Plan triennal de requalification : top départ !
Le 25 février 2016, l'UNSA a participé à une réunion d'information et d'échanges, relative à la mise en œuvre du plan triennal de requalification.
Cette réunion était un préalable à l'envoi aux services de la note définitive relative aux listes d'aptitude pour le passage de C en B au titre de 2016, en vue des propositions de promotions.
Elle a également été l'occasion d'échanges sur la mise en œuvre de ce plan pour les années 2017 et 2018.
Sur ce dernier point, et afin de préparer efficacement les modalités pour l'exercice 2017 et 2018, l'UNSA a insisté sur la nécessité de réunir très rapidement un groupe de travail sur les modalités de communication et d'accompagnement des agents en vue des examens professionnels et concours interne (préparation aux examens et concours et constitution des jurys…).
La DRH a accepté cette proposition tout en rappelant qu’aujourd’hui, la garantie de financement de ce plan pour 2017 n'est pas acquise : nos ministères attendent le feu vert du guichet unique.
Pour autant et en parallèle, les projets de décrets seront soumis à un prochain CTM avant passage en Conseil d’État.
Les principales revendications et points de vigilance de l'UNSA ont porté sur les points suivants :
- il est indispensable que les postes soient totalement pourvus dès 2016 : 600 SACDD, 400 TSDD et 150 TE et cela nécessite la constitution de listes complémentaires (non prévues à ce jour). La DRH a accédé à cette demande,
- l'organisation de pré-CAP pour un examen méthodique et complet des dossiers des agents proposés, au même titre que les autres CAP traitant des promotions,
- La DRH ne s'est pas engagée sur ce point. Elle a proposé que les représentants du personnel en CAP puissent bénéficier d'un temps d'examen des dossiers antérieurement à la CAP et… sans la présence de l'administration,
- Pour l'UNSA, cette proposition est inacceptable et en contradiction avec l'ambition de ce plan. Il importe en effet que tous les dossiers proposés soient étudiés, et que des compléments d’information puissent être communiqués le cas échéant. Seule une pré-CAP peut offrir cette garantie afin que l'objectif qualitatif et quantitatif soit atteint,
- le risque du vieillissement des corps concernés au vu de l'âge moyen des agents promus par liste d'aptitude ces 2 dernières années. L'UNSA a demandé le maintien des recrutements externe et interne pour contrebalancer ce mouvement. Pour l'UNSA, il ne doit pas s'agir d'un plan de départs à la retraite à courte échéance qui viderait le corps sans garantie de remplacement des agents,
- la fiche de proposition est totalement inadaptée pour un passage de C en B, elle ne donne pas les clés de compréhension des dossiers aux représentants du personnel avec les risques d'arbitraire quant au choix des agents proposés. Cette fiche est supprimée et sera remplacée par une autre fiche plus explicite,
- pour les concertations locales, l'UNSA a également demandé que la représentativité soit celle du CTM et (ou) des CT locaux. La formulation de la note aux services sera revue en conséquence sur ce point,
- sur les modalités d'affectation des agents promus, ce plan ne doit pas se traduire par des mobilités géographiques (sauf demande expresse de l'agent concerné). La DRH en a convenu et la note aux services sera modifiée en conséquence. Il ne devra pas davantage y avoir de perte financière (indemnitaire notamment) pour les agents promus.
Dans les jours qui viennent, le plan entrera dans sa phase opérationnelle pour 2016 pour le passage de C en B (administrative et technique) par liste d'aptitude.
La DRH adressera très prochainement une note à l'ensemble des services avec les consignes leur permettant de faire leurs propositions de promotions selon le calendrier prévisionnel suivant :
- date limite de proposition par les harmonisateurs : 29 avril 2016,
- date limite de transmission des propositions harmonisées à la DRH : 27 mai 2016,
- réunion des CAP à la mi-septembre devant permettre que l'ensemble des agents promus en 2016 puissent disposer de leurs arrêtés avant le 31 décembre 2016.
Ce plan est la juste reconnaissance du potentiel et des niveaux de fonctions et de diplôme de nombre d’entre vous !
L'UNSA restera très vigilante sur le déroulement de ce plan de requalification et vous invite à prendre contact dès maintenant avec ses représentants.
