hospitaliers et territoriaux sont libres d’appliquer cette portabilité.

 

 

2/ Dis­po­si­tions par­ti­cu­liè­res

 

Fonction Publique d’État

Les personnels concernés sont les fonctionnaires, les magistrats et les agents non-titulaires en CDI.


Sont éligibles au dis­po­si­tif :

  • les agents exerçant sur le territoire européen de la France et ayant leur CIMM dans l’un des cinq DROM ou dans l’une des cinq COM ou en Nouvelle-Calédonie,
  • les agents exerçant en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à la Réunion, à Mayotte, à St-Barthélemy, à St-Martin ou à St-Pierre-et-Miquelon et ayant leur CIMM sur le territoire européen de la France ou dans l’un des cinq DROM ou dans l’une des cinq COM ou en Nouvelle-Calédonie.

Dans le second cas d’éligibilité, lorsqu’un agent doit passer une épreuve d’admis­sion à un concours ou à un examen sur le ter­ri­toire euro­péen de la France la même année pen­dant laquelle il peut pré­ten­dre au congé boni­fié, un seul voyage sera pris en charge. Il est auto­risé à faire coïn­ci­der ses dates de congé boni­fié et celles des épreuves, sous réserve des néces­si­tés du ser­vice.

 

Le guide des congés bonifiés pour les agents des trois versants de la fonction publique de la DGAFP - édition 2021

 

 

samedi, 16 septembre 2023 12:07

Formation statutaire des SACDD

FormationPublié au JO le 16 septembre, l’UNSA-UPSAE vous présente l’arrêté du 30 août 2023 fixant les règles d’organisation générale, le contenu et les modalités d’évaluation de la période de formation professionnelle statutaire des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable stagiaires et des fonctionnaires entrant ou changeant de spécialité dans le corps des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable

 

 

 

 

CHAPITRE Ier :  ORGANISATION ET FINALITÉS DE LA FORMATION

 

Article 1

Le présent arrêté fixe, en application du décret du 18 septembre 2012 susvisé, les modalités de la période de formation professionnelle statutaire des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable stagiaires et des fonctionnaires entrant ou changeant de spécialité dans le corps des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable.

 

Article 2

Les agents cités à l’article 1er suivent une formation permettant l’acquisition et le développement des compétences nécessaires à l’exécution des fonctions qui leur sont dévolues et définies à l’article 4 du décret du 18 septembre 2012 susvisé.

 

Article 3

La formation peut comprendre, en tant que de besoin :

1° Des périodes d’enseignements théoriques, des cours et des conférences ; 

2° Des travaux pratiques ;

3° Des apports à distance ;

4° Des visites de terrain ;

5° Des périodes en alternance, dans le service d’affectation, les services de l’Etat, les opérateurs publics, les collectivités territoriales ou les organismes privés.

 

Article 4

Conformément à l’article 1er du décret du 15 octobre 2007 susvisé, la formation dispensée peut faire l’objet d’une modulation des obligations de formation en fonction des acquis de l’expérience.

 

Article 5

La formation se déroule au sein du centre ministériel de valorisation des ressources humaines, sauf exception, au sein des centres de valorisation des ressources humaines d’Arras-Valenciennes et de Clermont- Ferrand en fonction des spécialités. Une partie de cette formation peut également se dérouler dans d’autres établissements en fonction des compétences à acquérir.

Durant leur période de formation, les agents visés à l’article 1er sont placés sous la responsabilité pédagogique du directeur de l’établissement dans lequel ils effectuent leur formation.

 

 

CHAPITRE II : FORMATION DES SECRÉTAIRES D’ADMINISTRATION ET DE CONTRÔLE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE STAGIAIRES, SPÉCIALITÉ « ADMINISTRATION GÉNÉRALE »

 

Article 6

La formation est composée :

1° D’enseignements d’une durée totale, sur l’ensemble de la formation, de huit semaines permettant d’acquérir les connaissances fondamentales nécessaires à l’ensemble de la carrière ;

2° De la mise à disposition de ressources numériques de formation à consulter par le stagiaire sur son poste d’affectation pour une durée maximale totale de dix jours ouvrés sur l’ensemble de la formation ;

3° D’une découverte de l’environnement professionnel et des métiers de secrétaire d’administration et de contrôle du développement durable d’une durée totale de deux semaines, réalisée sur le poste d’affectation du stagiaire.

Le programme général de cette formation est réparti en trois unités de formation dont le contenu est précisé en annexe I.

