mercredi, 29 mars 2023 14:19

Concours d’accès à l’INSP : vers une plus grande professionnalisation des épreuves

CadreDans notre article précédent, nous avons évoqué les perspectives d’évolution des épreuves d’accès à l’institut national du service public (ISP) qui a succédé à l’ENA depuis le 1er janvier 2023.

Une tendance s’annonçait visant à rendre les épreuves d’accès « académiques » moins déterminantes en donnant aux concours un aspect plus professionnel, dans le prolongement de certaines des recommandations du rapport de la présidente du dernier jury de l’ENA.

 

Les choses se sont concrétisées récemment avec la publication d’un arrêté du 21 mars 2023 modifiant les épreuves des concours d’accès à l’INSP, pour une application à partir de 2024.

S’agissant du concours externe, cinq épreuves d’admissibilité (droit public, économie, question contemporaine, questions sociales, finances publiques) sont maintenues avec des aménagements et une nouveauté.

Au titre des aménagements, une modulation est introduite entre droit public économie, l’une des matières étant choisie par le candidat comme « majeure » ou « mineure » avec des coefficients différents. Les épreuves de questions sociales et de finances publiques sont regroupées dans une seule épreuve (réponses à des questions courtes).

La nouveauté consiste en l’introduction d’une épreuve spécifique consistant en la résolution, à partir d’un dossier, d’un cas pratique portant sur les enjeux de transition écologique ou numérique. L’épreuve de questions contemporaines (re-baptisée « note de réflexion ») est maintenue. Les candidats traiteront d’une question d’ordre général portant sur le rôle des pouvoirs publics et leur rapport à la société (2 thèmes seront retenus chaque année, publiés un an avant le concours, avec une liste de références).

Les épreuves d’admission du concours externe évoluent également : leur nombre passe de 5 à 3 compte tenu de la suppression des épreuves écrites de questions relatives à l’Union européenne et aux relations internationales.

Les candidats admissibles doivent passer :

  • Une épreuve d’entretien, d’une durée d’une heure (anciennement de 45 mn),
  • Une épreuve de mise en situation collective (anciennement épreuve collective d’interaction) permettant d’apprécier les compétences relationnelles et la faculté des candidats à coopérer)
  • Une épreuve d’anglais qui n’est plus « classante », les notes supérieures à 10 n’étant pas prises en compte mais celles inférieures à 10 étant éliminatoires.

Pour le concours interne et le 3e concours, quelques changements interviennent également :

  • Le nombre des épreuves écrites passe de 5 à 4, droit public et économie étant regroupés dans une même épreuve, tout comme celles de finances publiques et de questions sociales (réponses à des questions courtes), cette épreuve abordant aussi les questions européennes et internationales. Les candidats doivent aussi subir une épreuve de culture générale (basée sur un programme) et une épreuve de résolution d’un cas pratique portant sur des enjeux managériaux et organisationnels, à partir d’un dossier.
  • Les épreuves orales sont identiques à celles du concours externe (entretien, mise en situation collective, anglais)

Pour d’autres précisions sur les conditions d’accès à l’INSP et les perspectives offertes aux attachés, vous pouvez consulter notre précédent article.