Le 6 juin : pour le retrait de la réforme des retraites
Les fédérations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se mobiliser massivement, par la grève et les manifestions le mardi 6 juin prochain pour réaffirmer le rejet de la réforme des retraites imposée par le gouvernement, et pour une augmentation immédiate des salaires et l’ouverture de réelles négociations sur l’amélioration des carrières et des rémunérations.
La participation massive aux mobilisations du 1er mai dernier a fait de cette journée l’une des plus importante de l’histoire sociale de notre pays.
Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites a réaffirmé massivement l’exigence de retrait de la réforme brutale et injuste des retraites portée par le gouvernement. Le report à 64 ans de l’âge de départ et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation continuent d’être très majoritairement rejetés par la population.
L’exécutif a usé de tous les passages en force possibles : en plus de son refus de recevoir les organisations syndicales des mois durant, il a contraint le débat parlementaire pour finalement faire adopter sa réforme par le recours au 49-3. Et, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, le président de la République s’est précipité à promulguer la loi. Sa décision d’imposer sa réforme malgré l’opposition persistante d’une majorité de la population ajoute, à la crise sociale, une crise démocratique.
Les fédérations syndicales représentatives de la Fonction publique, comme l’intersyndicale interprofessionnelle, prennent acte de la proposition de loi d’abrogation du report de deux ans de l’âge d’ouverture des droits inscrite à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, la représentation nationale sera en situation de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.
Dans le contexte de très forte inflation que subit notre pays depuis de longs mois, les fédérations syndicales de la Fonction publique soulignent également l’urgence et la nécessité que soient mises en œuvre des mesures significatives d’augmentation générale de la rémunération des agent·es publics. La revalorisation de 3,5% du point d’indice le 1 er juillet 2022 reste insuffisante. Le pouvoir d’achat continue de se dégrader. Pour reconnaître l’engagement quotidien des personnels, faire progresser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et préserver le pouvoir d’achat de toutes et tous, titulaires comme contractuel ⋅les, elles revendiquent sans délai de nouvelles mesures générales, dont l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Les fédérations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se mobiliser massivement, par la grève et les manifestations le mardi 6 juin prochain pour réaffirmer le rejet de la réforme des retraites imposée par le gouvernement, et pour une augmentation immédiate des salaires et l’ouverture de réelles négociations sur l’amélioration des carrières et des rémunérations.
Réseau routier national et police de la publicité ou la poursuite du démantèlement de nos ministères
Le Comité Social d'Administration Ministériel (CSAM) qui s’est réuni le 1er juin 2023 s’est prononcé sur le projet de décret relatif à la convention type de mise à disposition de services ou parties de service chargés des compétences de l’Etat transférées aux collectivités territoriales.
Autrement dit sur la « vente à la découpe » de notre réseau routier aujourd’hui géré par les DIR.
Il s’agit en fait du transfert de 1100 Km du réseau routier national aux collectivités au 1er janvier 2024 (ce qui représente 10% du RRN).
17 collectivités se sont positionnées pour bénéficier de ce transfert et signeront avec l’Etat une convention de mise à disposition qui entraînera la mise à disposition des personnels qui auront 2 ans pour exercer leur droit d’option une fois le transfert des services acté.
L’UNSA qui condamne et désapprouve le volet routier de la Loi 3DS qui va désorganiser notre réseau routier a bien sûr voté Contre ce projet de décret.
Le CSAM s’est également prononcé sur le projet de décret portant création d’une indemnité compensatrice temporaire des routes, ITCR.
L’UNSA, soucieuse de protéger les agents, s’est abstenue sur ce point tout en rappelant que les agents mis à disposition doivent bénéficier du maintien de leur rémunération et non d’une indemnité.
Enfin, toujours sur le volet routier de la Loi 3DS, le CSAM s’est prononcé sur le projet d’arrêté de restructuration désignant les opérations de restructuration ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs des ressources humaines.
Projet arrêté de restructuration
L’UNSA, comme elle l’a toujours fait lors des précédentes restructurations, s’est abstenue une nouvelle fois, préférant privilégier l’intérêt des agents (prime de restructuration, aide à la mobilité, complément indemnitaire d’accompagnement, priorité à la mutation…), plutôt que d’adopter une posture purement politique d’opposition.
Seul point positif de ce CSAM, le scénario de fusion de certaines DIR est abandonné après le rétro-pédalage de certaines collectivités qui finalement renoncent à ces transferts.
Police de la publicité
Autre sujet soumis à l’avis de ce CSAM : le projet d’arrêté de restructuration désignant l’opération de restructuration liée à la décentralisation de la police de la publicité, ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs de ressources humaines.
Prévue par la Loi Climat et Résilience, la décentralisation de la police de la publicité, confiée prochainement aux maires, entrera en vigueur le 1er janvier 2024.
170 agents sont impactés par cette nouvelle décentralisation, la plupart exerçant cette mission à temps partiel (en moyenne 33% de leur quotité de travail).