En outre, cette formation peut être complétée, pour les stagiaires affectés dans les services de la Mer par une cinquantaine d’heures de formation, dont au moins une partie en visite de terrain, délivrées par l’Ecole nationale de sécurité et d’administration de la mer, en lien avec la période d’application sur le poste d’affectation, afin d’acquérir les connaissances spécifiques en matière d’administration des gens de mer et des navires, de plaisance et de réglementation des pêches. Le directeur de l’Ecole nationale de sécurité et d’administration de la mer fournit une attestation de suivi au directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines à l’issue de ce complément de formation.

 

 

CHAPITRE III : FORMATION DES SECRÉTAIRES D’ADMINISTRATION ET DE CONTRÔLE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE STAGIAIRES, SPÉCIALITÉ « CONTRÔLE DES TRANSPORTS TERRESTRES »

 

Article 7

Le déroulement de la formation s’effectue en deux périodes :

1° Une première période d’enseignements fondamentaux nécessaires à l’ensemble de la carrière, d’une durée d’environ quatre semaines ;

2° Une seconde période d’approfondissement des compétences professionnelles d’une durée de onze mois alternant des séquences d’enseignement au sein du centre ministériel de valorisation des ressources humaines, d’une durée totale d’environ vingt-huit semaines, et des séquences d’application sur le poste d’affectation.

Le programme général de ces deux périodes est fixé en annexe II.

 

 

CHAPITRE IV : AUTRES FORMATIONS STATUTAIRES DES SECRÉTAIRES D’ADMINISTRATION ET DE CONTRÔLE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

 

Article  8

En application des articles 10 et 11 du décret du 18 septembre 2012 susvisé, un cycle d’adaptation à l’emploi est organisé selon les modalités suivantes.

Un entretien de professionnalisation est mis en place par le centre ministériel de valorisation des ressources humaines pour :

1° Les fonctionnaires du corps des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable affectés sur un emploi correspondant à une autre spécialité que celle dont relève l’emploi qu’ils occupent ;

2° Les fonctionnaires directement intégrés ou détachés dans le corps des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable.

Cet entretien permet d’analyser leurs acquis professionnels dans la spécialité choisie et de déterminer un parcours individualisé de formation répondant aux besoins d’acquisition de compétences.

Ce parcours individualisé comprend, selon la spécialité de l’emploi, tout ou partie de la formation prévue aux articles 6 ou 7 du présent arrêté. Il est notifié aux fonctionnaires concernés par le directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines, en concertation avec leurs services d’affectation. Les fonctionnaires ainsi recrutés sont tenus de suivre ce parcours individualisé.

Lorsque le parcours individualisé prévoit que toute la formation définie à l’article 7 doit être suivie, la formation débute au plus tard au 1er décembre de l’année de formation en cours et est suivie jusqu’à son terme.

Lorsque le parcours individualisé ne prévoit le suivi que d’une partie de la formation définie à l’article 7, ce parcours peut débuter à tout moment dans l’année de formation en cours. Les modules prescrits qui n’ont pu être suivis lors de l’année de formation en cours sont suivis sur l’année de formation suivante.

 

Article 9

Toute personne recrutée dans le corps des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable par inscription sur une liste d’aptitude ou par examen professionnel reçoit une formation tenant compte de ses acquis.

Cette formation, d’une durée de trois semaines, porte sur les enseignements fondamentaux nécessaires à l’ensemble de la carrière. Elle est assurée, dans un délai de douze mois après le recrutement, au sein des établissements visés à l’article 5.

 

 

CHAPITRE V : ÉVALUATION ET VALIDATION DE LA FORMATION

 

Article 10

Pour la spécialité « administration générale », l’évaluation de la formation est établie sur la base :

1° D’un rapport produit individuellement lors de la découverte de l’environnement professionnel et des métiers de secrétaire d’administration et de contrôle du développement durable ;

2° D’une production réalisée en groupes pendant la formation, donnant lieu à un rapport écrit et une soutenance orale ;

3° D’une attestation de suivi délivrée par le directeur de l’Ecole nationale de sécurité et d’administration de la mer pour les agents affectés dans un service de la mer.

Les modalités d’évaluation sont précisées par une décision du directeur du centre ministériel de valorisation des ressources.

En cas d’absence justifiée à l’une de ces évaluations ou en cas d’impossibilité de rendre les productions visées pour un motif sérieux, le directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines peut autoriser l’agent à se présenter à une évaluation de remplacement.

Le directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines, après avis du conseil de la vie formative, valide l’ensemble du cursus de formation de chaque agent au vu du résultat de chacune des évaluations. A défaut de pouvoir valider l’ensemble de la formation, il établit une attestation précisant les résultats des évaluations.

Cette validation ou cette attestation est transmise au service d’affectation en vue de l’avis du service sur la titularisation du stagiaire.

