
Les organisations syndicales refusent de cautionner cette administration qui néglige le dialogue social !
Ce 23 avril, devait se tenir la suite de la Formation spécialisée ministérielle du 2 avril dernier, l'ordre du jour trop conséquent n'ayant pas été épuisé.
Il restait 2 points à traiter : une note sur la lutte contre les agressions verbales et physiques et un point sur les Jeux Olympiques de Paris.
L'UNSA a choisi de ne pas siéger à cette nouvelle réunion car les discussions autour de ces deux points n'auraient pas été abouties.
En effet, la note sur les agressions nécessite des débats préalables et une réécriture de nombreux paragraphes. L'UNSA ne peut accepter de se prononcer sur un texte sans avoir pu échanger au préalable avec l'administration dans un esprit constructif pour le bien des agents qu'elle représente. Un groupe de travail organisé à notre demande a été proposé très tardivement, la veille de l'instance, montrant une nouvelle fois le mépris de l'administration à notre égard. Sans compter que l'administration n'a que faire des périodes de vacances scolaires en dehors de la région parisienne dans la programmation des travaux, comme si les congés ne se limitaient qu'à la seule zone C.
L'UNSA réitère sa demande d'un réel dialogue social au sein de notre pôle ministériel !
Ci-dessous la déclaration intersyndicale
Conseil Commun de la Fonction Publique : l'UNSA rappelle la priorité des agents, le pouvoir d'achat !
A l'occasion du Conseil Commun de la la Fonction Publique, l'UNSA est aussi revenue sur la polémique créé par le ministre avec ses propos autour du licenciement des agents.
En effet, alors que le Ministre n’avait pas évoqué le sujet devant les organisations syndicales, lors du lancement de la concertation autour de son nouveau projet de loi, il a utilisé la presse pour « lever le tabou du licenciement ». Ces mots sont apparus comme une forme de provocation, stigmatisant les fonctionnaires, et étant en contradiction avec le principe de concertation qui avait été exposé par le ministre, lui-même, le même jour.
Pour l’UNSA Fonction Publique, cette méthode dans le dialogue social n’est pas saine. La fonction Publique et les agents publics avec leurs représentants ont besoin de plus de considération. Le dialogue social doit se mener dans la confiance et le respect réciproques. Sans ces deux éléments, il devient très difficile.
L'UNSA Fonction Publique rappelle que l’un des sujets majeurs est l’attractivité de la fonction publique. L’intérêt du pays passe par une attractivité renouvelée. Les agents publics n’évoquent dans leurs attentes, ni le besoin d’une loi, ni le licenciement.
Les agents souhaitent une meilleure reconnaissance, avec de meilleurs salaires qui tiennent comptent de l’inflation et du coût de la vie.
L’UNSA Fonction Publique rappelle son exigence de négociations en vue d'améliorer les grilles indiciaires qui doivent tenir compte de l’allongement des carrières, de la «désmicardisation» voulue par le premier ministre et de l’attractivité de l’emploi public avec des salaires décents.
Elle souhaite également que l’année 2024 ne soit pas une année en blanche en matière d’évolution de la valeur du point d’indice. La première demande des agents publics concerne bien leur rémunération et leur pouvoir d’achat.
Le gel de la valeur du point d’indice de 2017 à 2022 et sa faible revalorisation par rapport à l’inflation se sont traduit par une baisse de l’ordre de 7% des dépenses de personnels globales dans le budget de l’Etat, selon le dernier rapport de la cour des comptes, ce qui corrobore le décrochage entre les rémunérations du secteur privé et celles du secteur public. L’enjeu est bien salarial.
L’UNSA Fonction Publique le répète : une nouvelle loi fonction publique n’est pas indispensable.
Textes étudiés :
- Décret permettant aux agents publics un cumul d'activité avec une mission de sécurisation des JOP - Vote UNSA : POUR
- Décret sur le vote électronique dans les trois versants de la Fonction Publique - Vote UNSA : CONTRE
- Décret permettant de passer un concours dans certaines circonstances à distance avec une système de visio conférence - Vote UNSA : POUR
- Décret sur la codification de la partie réglementaire - Vote UNSA : POUR
Retour sur le Comité social d'administration du Cerema
Retour sur le Comité social d'administration de réseau (CSAR) des DDI
Trois points majeurs étaient à l'ordre du jour du Comité social d'administration de réseau (CSAR) des DDI du 20 Mars 2024 : les rencontres de l'administration territoriale de l'État (ATE), le rapport social unique (RSU) 2021 et le plan d'action des SGCD.
