samedi, 19 décembre 2020 18:12

OTE : quoi qu’il en coûte

Évaluer cet élément
(1 Vote)

OTELe 1er janvier, qui verra la constitution des secrétariats généraux départementaux communs aux préfectures et DDI (SGCD), approche. L’administration, qui a maintenu un calendrier extrêmement tendu malgré la crise sanitaire et le décalage incompréhensible avec la création au 1er avril des futures DDETS, est au pied du mur : des zones d’ombre demeurent pour les agents concernés par cette réforme.

Priorité est donnée au respect de l’agenda, au risque de provoquer des dégâts humains et tout en pratiquant un dialogue social de façade.

L’UNSA Fonction publique ne peut s’en satisfaire.

L’état d’avan­ce­ment de la cons­ti­tu­tion des SGCD le montre : au 15 décem­bre, 15% des 6413 agents iden­ti­fiés pour rejoin­dre ces ser­vi­ces sup­port mutua­li­sés ne sou­hai­tent pas le rejoin­dre et 15% de ces ser­vi­ces n’auront pas de direc­teur au 1er jan­vier.

Autant dire qu’un nombre non négli­gea­ble de SGCD vont faire leurs pre­miers pas dans des condi­tions très déli­ca­tes, tandis que la majo­rité d’entre eux devront a minima assu­rer leurs mis­sions en mode dégradé.

En effet, dès lors que l’ensem­ble des postes n’est pas pourvu au démar­rage (y com­pris à la direc­tion) et que des mis­sions trans­fé­rées au SGC le sont sans les agents qui les exer­cent, donc sans les com­pé­ten­ces indis­pen­sa­bles à la conti­nuité, sans for­ma­tion préa­la­ble, ni tui­lage, il va de soi que :

  • 1) En l’attente de pourvoir les postes, la charge de travail supplémentaire ne pourra que peser sur les agents qui auront rejoint le SGCD ;
  • 2) La prestation de service qui devra être assurée par le SGCD au profit de la préfecture et des DDI ne pourra pas être à la hauteur, d’autant que dans une bonne moitié des DDI le référent de proximité n’est soit pas identifié, soit désigné mais à temps incomplet sur cette fonction.

L’UNSA Fonction publi­que dénonce cette situa­tion dont les consé­quen­ces seront évidentes : l’explo­sion des ris­ques psycho sociaux pour les agents des SGCD en sous-effec­tifs, comme pour ceux des DDI et pré­fec­tu­res subis­sant la dégra­da­tion du sou­tien néces­saire à l’exer­cice de leurs mis­sions.

Mais com­ment en arrive-t-on là ?

L’admi­nis­tra­tion connaît la recette :

  • Une nouvelle réorganisation de services déconcentrés déjà très impactés par les précédentes réformes (RéATE, MAP, Fusion des régions, PPNG…) ;
  • Un calendrier trop contraint ;
  • Des décisions unilatérales après des arbitrages interministériels arrêtés avant concertation avec les représentants des personnels ;
  • Un cadrage national mais une gestion locale hétérogène ;
  • Des questions qui restent en suspens (temps de travail, action sociale, médecine de prévention, droits syndicaux…) ;
  • Un déficit d’information et d’accompagnement, parfois doublé d’un manque criant de transparence (organigrammes tardifs, pas d’étude d’impact RH, pas de fiche financière…) ;
  • Un dialogue social souvent défaillant (information réduite à sa plus simple expression, absence de réponses, déni de réalité, refus d’évoquer certaines questions RH - y compris de la part de la DGAFP…).

Une for­mule per­dante heu­reu­se­ment pas una­nime. Il est en effet pos­si­ble de pra­ti­quer autre­ment, en asso­ciant mieux et plus en amont les repré­sen­tants des per­son­nels, à tout niveau, et en garan­tis­sant aux agents le res­pect des enga­ge­ments d’accom­pa­gne­ment pris au niveau natio­nal.

Dans cer­tains péri­mè­tres minis­té­riels, dans beau­coup de dépar­te­ments, le maxi­mum est fait par les per­son­nels impli­qués pour répon­dre aux ques­tions et inquié­tu­des des agents concer­nés par les réor­ga­ni­sa­tions enga­gées dans le cadre de la réforme de l’OTE.

Celle-ci n’est tou­te­fois pas abou­tie, car l’étape de la créa­tion des DREETS (Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) et DDETS (Directions Départementales de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) le 1er avril, contre l’avis de l’ensem­ble des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les de tous les péri­mè­tres concer­nés, est un enjeu de taille.

La réforme de l’OTE entraîne des défis d’ampleur, pour les ser­vi­ces déconcen­trés, pour le por­tage des poli­ti­ques publi­ques et leur mise en œuvre, ainsi que pour les condi­tions d’emploi et de tra­vail des agents.

