Plan d’actions pour une meilleure prise en compte de la santé et la sécurité au travail
La santé et la sécurité au travail sont un enjeu essentiel pour notre Fonction publique. Elles conditionnent l’exercice même des missions des agents publics. C’est pourquoi le gouvernement y a attaché une grande importance ces dernières années. Le rôle des acteurs et des instances de prévention ont été précisés, leurs moyens ont été renforcés ; des instructions, des outils et des méthodes ont été déployés ; des droits supplémentaires ont été ouverts aux agents et à leurs représentants, particulièrement au titre des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
Le protocole d’accord cadre relatif à la prévention des risques psycho-sociaux, qui a été signé le 22 octobre 2013 par la ministre de la Fonction publique avec la majorité des organisations syndicales représentatives et les représentants des employeurs des trois versants de la Fonction publique, a joué un rôle moteur pour étendre et accélérer la prévention des risques professionnels.
Pour autant, la diversité des employeurs et des situations de travail dans la fonction publique appelle des actions nouvelles pour accélérer les prises de conscience et donner aux acteurs concernés - cadres, représentants du personnel, professionnels de la santé au travail - les moyens de jouer efficacement leur rôle et d’être ensemble des relais efficaces de la politique de santé et de sécurité au travail.
Le plan d’actions découle d’un travail de concertation avec les représentants du personnel et les employeurs des trois versants de la fonction publique en 2015 et 2016.
Articulé autour de cinq axes, découpés en 10 objectifs, ce plan d’actions identifie les chantiers sur lesquels l’administration entend désormais avancer dans les domaines :
1- Du pilotage de la santé au travail
- Objectif 1 : Mieux piloter la santé au travail au sein des services.
- Objectif 2 : Améliorer le fonctionnement des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
- Objectif 3 : Consolider la chaîne des acteurs de la prévention.
2- De la médecine de prévention
- Objectif 4 : Renforcer la médecine de prévention.
3- De la prévention des risques professionnels et de la prise en compte de la pénibilité
- Objectif 5 : Prévenir l’usure professionnelle, limiter et suivre les expositions aux facteurs de pénibilité et faciliter les reconversions.
- Objectif 6 : Décliner dans le cadre professionnel les orientations gouvernementales.
4- De la prévention de l’inaptitude et du maintien dans l’emploi
- Objectif 7 : Améliorer la prise en charge des altérations de la santé et faciliter le maintien et le retour à l’emploi.
- Objectif 8 : Accompagner les agents en situation de reclassement.
5- Du fonctionnement des instances médicales et de la médecine agréée
- Objectif 9 : Améliorer la prise en charge administrative des agents en matière de congés pour raison de santé.
- Objectif 10 : Redéfinir le champ de compétences des médecins agréés.
L’ordonnance du 19 janvier 2017 portant diverses dispositions relatives au compte personnel d’activité, à la formation et à la santé et la sécurité au travail dans la Fonction publique contient déjà un certain nombre de dispositions sur le temps partiel thérapeutique, le reclassement, le régime de la preuve et l’organisation du recueil des données relatives aux accidents de service et aux maladies professionnelles des fonctionnaires.
Les textes d’application seront publiés cet été. Un suivi de la réalisation de ce plan d’action ambitieux sera réalisé par la formation spécialisée du Conseil commun de la Fonction publique, compétente pour l’examen des questions relatives aux conditions de travail, à l’hygiène, à la santé et à la sécurité au travail.
Le décret listant les Etablissements Publics dérogatoires est publié
Le décret n°2017-41, applicable dès le 1er avril 2017, liste définitivement les emplois des EPA dérogeant au principe d’emploi de fonctionnaires dans les administrations de la Fonction publique d’Etat.
L’UNSA Fonction Publique avait donné un avis favorable en CSFPE afin d’éviter un vide juridique au 1er avril 2017.
La publication de cette nouvelle liste était obligatoire de par la loi de déontologie du 20 avril 2016 qui a changé les conditions des dérogations prévues dans la loi 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat.
Comme précisé dans l’article de l'UNSA Fonction Publique du 10 mars 2017, la liste votée au CSFPE du 10 mars n’était pas définitive.
Première modification importante, Pôle Emploi est sorti de cette liste car il appartient à la catégorie des EPA qui déroge déjà par des dispositions législatives. Celles-ci prévoient à la fois qu’une partie des agents soit sous convention collective et que l’autre soit maintenue en tant qu’agent de droit public.
Deuxième modification importante, les dispositions transitoires prévues pour les agences de l’eau et les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires, sont réduites d’un an : au 31 mars 2018 au lieu du 31 mars 2019.
Enfin un travail rédactionnel important a eu lieu comme la redéfinition de certains emplois, la réécriture de certains pans entiers (notamment concernant le centre national de la propriété forestière (CNPF)), voire la création de nouveaux emplois par volonté de précision (notamment concernant l’institut national de propriété industrielle (INPI)).
Source UNSA Fonction Publique
Prime spéciale d’installation : évolution de l’indice brut de référence
Le décret n° 2017-420 du 27 mars 2017 modifie l’indice brut maximal ouvrant droit à l’allocation aux fonctionnaires civils de l’Etat débutants d’une prime spéciale d’installation (PSI).
L’UNSA Fonction Publique a obtenu la hausse de ce seuil : IB 435 à compter du 1er janvier 2017 (442 en 2018 et 445 en 2019).
Le décret n°2017-420 du 27 mars 2017 modifie le décret n°89-259 du 24 avril 1989 relatif à la prime spéciale d’installation attribuée à certains personnels débutants, afin de prendre en compte les revalorisations indiciaires consécutives au protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR).
