Arrêtés de restructuration OTE : maintenant c’est plus qu’urgent !
Alors que les arbitrages rendus par le Premier ministre sont précisés et fixent définitivement la mise en oeuvre des réformes de l’organisation territoriale de l’Etat au 1er janvier et 1er avril 2021, la publication des arrêtés désignant les opérations de restructuration au sein des services déconcentrés de l’État se fait toujours attendre.
Cette carence prive ainsi les agents concernés par ces réorganisations des dispositifs d’accompagnement RH et indemnitaires.
Pour l’UNSA, il n’est plus acceptable d’attendre : l’Etat doit assumer ses réformes et respecter ses engagements vis-à-vis de ses personnels.
L’UNSA Fonction publique saisit la ministre de la transformation et de la fonction publiques et demande au Gouvernement : la publication immédiate des arrêtés, leur date d’effet au 1er janvier 2020, le prolongement de six mois de l’ouverture des dispositifs.
Madame la Ministre,
Lors du conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat du 3 mars 2020, ont été examinés deux projets d’arrêtés désignant les opérations de restructuration au sein des services déconcentrés de l’État ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs de ressources humaines en vue de la sécurisation des transitions professionnelles dans le cadre des opérations de réforme de l’État et de mise en place des secrétariats généraux communs départementaux.
Ces textes avaient été précédemment inscrits à l’ordre du jour du comité technique des DDI du 30 janvier 2020, après que le Premier ministre ait répondu favorablement aux revendications exprimées par les organisations syndicales représentatives dans cette instance. En particulier, l’UNSA demandait, dès la publication de la circulaire du Premier ministre du 12 juin 2019, relative à la mise en œuvre de l’organisation territoriale de l’Etat, que la qualification de restructuration soit reconnue pour ces opérations.
Depuis ces échéances, l’UNSA n’a eu de cesse de réclamer la publication de ces arrêtés.
Nous n’ignorons pas les conséquences que la crise sanitaire a pu avoir sur l’administration générale de notre pays et avons pris acte avec satisfaction du report annoncé durant cette période de l’entrée en vigueur de ces réformes au 1er janvier 2021, répondant là aussi à une demande appuyée des organisations syndicales du comité technique des DDI.
De nouveaux arbitrages viennent d’être rendus par le Premier ministre, fixant définitivement la mise en oeuvre de ces réformes au 1er janvier et 1er avril 2021.
Cependant, alors qu’ont repris les processus de mise en oeuvre de ces restructurations, les arrêtés cités plus haut, ouvrant des droits aux agents concernés, sont toujours en attente de publication. Celle-ci a été une nouvelle fois annoncée comme imminente lors du comité technique des DDI du 1er octobre mais à ce jour, soit une semaine après la tenue de cette instance, ces arrêtés se font toujours attendre.
Ce décalage de phase prive les agents qui ont d’ores et déjà fait des choix de mobilité des dispositifs d’accompagnement prévus.
Se pose alors de manière criante la question de la date d’effet de ces arrêtés, sur laquelle l’UNSA a alerté en amont du CT des DDI du 30 janvier en proposant le 1er janvier 2020. En effet, nombre d’agents ont engagé des mobilités lors des cycles de printemps en se basant sur le calendrier initial qui fixait l’entrée en vigueur des réformes au 30 juin et 1er septembre. D’autres font actuellement des choix et pourraient être de fait exclus du champ d’arrêtés non publiés.
Or, alors même que les faits prouvent désormais son bien-fondé, notre revendication n’a malheureusement pas été entendue et, de surcroît, lors du comité technique des DDI du 1er octobre, il a été répondu à cette même revendication que le choix de la date d’effet relèverait de chaque ministère concerné.
Le Gouvernement entend faire de l’Etat un employeur exemplaire et le Premier ministre a souhaité garantir l’équité de traitement des agents concernés par ces réformes.
Aussi, l’UNSA Fonction publique vous demande de bien vouloir tout mettre en œuvre pour que soient publiés sans tarder ces deux arrêtés, que leur date d’effet s’applique au 1er janvier 2020 et que celle-ci, si elle devait relever de chaque ministère, puisse être uniforme.
Enfin, compte tenu du report du calendrier de ces réformes, il conviendrait a minima de prolonger l’ouverture du dispositif prévue par les projets d’arrêtés du 31 décembre 2022 au 30 juin 2023.
Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.
Bagnolet, le 9 octobre
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction publique
Renforcement du télétravail dans la fonction publique de l'État
Nous publions 2 textes qui répondent aux attentes formulées par l'UNSA en matière de télétravail, notamment dans les départements à forte charge virale, et aussi qui précisent les dispositions en ce qui concerne les gardes d'enfant :
- La circulaire de la ministre de la transformation et de la fonction publique qui prévoit, pour la fonction publique de l''État, des mesures générales de renforcement de la pratique du télétravail et une forte incitation à y recourir dans les zones d'alerte renforcée et maximale ;
- L'instruction pour l'organisation de l'activité des préfectures et des directions départementales interministérielles au regard de l'évolution de la situation sanitaire signée par le secrétaire général du ministère de l'intérieur.
60 millions de mesures sociales !
60 millions d'euros pour financer des mesures sociales, c'est la somme que l'UNSA demande à la ministre de la transition écologique Barbara POMPILI pour accompagner au mieux les agents.
Lors du CTM budgétaire du 29 septembre, Barbara POMPILI s'est félicitée que « l’Écologie soit au cœur du budget 2021 » avec le renforcement des moyens financiers de son ministère (+1,3 milliards d'€, soit + 2,8%) et des victoires remportées sur l'eau, la biodiversité, l'énergie, le climat, le logement, la prévention des risques, les infrastructures de transport...
Elle a toutefois déploré la baisse des effectifs (-779 emplois au sein des ministères et -194 dans les établissements publics) de l'ordre de 2% (hors transferts de mission comme les SGC…) et a présenté les grandes lignes d'un projet ministériel qui devra tenir compte de cette baisse continue depuis de nombreuses années.
Planifié sur 5 ans, comme l'a indiqué la ministre, ce projet devrait reposer sur 3 piliers :
- 1 revue des missions afin de « fixer le cap » ;
- 1 plan dédié aux parcours et compétences des agents afin de leur apporter de la visibilité ;
- 1 accompagnement social des transformations avec notamment la création d'un baromètre social.
L'UNSA exige de vrais moyens pour accompagner les agents
L'UNSA a bien noté que la question environnementale semble importante, mais regrette que l'effort financier ne passe pas par l'emploi public comme en témoigne malheureusement une fois de plus la baisse des effectifs de notre ministère.
L'UNSA s'interroge sur l'avenir : Que deviendra notre ministère ? Quelles sont les perspectives pour les agents qui y travaillent ?
En réponse aux annonces de la ministre sur ce qui est un plan social qui ne dit pas son nom, l'UNSA réclame de véritables mesures d'accompagnement et a demandé à la ministre qu'une ligne budgétaire de 60 millions d'€ soit dédiée au seul volet social.
Améliorations statutaires, aides financières individuelles ou par service, crédits pour financer les départ négociés... autant de mesures qui ont un coût et doivent être d'ores et déjà provisionnées.
Pour l’UNSA, les mesures catégorielles prévues à ce stade dans le Projet de Loi de Finances 2021 (une dizaine de millions d’euros) ne sont pas à la hauteur et doivent être réévaluées.
LDG Promotions : enfin !
A sujet d’importance, Comité technique ministériel exceptionnel durant 3 jours, les 1er, 15 et 16 septembre 2020 !
En effet, il a fallu pas moins de 20 heures de débat pour étudier le projet de texte sur les lignes directrices de gestion promotions (LDG Promos) et les 200 amendements déposés par les organisations syndicales.
Les lignes directrices de gestion (LDG) relatives aux parcours professionnels et aux promotions s’appliquent donc désormais aux agents de nos ministères.
L’UNSA revendiquait et a obtenu notamment :
- la communication par l’administration aux organisations syndicales de la liste des agents promouvables ;
- la transparence à chacune des étapes du processus ;
- la possibilité pour les agents de mandater une organisation syndicale pour les représenter et les accompagner tout au long du processus.
L'UNSA, qui s'est abstenue sur le texte présenté au CT-M compte tenu des avancées obtenues au cours des négociations avec l'Administration, restera vigilante quant au respect de ces lignes directrices de gestion et participera activement au retour d'expérience qui devra avoir lieu après une année d'application de celles-ci.