Arrêté de restructuration décentralisation de la police de la publicité
L’objet du projet d’arrêté soumis au CSAM est d’accompagner les agents impactés et de leur apporter des garanties. C’est pourquoi l’UNSA s’est abstenue sur ce projet d’arrêté tout en s’associant à la demande d’extension de la durée à 3 ans (et non 2 ans).
Loi 3 DS : le ministère de la confusion des territoires s’exécute
Retrouvez la Déclaration préalable de l’UNSA lors du CSAM du 1er juin 2023 qui a pour ordre du jour le volet routier de la Loi 3DS et la décentralisation de la police de la publicité :
L’application de la loi 3DS est inique, destructive et destructrice.
Cette loi est censée "permettre une meilleure prise de décision adaptée aux réalités locales, une plus grande responsabilisation des gouvernements locaux, une plus grande participation citoyenne, une efficacité accrue dans la prestation des services publics et une réduction des inégalités régionales ou départementales", comme décrit dans son long préambule.
Aujourd’hui, nous sommes bien loin de cet objectif louable de cohésion des territoires.
En vérité, nous sommes ici dans la confusion des territoires.
En effet, la mise en oeuvre de cette loi va provoquer un morcellement du territoire synonyme de concurrence entre collectivités territoriales, voire Etat,
qui ne fera qu’aggraver les inégalités déjà existantes.
Elle est également source de souffrance pour les agents au sein des services du MTECT en charge des routes avec un impact fort sur les DIR et DREAL.
Les agents sont inquiets et se posent beaucoup de questions légitimes sur leur avenir et celui de leur famille. Il s’agit donc d’une énième réorganisation inutile et incompréhensible.
Comment ne pas être en colère quand les stigmates de 2006 ou plus récemment de la création de la CEA sont encore bien perceptibles ? Combien
d’alertes seront nécessaires ?
Comble du cynisme, l’ancienne ministre de la Cohésion des Territoires porteuse de ce projet à été promue au Conseil constitutionnel.
La politique n’est jamais bonne quand elle profite à quelques-uns au détriment de tous les autres, agents publics comme citoyens.
Décentralisation des missions de la police de la publicité
Toujours le rouleau compresseur de la décentralisation en action avec de jolies promesses d’accompagnement sur le papier mais, dans les services, des agents complètement abandonnés dont la résilience à toutes ces transformations est devenue résignation ou comment rendre des agents du service public obsolètes !
L’UNSA se doit de citer pour conclure un extrait de notre constitution : « Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple »
Déclaration préalable de l'UNSA lors du CSAM du 1er juin 2023
Baisse du nombre de recrutés par concours en 2021 dans la Fonction Publique d'État
3 200 postes ouverts aux différents concours et voies de recrutement de la fonction publique d’État n'ont pas été pourvus. Depuis une dizaine d'années, cet état de fait perdure.
Pour l'UNSA Fonction Publique, le manque d'attractivité de la fonction publique en est la principale raison.
En 2021, 39 900 postes ont été ouverts aux différentes voies de recrutement de la fonction publique de l’État (FPE) : concours externes, 3ème concours, sans concours. Ce nombre est en légère diminution par rapport à 2020 (-1.5%). 36 700 postes ont été pourvus, soit une baisse de 2,2% par rapport à 2020.
La hausse globale du nombre de présents masque en fait une diminution des présents pour les voies de recrutement pour catégories A et B (-4,5% et -9,2%) contrairement à la catégorie C, en hausse de 32%.
La sélectivité est globalement en légère hausse de 0,2 point pour d'établir à 6, soit 1 candidat admis pour 6 présents. Elle reste cependant très faible, divisée par deux en dix ans.
Une sélectivité faible, des postes non pourvus, c'est bien le signal d'une attractivité en berne. Pour l'améliorer, l'UNSA Fonction Publique estime que les conditions de travail, la qualité de vie au travail et surtout les rémunérations doivent être à la hauteur de l'engagement, de l'implication et de la formation des agents.
En savoir plus : Statistiques 2021 DGAFP
Les conseils médicaux : les nouvelles instances uniques
La récente réforme des instances médicales au sein de la fonction publique a institué des instances uniques : les conseils médicaux, résultat de la fusion des comités médicaux et des commissions de réforme.
Les conseils médicaux sont soumis à des règles de compétences géographiques.
Il existe deux types de conseils médicaux : le conseil médical ministériel et le conseil médical départemental qui se distinguent par leur périmètre de compétences.
Le conseil médical ministériel, institué auprès de l’administration centrale du pôle ministériel, est compétent à l’égard des fonctionnaires en exercice dans :
- les services de l’administration centrale
- les services techniques centraux
- les services à compétence nationale
- les services centraux des établissements publics de l’État relevant du pôle ministériel
Il est également compétent pour les chefs des services déconcentrés et pour les fonctionnaires en certaines situations de détachement ou de mise à disposition ou encore en service à l’étranger.
Les conseils médicaux départementaux, institués auprès des préfets de chaque département, sont compétents l’égard des fonctionnaires qui exercent leurs fonctions dans les départements considérés et qui ne relèvent pas de la compétence d’un autre conseil médical.
