ira formationLes cinq instituts régionaux d’administration (IRA) chargés de former les cadres de catégorie A doivent investir davantage le champ de la formation continue.

En effet, en parallèle d’une réforme importante de la scolarité qu’ils délivrent aux cadres de catégorie A, les cinq instituts régionaux d’administration (IRA) sont poussés à renforcer leur rôle d’opérateurs de formation continue en région. C’est l’un des axes qui ressort de leur contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2022, publié par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) fin juillet.

Alors qu’une importante réforme des services déconcentrés se profile, marquée par une logique de mutualisation, les IRA de Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes vont devoir se positionner comme opérateurs interministériels de formation continue sur les filières professionnelles transverses, dit le texte. L’offre de formation des IRA doit être mieux identifiée et les instituts doivent “rester les opérateurs privilégiés des plate-formes de ressources humaines [les PFRH, ndlr] en région, à même de consolider l’offre de formation interministérielle déployée dans le cadre des plans régionaux interministériels de formation (Prif) et d’accompagner la construction de parcours de formation innovants répondant aux besoins locaux”.

Répondre aux appels à projets

Le COP incite à la mise en œuvre dès 2020 d’une nouvelle charte de collaboration PFRH-IRA dans l’objectif d’optimiser les modalités de déploiement des principes de la “collaboration horizontale” entre IRA et PFRH. La DGAFP les invite à construire une offre de formation continue commune “en vue de mieux positionner les IRA comme acteurs de la formation interministérielle déconcentrée, susceptibles de répondre à des besoins déclinables sur l’ensemble des territoires ou de s’articuler localement aux besoins identifiés par les PFRH ou encore de répondre à des besoins spécifiques des administrations”. Objectif : mettre les IRA en capacité de contribuer à des réponses aux appels à projets relevant des différents fonds de l’action publique.

Ce coup de booster intervient alors que vont se mettre en place, dans chaque département, des secrétariats généraux communs aux directions départementales interministérielles (DDI) et aux préfectures. “Les PFRH connaissent des mutations profondes, leurs missions étant amenées à évoluer avec la création des secrétariats généraux communs, la fusion des programmes 333 et 307 au sein d’un seul programme 354 « administration territoriale de l’État » piloté par le ministère de l’Intérieur et la montée en puissance de leur rôle d’accompagnement des restructurations et de la mobilité des fonctionnaires, dans la perspective de la création envisagée de l’agence d’accompagnement à la reconversion des agents de l’État”, rappelle le texte.

Accompagner les reconversions

Un autre facteur incite aussi au repositionnement des IRA : les effets des réformes de la fonction publique engagées depuis le début du quinquennat, en particulier le dispositif relatif aux reconversions professionnelles. Les IRA sont priés de faire évoluer l’offre de formation pour répondre aux besoins d’accompagnement des reconversions. Dans les cartons, notamment, un partenariat avec l’agence d’accompagnement à la reconversion.

Le COP incite ainsi les IRA à élaborer des propositions “visant à mettre en œuvre des dispositifs «passerelles» que les IRA auraient vocation à réaliser dans le cadre d'un projet à construire en interministériel et en partenariat avec les ministères concernés”.

vendredi, 28 août 2020 08:37

Les attaché(e)s au cœur de la performance

sna copLes Instituts régionaux d’administration qui jouent un rôle essentiel dans le recrutement et la professionnalisation des cadres de la fonction publique de l’État ont établi et signé avec la DGAFP le contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2022.

Le COP fixe, pour les années à venir, les orientations stratégiques de ces établissements et leurs modalités de mise en œuvre opérationnelle. Il intervient dans le cadre d’une importante réforme du recrutement et de la formation assurée par les IRA, effective le 1er septembre 2019, qui consacre les compétences et l’individualisation des parcours au cœur du dispositif.

Le COP a notamment pour objectifs d’assurer une mise en œuvre harmonisée des nouvelles modalités de recrutement et de formation et de positionner les IRA comme des acteurs exemplaires du processus de transformation de l’action publique.

Le COP est articulé autour de cinq finalités, trois relatives à l’essence de leurs missions et deux transverses pour faire des IRA des administrations de pointe :

  • Poursuivre la transformation de la formation initiale en consolidant l’attractivité des IRA et la qualité du recrutement ainsi que le développement des compétences pour mieux professionnaliser.
  • Poursuivre le développement de la formation continue en appréhendant la formation initiale et la formation continue comme un continuum, en positionnant les IRA comme des opérateurs interministériels de formation continue sur les filières professionnelles transverses et en accompagnant les transitions professionnelles.
  • Promouvoir l’innovation et la diversification des pratiques pédagogiques en formation initiale et en formation continue. Pour ce faire, ils déploieront les modalités pédagogiques participatives, mobiliseront les ressources du numérique et développeront la construction de parcours de formation dans une perspective certifiante.
  • Faire des IRA des administrations exemplaires en étant acteurs de la transition numérique, de la transition écologique et de la coopération administrative internationale.
  • Assurer la réussite du COP par le renforcement de la gouvernance et l’optimisation des ressources humaines des IRA au travers de la consolidation du pilotage des ressources, des démarches de performance, d’harmonisation et de mutualisation.