L’UNSA Fonction publi­que conti­nue d’agir pour les amé­lio­rer mais aussi s’oppo­ser aux ris­ques de leur dégra­da­tion. Elle exige un dia­lo­gue social à la hau­teur, garan­tis­sant le droit à l’infor­ma­tion et la consul­ta­tion.

Évaluer cet élément
(16 Votes)

com ctmPlutôt que de se battre contre des moulins à vent, l'UNSA préfère revendiquer un véritable accompagnement social des agents.

C'est bien là le message que l'UNSA a transmis à la Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, Madame Jacqueline GOURAULT, venue présentée en CTM le Projet de Loi 4D  : Décentralisation, Déconcentration, Différenciation, Décomplexification.

Face à la volonté politique forte de décentralisation et déconcentration, voulue en particulier par le Président de la République et le Premier Ministre, et en général par toutes les forces politiques de notre pays et même par nos concitoyens, l'UNSA a mis en garde la Ministre l'invitant à ne pas aller trop loin et à préserver la cohésion de l'Etat et de la Nation.

Consciente du découpage du Ministère de la Transition Ecologique qui découlera de cette loi 4D en matière de transition écologique, transports, urbanisme, logement... et de ses conséquences importantes  pour les agents qui y travaillent, l'UNSA revendique la mise en place d'un volet social d'accompagnement qui devra offrir de véritables perspectives en termes de carrière, salaire et conditions de travail.

Évaluer cet élément
(0 Votes)

Questions réponses COVIDLes Questions/ Réponses à l’attention des employeurs et des agents publics sur les mesures relatives à la prise en compte dans la fonction publique de l’Etat de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 viennent d'être mises à jour.

Évaluer cet élément
(0 Votes)

congesNos ministères viennent de publier l’instruction aux services du 16 décembre 2020 relatif au report exceptionnel des congés de l'année 2020 sur l'année 2021, ce jusqu'au 31 janvier 2021.

Évaluer cet élément
(1 Vote)

Congés présence parentale enfantLe décret 2020-1492 modifie quelques modalités de mise en œuvre et d’utilisation du congé de présence parentale pour les fonctionnaires et les contractuels de droit public des trois versants. Ce décret donne également des précisions quant au congé de solidarité familiale pour les fonctionnaires stagiaires. L’UNSA Fonction Publique a approuvé ces nouveautés lors du CCFP du 23 juillet 2020.

Les nouveautés :

  • Le congé de présence parentale peut être pris, non seulement sous forme d’une période continue, mais aussi sous forme de périodes fractionnées d’au moins une journée ou sous forme d’un temps partiel.
  • Une nouvelle situation de réouverture du droit à congé après la période initiale de trois ans s’ajoute : celle de la gravité de la pathologie de l’enfant nécessitant une présence soutenue des parents et des soins contraignants.
  • La demande doit être accompagnée par un certificat médical du médecin qui suit l’enfant au titre de la maladie de l’accident ou du handicap.

Les agents qui béné­fi­cient actuel­le­ment d’un congé de pré­sence paren­tale peu­vent opter pour l’appli­ca­tion de ces nou­vel­les dis­po­si­tions.

Rappel :

Le congé de pré­sence paren­tale est accordé à l’agent lors­que la mala­die, l’acci­dent ou le han­di­cap d’un enfant à charge pré­sente une par­ti­cu­lière gra­vité ren­dant indis­pen­sa­bles une pré­sence sou­te­nue de sa mère ou de son père et des soins contrai­gnants. Ce congé est de droit, sur demande écrite du fonc­tion­naire. Le nombre de jours de congé dont il peut béné­fi­cier à ce titre ne peut excé­der trois cent dix jours ouvrés au cours d’une période de trente-six mois. La période de congé ne peut être impu­tée sur la durée du congé annuel.

Ce congé n’est pas rému­néré. Il peut être indem­nisé par la Caf sous la forme de l’allo­ca­tion jour­na­lière de pré­sence paren­tale (AJPP). L’agent peut per­ce­voir 310 AJPP sur la période maxi­male de trois ans et 22 AJPP au maxi­mum par mois.

Son mon­tant est de :

  • 43,83 euros pour un couple,
  • 52,08 euros pour une personne seule.

Congé de solidarité familiale pour les fonctionnaires stagiaires :

Les fonc­tion­nai­res sta­giai­res ont droit au béné­fice du congé de soli­da­rité fami­liale ainsi qu’à l’allo­ca­tion d’accom­pa­gne­ment des per­son­nes en fin de vie.

Le fonc­tion­naire sta­giaire qui a béné­fi­cié de ce congé voit sa date de fin de stage repor­tée d’un nombre de jours ouvrés égal au nombre de jours de congé. Cette période de congé de soli­da­rité fami­liale est prise en compte, lors de la titu­la­ri­sa­tion, pour l’inté­gra­lité de sa durée, dans le calcul des ser­vi­ces rete­nus pour le clas­se­ment et l’avan­ce­ment.

Page 82 sur 191