En préambule à ce comité de suivi l’UNSA souhaite attirer l’attention de l’administration sur la distance qui se creuse sur de nombreux sujets entre d’une part les agents et leur direction, et d’autre part les agents et le Secrétaire Général et la DRH de nos ministères.
Les remontées des régions sont toujours empreintes d’incompréhension et traduisent le mal être persistant des agents.
En DREAL Normandie
Dans cette DREAL, les moyens modernes de communication ne sont pas suffisamment utilisés.
Contre toute logique c’est le présentiel qui est privilégié et ce, d’après la direction pour des raisons de coût !
En fait, ce qui est privilégié c’est la prise de risque des agents lors des très nombreux déplacements induits par la nouvelle organisation.
Aussi l’UNSA suggère que vous puissiez accompagner cette direction en mettant à leur disposition temporaire un conseiller informatique et un conseiller de gestion afin de leur révéler les potentielles économies et amélioration des conditions de travail.
En DREAL ACAL
Les retours sur les conditions de la fusion des DREAL dans la région ACAL, notamment à l’ex-DREAL Champagne-Ardenne sont très inquiétants. En effet, suite à la fusion au 1er janvier 2016, des fiches de postes ont été transmises aux agents dans le cadre du pré-positionnent. Alors que la prise de poste doit être effective seulement au 1er juillet 2016, des agents reçoivent comme consigne de ne plus effectuer dès aujourd’hui leur actuelle mission, sans pour autant commencer à travailler sur leur nouveau poste. Les agents concernés se sentent inutiles et ont le sentiment d’une mise au placard.
Cette situation est inadmissible. Nous vous demandons des garanties de pérennité du site de Châlons-en-Champagne et l’arrêt de ces pratiques inadmissibles !
En DREAL Bourgogne Franche-Comté
La DREAL Bourgogne Franche-Comté se met en marche au pas de charge. De nouvelles équipes ont été constituées au 1er janvier 2016. Au sein d'un même groupe, les méthodes de travail sont très variables et souvent fonction de l'origine des agents, d'où un besoin d'harmonisation des procédures très chronophage et énergivore. Un nombre non négligeable de postes reste aujourd’hui vacant du fait de départs de certains agents vers d'autres services, d'où des équipes incomplètes qui doivent continuer à assurer les missions qui leur sont confiées.
Le travail en site distant (TSD) et le travail à cheval des cadres (3 jours sur un site et 2 sur l'autre site) induisent de nombreux déplacements et de gros soucis de logistique tant en matière de véhicules que de locaux. Ils sont également très chronophages et empiètent sur le temps qui devrait être consacré à l'exercice des missions.
Une action de la direction est nécessaire pour que les agents retrouvent des conditions normales de travail.
L’incompréhension s’installe aussi entre les agents et le niveau central.
Le projet de réduction des cycles de mobilité est inacceptable
L’administration remet brutalement sur l’ouvrage le passage de trois à deux cycles de mobilité.
Une nouvelle fois, les représentants des personnels n’ayant aucunement et sérieusement été saisis de cette question, sont mis devant le fait accompli : le Secrétaire Général du Gouvernement signe, début février, une note prévoyant cette réduction.
Pour les personnels des régions fusionnées, c’est un nouveau coup bas !
L’UNSA rappelle son opposition totale à ce nivellement vers le bas mais vous rappelle aussi vos engagements à ne pas mettre en place ce projet durant toute la durée de la mise en place de la réforme territoriale.
L’insuffisance de l’accompagnement RH de nos ministères est patente
Le Plan ministériel d’accompagnement RH est encore sous une version provisoire (datée 28/01/2016).
La réforme étant bien engagée, il est difficile pour les agents de nos DREAL de comprendre que ce document ne soit pas finalisé.
En outre L’UNSA réitère ses demandes du 21 janvier 2016, à savoir :
- la prise en charge des frais de déplacement afférents aux démarches dues à une mobilité géographique.
- la possibilité d’accorder plus de deux jours d’ASA pour réaliser les démarches administratives suite à un changement de domicile liées à une mobilité géographique, en cas de fort éloignement. Il est incompréhensible de ne pas avoir de réponse.
Les instances de Concertation Régionale ne voient toujours pas le jour
Ces instances, qui ne résultent pas d'un comité technique, sont appelées à une recomposition dans les DREAL fusionnées, au nombre de 10 titulaires chacune.
L'UNSA souhaite savoir à quelle date leur création entrera en vigueur, quelle sera la modalité de leur composition, notamment, sur la détermination du quotient électoral ?
Les CVRH sont fortement mis à contribution sans que soit renforcé leur potentiel
Dans le cadre de formation sur des thématiques transverses, les CVRH se retrouvent au centre de leur mise en œuvre. Cela représente un surcroît de travail non négligeable.
Or, depuis quelques années, le CMVRH connaît une diminution continue de ses effectifs de l'ordre d'une quinzaine d’ETP par an sur un effectif total aujourd'hui de 300.
Compte tenu de cette situation, certains CVRH doivent redéployer leurs activités. Sachant que ces centres connaissent des difficultés de recrutement et compte tenu des nombreux départs à la retraite annoncés, l'UNSA vous demande d’augmenter les moyens notamment humains afin de permettre au CVRH d’assumer correctement leurs missions de formation ?
En conclusion la réforme territoriale se met en place sans qu’un dialogue local national n’apaise le désarroi et la souffrance des agents des DREAL.
Les agents des DREAL se trouvent insuffisamment accompagnés et soutenus par leurs ministres dans cette lourde réforme qui s’ouvre devant eux jusqu’en 2018.
Il est de la responsabilité de l’employeur de veiller aux bonnes conditions de travail !
L’UNSA attend du SG et de la DRH un suivi plus ferme des opérations de pré-positionnement et une action cohérente et facilitante.