 

Article 11

Pour la spécialité « contrôle des transports terrestres », l’évaluation de la formation est établie sur la base des séquences de mise en situation professionnelle et d’évaluations écrites des acquis.

Les modalités d’évaluation sont précisées par une décision du directeur du centre ministériel de valorisation des ressources après concertation avec la direction générale pilotant la politique de contrôle des transports terrestres.

En cas d’absence justifiée à l’une de ces séquences ou évaluations, le directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines peut autoriser l’agent à se présenter à une séquence ou à une évaluation de remplacement.

Le directeur du centre ministériel de valorisation des ressources humaines, après avis du conseil de la vie formative, valide l’ensemble du cursus de formation de chaque agent au vu du résultat de chacune des évaluations y compris celles des mises en situation professionnelle. A défaut de pouvoir valider l’ensemble de la formation, il établit une attestation précisant les résultats des évaluations.

Cette validation ou cette attestation est transmise au service d’affectation en vue de l’avis du service sur la titularisation du stagiaire.

 

Article 12

L’arrêté du 26 juillet 2013 fixant les règles d’organisation générale, le contenu et les modalités d’évaluation de la période de formation professionnelle statutaire des secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable est abrogé.

 

Article 13

Le présent arrêté entre en vigueur le 1er septembre 2023.

 

Article 14

Le secrétaire général du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

mardi, 12 septembre 2023 10:53

Des LDG Mobilité toilettées

mobiliteAprès deux années de mise en œuvre, la DRH fait évoluer les lignes de gestion relatives à la mobilité.

Parmi les changements, on peut citer :

  • l’élargissement du périmètre du « fil de l’eau à enjeux » ;
  • l’avancement des publications du fil de l’eau ABC, suspendues pendant le déroulement du « cycle de printemps », débutant désormais dès la fin mai. Sont concernées les publications pour les postes d’adjoints de chefs de bureau ou équivalent en administration centrale, et d’adjoints de chef de service en DREAL, DRI-IF, DEAL, DIR, DIRM, DM.
  • la mise en place de priorités subsidiaires de mobilité de façon immédiate pour les agents ayant passé au moins trois ans dans les territoires d’Outre-mer les moins attractifs, pour les permanents syndicaux en fin de décharge d’activité, et à terme pour les agents concernés par le dispositif de durée maximale sur certains postes, instaurée par l’arrêté ministériel du 6 janvier 2023 ;
  • la publication, à partir du 30 juin, de la liste des postes restant en cours d’instruction.

 

 

 

Retrouvez ici les LDG Mobilité version 2023

 

 

 

lundi, 14 août 2023 17:03

GIPA 2023 : suis-je concerné?

GIPAL’UNSA Fonction Publique a demandé et obtenu que l'indemnité de garantie individuelle du pouvoir d'achat (GIPA) soit reconduite pour l'année 2023.

L’UNSA Fonction Publique met à disposition des agents une calculette permettant de vérifier s'ils peuvent en bénéficier.

La GIPA au titre de 2023 résulte d’une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut et de l’indice des prix à la consommation, sur la période de référence du 31 décembre 2018 au 31 décembre 2022. Le décret et l'arrêté ont été publiés le 13 août 2023 au JO.

 

Si votre traitement indiciaire brut a évolué moins vite que l’inflation, une indemnité correspondant à la « perte de pouvoir d’achat » vous est due !

 

Le taux d’inflation retenu est de 8,19 % pour les quatre dernières années, taux bien supérieur à l’évolution de la valeur du point d’indice, augmenté seulement de 3,5 % au 1er juillet 2022.

 

 

Cliquez sur l'image pour accéder à la calculette

UNSA Fonction Publique.

 Gipa 2022

 

 

Les éléments retenus pour le calcul de la GIPA 2022 sont les suivants :

  • taux de l’inflation : + 8,19 % ;
  • valeur moyenne du point en 2018 : 56,2323 euros ;
  • valeur moyenne du point en 2022 : 57,2164 euros.

 

La GIPA est soumise aux cotisations sociales (CSG, CRDS), au RAFP et à l’impôt sur le revenu.

 

Pour l’UNSA Fonction Publique, c’est l’augmentation de la valeur du point d’indice qui doit garantir le pouvoir d’achat de tous les agents publics ! Ce ne peut pas être ni les avancements individuels d’échelon ou de grade, ni au besoin une indemnité, qui compensent individuellement la baisse du pouvoir d’achat.

 

L'UNSA rappelle sa demande d'une nouvelle conférence salariale avant la fin 2023 pour tenir compte de la réalité de l'inflation alors que les 1,5 % d'augmentation de la valeur du point d'indice, au 1er juillet 2023, certes indispensables, demeurent insuffisants.

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