Les nouvelles orientations du COP fixées dans le cadre de la formation initiale, la formation continue professionnalisante ainsi que de l’innovation et de la diversification des pratiques pédagogiques, devraient aider les attaché(e)s à trouver aisément leur place dans les services de l’État et être des acteurs responsables au cœur de la performance de l’administration.

prefetLe nouveau pouvoir de déroger du préfet implique une nécessaire adaptation des méthodes de travail pour les agents des DDI.

Après une expérimentation menée pendant plus de deux ans dans deux régions, 17 départements et trois territoires ultramarins en application du décret n°2017-1845 du 29 décembre 2017, la dévolution au préfet d’un droit de dérogation aux normes réglementaires dans l’objectif d’accompagner et de faciliter la réalisation de projets publics ou privés a été généralisée par le décret n°2020-412 du 8 avril 2020.

La circulaire du Premier Ministre n°6201/SG du 6 août 2020 présente les enseignements tirés de l’expérimentation et indique le cadre dans lequel cette possibilité de déroger doit être appliquée afin d’assurer la sécurité juridique des décisions préfectorales.

La dérogation, qui ne saurait se traduire par une atteinte disproportionnée aux objectifs poursuivis, ni contrevenir à des normes de niveau législatif ou constitutionnel, à des engagements européens et internationaux ou à des principes généraux du droit, doit impérativement être justifiée par deux conditions cumulatives :

  • un motif d’intérêt général ;

  • et l’existence de circonstances locales.

Le recours au droit de dérogation doit nécessairement poursuivre l’un des trois objectifs suivants :

  • alléger les démarches administratives pour les particuliers, les entreprises et les collectivités territoriales ;

  • réduire les délais de procédure ;

  • favoriser l’accès aux aides publiques.

Les secteurs d’activités entrant dans le champ d’application du droit de dérogation relèvent des matières ci-dessous :

  • subventions, concours financiers et dispositifs de soutien en faveur des acteurs économiques, des associations et des collectivités territoriales ;

  • aménagement du territoire et politique de la ville ;

  • environnement, agriculture et forêts ;

  • construction, logement et urbanisme ; 

  • emploi et activité économique ;

  • protection et mise en valeur du patrimoine culturel ;

  • activités sportives, socio-éducatives et associatives. 

Outre les domaines non mentionnés dans l’article 1er du décret du 8 avril 2020 sus-visé, est expressément exclue toute décision qui serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la Défense, ou à la sécurité des personnes, des animaux et des biens.

Avant d’user de ce droit de dérogation, il appartiendra au préfet de questionner les méthodes de travail des services car ce droit s’exerce à l’occasion d’une demande individuelle et se traduit par la prise d’une décision au cas par cas. Prélude à la différenciation clairement affichée dans le projet de loi 3D à venir, il appartiendra donc aux attaché(e)s de s’adapter à ces nouvelles mesures.

 

Textes de référence :

Décret n° 2017-1845 du 29 décembre 2017 relatif à l'expérimentation territoriale d'un droit de dérogation reconnu au préfet.

Décret n°2020-412 du 8 avril 2020 relatif au droit de dérogation reconnu au préfet.

Circulaire du Premier Ministre n° 6201/SG du 6 août 2020 relative à la dévolution au préfet d’un droit de dérogation aux normes réglementaires.

boite rifseepCela fait plus d'un mois qu'on l'attend, elle sort enfin, la note de gestion RIFSEEP relative à la mise en œuvre du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP) pour les agents des MTE/MCTRCT/MM 2020 ne répond que partiellement à nos revendications portées lors des réunions auxquelles nous avons participé avec la DRH et les montants servis restent encore bien insuffisants (voir nos articles précédents sur le sujet).

vendredi, 17 juillet 2020 09:44

Nouveauté : la mobilité "au fil de l’eau"

fil de leau drhLes postes concernés sont :

  • ceux relevant des programmes des MTE et MCTRCT en administration centrale, dans les services déconcentrés ou les services à compétence nationale ;

  • ceux vacants à la date de publication ou réputés vacants à brève échéance et de manière certaine ;

 

Consultation des postes

Ils sont publiés tous les premiers et troisièmes mardis du mois, pour une durée d’1 mois sur :

Cette procédure a démarré le 1er juillet 2020 et se poursuivra jusqu'à à la mi-février 2021 : la dernière publication démarrera le 15 décembre, les affectations pouvant se prolonger jusqu’au début de l’année 2021.

 

Postuler

Pour déposer sa candidature, il faut remplir un formulaire de demande de changement d’affectation (PM 104) et le remettre au service d’origine avant le dernier jour de publication du poste.

Si une priorité légale est invoquée, les pièces justificatives doivent être fournies au moment du dépôt du PM 104.

Le PM 104 peut être complété et signé électroniquement.

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