L'UNSA y a défendu ses revendications en faveur des agents, poussant l'administration jusque dans ses retranchements.
Action sociale interministérielle : touchée par les restrictions budgétaires
Lors du Comité Interministériel consultatif d'Action Sociale (CIAS) du 4 avril, l’UNSA Fonction Publique a dénoncé les restrictions budgétaires impactant l’action sociale interministérielle.
Pour 2024, 6,4 millions d’euros de crédits ont été annulés par décret. Les restrictions pour 2025 sont annoncées encore plus importantes.
Pour l’UNSA Fonction Publique, l’action sociale interministérielle est un amortisseur pour les agents de l’État, indispensable dans le contexte de l’inflation. Elle ne doit pas être impactée par des restrictions budgétaires.
L’UNSA Fonction Publique avait déjà fait part, en janvier 2024, de son inquiétude concernant la sous-consommation historique du budget 2023 de l’ASI et de ses conséquences à craindre, telles que le risque de diminution ou de suppression de crédits.
La DGAFP a confirmé que ces annulations de crédits ne seraient malheureusement pas exceptionnelles et qu’il fallait s’attendre à des mesures encore plus restrictives pour 2025.
L’UNSA Fonction Publique a déclaré ne pouvoir se satisfaire de ces annonces alors que le budget de l’ASI n’a même pas été consommé entièrement en 2023.
L'UNSA Fonction Publique a rappelé que ce niveau de déficit devrait permettre la réintégration des retraités à la prestation chèques-vacances.
L’UNSA Fonction Publique a insisté pour qu’il y ait un meilleur suivi des prestations afin que les crédits de 2024 soient utilisés dans leur totalité.
D’une manière générale, l’UNSA Fonction Publique a fait part de son inquiétude quant à l’ensemble des prestations de l’ASI qui seront soumises aux restrictions.
L’UNSA Fonction Publique a réitéré sa demande de relèvement des barèmes d’accès aux prestations basées sur le revenu fiscal de référence.
Des aides destinées aux agents mobilisés ayant des enfants sont prévues pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (CESU, Places en crèche, Séjours). L’UNSA Fonction Publique a approuvé la nécessité de les mettre en place. Cependant, elle regrette que le budget correspondant soit pris sur celui de l’ASI, déjà fortement impacté par les annulations de crédits.
La politique du logement a de nouveau été abordée lors du CIAS. Des mesures pour améliorer l’accès aux logements vont être mises en œuvre par l’administration, l’UNSA Fonction Publique a insisté pour que des solutions à court-terme soient apportées pour les agents qui ne peuvent se loger.
Par ailleurs, en 2021, l’UNSA Fonction Publique a obtenu des améliorations sur l’aide à l’installation du personnel et sur l’aide au maintien à domicile des retraités. L’UNSA Fonction Publique a constaté le bon fonctionnement de ces aides et a insisté pour qu’elles soient maintenues. Pour l’UNSA Fonction Publique, il s’agit d’une ligne rouge à ne pas franchir.
L’UNSA Fonction Publique rappelle que l’ASI est un facteur d’attractivité de la fonction publique et demande une sanctuarisation de son budget. Ces aides pour la plupart soumises à condition de ressources sont essentielles pour les agents publics, notamment ceux dont les salaires sont les plus bas.
L’UNSA Fonction Publique est inquiète pour le devenir de l’Action Sociale Interministérielle. Elle exige une revalorisation de l’ensemble des prestations et veillera à ce qu’elles ne soient pas diminuées.
Comité social d’administration centrale du 10 avril 2024 : le compte rendu de l'UNSA
Encore une loi fonction publique : pour faire quoi ?
L’UNSA Fonction Publique a participé au lancement de la concertation sur le futur projet de loi fonction publique.
Elle a réaffirmé que, pour les agents publics, les priorités sont celles de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de travail. Plutôt qu’un projet de loi, c’est un engagement budgétaire qui serait nécessaire pour répondre à leurs légitimes attentes.
L’UNSA Fonction Publique a rappelé son attachement au statut et à l’unicité de la fonction publique, à l’augmentation annuelle de la valeur du point d’indice et au déroulement de carrière.