Une prime spéciale d’installation est attribuée aux fonctionnaires (ou stagiaires) qui, à l’occasion de leur accès à un premier emploi d’une administration de l’Etat reçoivent, au plus tard, au jour de leur titularisation, une affectation dans l’une des communes suivantes :
- toutes communes de la région Ile-de-France ;
- communes composant la communauté urbaine de Lille.
Les agents doivent donc avoir une première affectation en région parisienne et Lille exclusivement.
Pour bénéficier de la prime spéciale, les agents doivent être nommés dans un grade dont l’indice afférent au 1er échelon est, au jour de leur titularisation, inférieur à l’IB 435 à compter du 1er janvier 2017 (442 en 2018 et 445 en 2019).
Soit :
- en 2017 - indice majoré 384
- en 2018 - indice majoré 389
- en 2019 - indice majoré 391
Cette évolution traduit la réponse favorable de la Ministre de la Fonction publique aux demandes de l’UNSA.
Désormais, le décret fixe les conditions d’attribution de cette prime aux fonctionnaires qui avaient précédemment la qualité de contractuel : il faut que leur nouvelle résidence administrative diffère de celle de leur dernière affectation.
Source UNSA Fonction Publique
Amiante : décret de cessation anticipée d'activité dans la Fonction publique
Le décret n° 2017-435 du 28 mars 2019 étend aux fonctionnaires et agents contractuels de droit public, des fonctions publiques de l'Etat, territoriale et hospitalière qui en font la demande du bénéfice d'une cessation anticipée d'activité et de l'allocation spécifique de cessation anticipée d'activité afférente, dès lors qu'ils ont été reconnus atteints d'une maladie professionnelle provoquée par l'amiante.
Le décret fixe les conditions d'application de l'article 146 de la loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016 qui a généralisé le bénéfice de la cessation anticipée d'activité et de l'allocation spécifique y afférente aux fonctionnaires et agents contractuels de droit public des trois versants de la fonction publique qui sont reconnus atteints d'une maladie professionnelle provoquée par l'amiante.
Il fixe ainsi à 50 ans l'âge à partir duquel les agents publics malades de l'amiante peuvent demander le bénéfice de ce dispositif. Il précise également les modalités de demande et d'attribution du bénéfice de la cessation anticipée d'activité, les règles de calcul et de versement de l'allocation spécifique, les possibilités de cumul de celle-ci avec d'autres revenus ainsi que le régime de protection sociale applicable durant la période de cessation d'activité.
Enfin, il détermine les conditions, notamment d'âge, dans lesquelles les agents publics bénéficiaires du dispositif sont admis à la retraite de manière dérogatoire à l'âge de droit commun d'ouverture du droit à une pension de retraite.
L’UNSA se félicite de la parution de ce décret, aboutissement de nos revendications défendues depuis plusieurs années, auprès des instances de la DGAFP et des Ministères.
Pour l’UNSA, la prévention primaire des risques auxquels sont exposés les agents est une priorité !
CT des DDI : circulez, il n’y a rien à voir !
Le comité technique des DDI du 23 mars 2017 a examiné quatre sujets :
- projet de charte des usages de l’internet en DDI ;
- projet de circulaire portant organisation du temps de travail en DR(D)JSCS ;
- projet de rapprochement des équipes SIC des DR(D)JSCS et des SIDSIC ;
- décroisement sécurité routière : transfert de la gestion des agents.
L’Administration n’a pas donné les assurances qu’exigeait l’UNSA Fonction Publique sur ces plans de transformation.
L’UNSA Fonction Publique s’est donc montrée défavorable à leur déploiement selon les modalités et le calendrier ainsi imposés.
L’UNSA Fonction Publique considère que le dialogue social doit permettre de faire évoluer les projets portés par l’Administration afin de garantir la situation des agents et la qualité du service public.
C’est dans cet objectif que, concernant les quatre points inscrits à l’ordre du jour du dernier CT des DDI, l’UNSA Fonction Publique a fait des propositions en demandant en particulier des rajustements de calendrier pour mieux prendre en compte les impacts sur le fonctionnement des services, l’accomplissement des missions et les conséquences sur la position des agents concernés.
Force est de constater que malgré les arguments portés auprès du Secrétaire Général du Gouvernement au cours de ce CT ou lors d’entretiens précédents, ces nouvelles organisations et leur schéma de réalisation n’ont pas bénéficié d’aménagements ni d’améliorations sensibles.
En conséquence, l’UNSA Fonction Publique :
- S’est abstenue sur l’expérimentation de mise en place d’une politique d’accès à internet unique dont la durée et la réalisation devront faire l’objet d’une évaluation réelle et partagée.
- A voté contre la circulaire temps de travail en DR(D)JSCS dont la rédaction concernant les agents de l’éducation nationale n’est toujours pas acceptable (vote unanime contre UNSA - FO - CGT - CFDT).
- A alerté sur les risques découlant du rapprochement au plus tard au 1er janvier 2018 des équipes SIC des DR(D)JSCS vers les SIDSIC.
- Continue de dénoncer l’entêtement de l’Administration à vouloir réaliser le décroisement des effectifs de la sécurité routière dès le 1er janvier 2018 dans des conditions insécurisantes pour les agents comme pour les missions.
Sur ces deux derniers points, l’UNSA Fonction Publique réclame un report au 1er janvier 2019.
L’UNSA Fonction Publique poursuit son action revendicative pour la défense des agents publics et l’amélioration de leurs conditions de travail, de l’organisation du travail et des missions qu’ils exercent.
Source UNSA Fonction Publique