Nota : Un conseil médical peut être interdépartemental. En effet, des préfets de plusieurs départements peuvent décider de constituer un conseil médical interdépartemental compétent à l’égard des fonctionnaires de leur ressort territorial et qui ne relèvent pas d’autres conseils médicaux.Composition et attribution des conseils médicaux
Le conseil médical est une instance consultative obligatoirement saisie par l’administration avant de prendre certaines décisions concernant la situation des fonctionnaires en cas de maladie.
Le conseil médical se réunit en formation restreinte ou en formation plénière.
La formation restreinte, essentiellement compétente dans le domaine de la maladie non professionnelle (droits à congés ordinaires de maladie, congés de longue maladie, congés de longue durée…), se compose uniquement de médecins.
La formation plénière, compétente en matière d’accidents de service, de maladies professionnelles et d’invalidité des fonctionnaires, se compose de trois médecins, de deux représentants de l’administration et de deux représentants du personnel inscrits sur une liste établie par les représentants du personnel élus au comité social dont relève le fonctionnaire concerné.
La formation plénière du conseil médical ne siège valablement que si quatre au moins de ses membres sont présents, dont au moins deux médecins et un représentant du personnel.
Élections des représentants du personnel aux conseils médicaux
Le décret n°86-442 du 14 mars 1986 prévoit que les représentants du personnel amenés à siéger dans les conseils médicaux en formation plénière sont désignés par les comités sociaux d’administration (CSA).
Les représentants du personnel aux conseils médicaux sont élus par les représentants du personnel membres titulaires du CSA, pour la durée de mandat de ce comité.
Dans la mesure où les représentants du personnel sont élus par le comité social d’administration dont relève le fonctionnaire, il convient que ces représentants soient élus au plus près du cadre d’exercice dudit agent et donc de privilégier la représentation au conseil médical par des représentants élus parmi les fonctionnaires électeurs du CSA de proximité de l’agent. Ces représentants ont en effet une connaissance plus fine des fonctions exercées par l’agent et de son environnement de travail que les électeurs en CSA ministériel qui ne relèvent pas tous des mêmes services.
Chaque CSA a donc vocation à procéder à l’élection de représentants du personnel aux conseils médicaux.
Dans tous les cas, dans l’hypothèse où la représentation de l’agent par les représentants élus par un CSA de proximité ne serait pas possible, elle pourrait être assurée par des représentants élus du CSA ministériel.
Pour les fonctionnaires relevant du conseil médical ministériel :
Représentants pour les fonctionnaires relevant du conseil medical ministeriel
Pour les fonctionnaires relevant des conseils médicaux départementaux ou interdépartementaux :
Appel à candidatures auprès des électeurs du CSA Ministériel pour l’élection des représentants du personnel amenés à siéger en Conseil médical
Dans les cas de saisine des conseils médicaux en formation plénière, la présence de représentants du personnel est obligatoire pour que l’instance puisse siéger valablement.
Dans ce cas, il est fait appel aux représentants du personnel inscrits sur une liste établie par les représentants du personnel élus au comité social d’administration (CSA) dont relève le fonctionnaire concerné.
Afin de constituer ces listes, les représentants du personnel élus en qualité de titulaire au CSA élisent, au scrutin nominal à un tour, pour la durée du mandat de ce comité, quinze agents parmi les fonctionnaires appartenant au corps électoral de ce même comité.
Il convient que ces représentants soient élus au plus près du cadre d’exercice dudit agent et donc de privilégier la représentation au conseil médical par des représentants élus parmi les fonctionnaires titulaires électeurs du CSA de proximité de l’agent. Ces représentants ont en effet une connaissance plus fine des fonctions exercées par l’agent et de son environnement de travail.
Néanmoins, dans les situations où la représentation de l’agent par les représentants élus par un CSA de proximité n’est pas possible, il est fait appel aux représentants du personnel élus par le CSA ministériel.
Ainsi, un appel à candidatures est lancé, auprès de tous les agents fonctionnaires appartenant au corps électoral du Comité Social d’Administration ministériel (CSA-M).
Une fois toutes les candidatures recensées, les représentants du personnel élus en qualité de titulaire au comité social ministériel éliront 15 agents parmi la liste des candidats.
Le nombre de voix obtenu par chacun des candidats élus détermine l’ordre d’apparition sur la liste. Cet ordre d’apparition sur la liste définit l’ordre selon lequel il sera fait appel à eux pour siéger en séance, le candidat ayant reçu le plus de voix étant inscrit en tête de liste.
Vous avez jusqu’au vendredi 9 juin 2023 à minuit pour vous porter candidat.
Bon à savoir avant de candidater : Il est fait appel à la liste des représentants du personnel aux conseils médicaux établie par le CSA Ministériel dans les situations où la représentation d’un fonctionnaire par les représentants élus par un CSA de proximité n’est pas possible. Dès lors, les représentants du personnel de cette liste établie par le CSA Ministériel peuvent être amenés à siéger autant en conseil médical ministériel que dans les conseils médicaux départementaux ou interdépartementaux.