Le ministre compte, en trois mois, mettre sur la table les éléments de son projet de loi. Pour lui, les questions salariales et les conditions de travail seront traitées parallèlement. Dans son projet, il veut aborder l’accès à la fonction publique, les marges de manœuvre des managers, l’évaluation et l’insuffisance professionnelles, le mérite, la mobilité, la protection des agents, la suppression des catégories au profit des filières de métiers…
Pour l’UNSA Fonction Publique, de nombreux sujets pourraient être traités soit règlementairement, soit en appliquant les textes et les dispositifs existants.
Elle demande une transparence dans la concertation avec une connaissance des réels objectifs du gouvernement. Le temps nécessaire doit être consacré à évaluer les effets de la loi de 2019, analyser puis débattre du bien-fondé de ces propositions.
En aucun cas, l’UNSA Fonction Publique ne cautionnera un projet de loi qui porterait des régressions pour les agents des trois versants de la fonction publique. Au contraire, elle revendique des améliorations des conditions d’emploi, de travail et de rémunération.
Bagnolet le 9 avril 2024
Luc Farré
Secrétaire général de l’UNSA Fonction Publique
Formation Spécialisée du CSA des DDI du 2 avril 2024
Fonction publique : l’urgence salariale demeure !
Communiqué des organisations syndicales représentatives de la fonction publique : CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires et UNSA.
L’ensemble des organisations syndicales représentatives de la Fonction publique s’est réuni le 04 avril 2024.
Dans un premier temps, elles remercient les nombreuses et nombreux fonctionnaires et agents publics qui se sont mobilisés à leur appel le 19 mars dernier.
Cette journée doit être entendue par le Gouvernement qui doit répondre au profond mécontentement des agents et constant depuis des mois.
C’est pourquoi, nos organisations syndicales rappellent l’urgence de leurs revendications à commencer par l’augmentation générale des traitements et des salaires, notamment par la revalorisation du point d’indice. L’ouverture de négociations salariales doit être une priorité.
De même, elles exigent l’ouverture de négociations sur les carrières afin de redonner du sens à la grille indiciaire et de l’attractivité à l’emploi public. C’est bien la revalorisation de la carrière qui est attendue par les agents et non une rémunération au mérite.
.
Enfin, à l’heure où le ministre Stanislas Guérini utilise l’espace médiatique pour multiplier des annonces, nos fédérations rappellent qu’il ne pourrait y avoir d’évolution dans la Fonction publique sans un véritable processus de négociation tenant compte des positions de chacun.
L’exemple du projet de loi Fonction publique dont nos organisations ne sont pas demandeuses est le reflet d’un projet qui n’est que dogmatique et ne répond à aucune des préoccupations exprimées par les agents publics.
A Paris, le 8 avril 2024
Le moral des salariés baisse pour la deuxième fois
Une baisse notable en avril, pour la troisième publication de l’indice du moral des salariés. Passant en deux mois de 5,7 sur 10 à 5,4.
Les différentes annonces gouvernementales en sont certainement la raison.
Tour de vis sur l’assurance chômage et réduction des droits pour les chômeurs, stigmatisation des plus fragiles, coupes sombres dans les finances publiques : couplées à une hausse du chômage, ces déclarations inquiètent.
Dans le détail, cet indice met en évidence que les femmes et les agents publics sont les plus inquiets.
Ainsi, les items concernant l’avenir professionnel, le salaire et les perspectives de carrière sont notablement plus bas que pour la moyenne des salariés interrogés.
Les femmes savent bien qu’elles seront les premières à être touchées si la crise s’aggrave. La suppression des 10 milliards dans le budget de l’État associée à des perspectives de suppressions supplémentaires dans les mois à venir inquiètent évidemment les agents publics.
1 salarié sur 2 renonce à se soigner
Dans ce contexte difficile, les résultats aux questions sur la santé apportent un éclairage supplémentaire.
Ainsi, 1 salarié sur 2 a renoncé à des soins pour lui ou l’un de ses proches. Ce résultat particulièrement inquiétant s’explique ainsi :
- d’une part et en premier en raison de la difficulté d’obtenir une consultation et dans les délais requis,
- d’autre part en raison du reste à charge trop élevé.L’augmentation des franchises médicales ne pourra qu’aggraver cette tendance, de plus en plus de salariés risquent de se détourner des soins.
Indice UNSA du moral des salariés