Promotions 2017 : l'administration prône la concertation, l'UNSA veut y croire, à suivre...
Dans la circulaire sur les principes de gestion des promotions 2017, l’administration attache une grande importance au plein exercice de la concertation avec les représentants du personnel au sein des services lors de l’élaboration des propositions de promotion, que ce soit en vue de l’examen des CAP locales pour les corps à gestion déconcentrée ou nationales dans les autres cas.
Une attention particulière est donc demandée sur la bonne information des agents et des organisations syndicales, afin que les principes de transparence et d’égalité de droits et de traitement soient respectés.
L’attention des harmonisateurs est particulièrement appelée sur les propositions formulées par les DDI, dont l’ordre de classement doit être respecté.
Il est rappelé que la proposition de promotion est un acte de management de la hiérarchie de proximité, et qu’il y a donc lieu d’organiser le retour d’information auprès des agents proposés.
Les évolutions par rapport à l’année 2016 :
- le plan de requalification de la catégorie C vers la catégorie B et les mesures d’accompagnement conduisant à des promotions de la catégorie B vers la catégorie A,
- la création de l’Agence française de la biodiversité à compter du 1er janvier 2017,
- la mise en œuvre de la réforme territoriale concernant l’organisation du niveau régional,
- et la mise en œuvre progressive du protocole parcours professionnels carrières et rémunérations (PPCR).
Une rencontre constructive pour l'UNSA Fonction Publique
L'UNSA Fonction publique a rencontré la nouvelle ministre de la Fonction Publique, Annick Girardin, le mardi 23 février 2016.
L'UNSA Fonction publique a axé son intervention SUR LE RENDEZ-VOUS SALARIAL, élément majeur du protocole PPCR (Parcours Professionnel Carrière et Rémunération). Il doit être une réponse à la baisse du pouvoir d'achat des agents publics, fonctionnaires et contractuels.
Pour l'UNSA, la réussite de ce rendez-vous sera déterminante pour la suite du dialogue social dans la Fonction publique. LE DÉGEL DU POINT D'INDICE EST NÉCESSAIRE.
L'UNSA a pu rappeler ses priorités :
- Mener à son terme les processus liés aux accords qu'elle a signés (PPCR, Égalité professionnelle, Santé et sécurité au travail, Risques psycho-sociaux).
- Améliorer la qualité de vie au travail des agents. L'UNSA a porté les inquiétudes des agents confrontés aux différentes réformes en cours.
- Corriger les dispositions que l'UNSA dénonce dans la loi de déontologie en matière de droit à la défense ainsi que les trois jours de carence réintroduits par le sénat.
Les échanges ont été constructifs. L'UNSA Fonction publique attend maintenant DES ACTES FORTS sur les dossiers qu'elle a présentés dont celui de la négociation salariale prévue dorénavant au mois de mars, pour garantir la continuité d'un dialogue social serein.
Source UNSA Fonction publique
Parité hommes/femmes : où en est-on dans nos 2 ministères ?
Malgré un système de rémunérations réputé fiable et non discriminatoire, le secteur public prend conscience aujourd’hui de l’existence d’inégalités de genre en son sein, à l’instar du secteur privé. Une étude menée dernièrement en identifie les principales causes, dites sociologiques.
En résumé, les inégalités observées sur nos deux ministères s’expliqueraient par la structure des pyramides d’âges des différents corps et la masculinisation très forte des corps les mieux rémunérés. En effet, il y a une plus grande proportion de femmes dans les corps les moins bien payés, et une très lente féminisation des grands corps de l’État mieux rémunérés.
Pré-projet de Loi EL KHOMRI : pour qui, pour quoi et comment ?
L’UNSA a commencé à prendre connaissance du pré-projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs », dit loi EL KHOMRI.
Elle constate l’ampleur du champ couvert par ce texte qui balaie des sujets aussi variés et complexes que la refondation du Code du Travail, l’aménagement du temps de travail et l’ensemble de ses implications (heures supplémentaires, compensations, congés, etc..), le détachement des travailleurs étrangers, la médecine du travail, le barème prud’homal de licenciement, le compte personnel d’activité, l’apprentissage, la négociation collective, le droit du licenciement économique ou encore les allocations assurance-chômage…
Avant de prononcer des jugements définitifs, l’UNSA se laisse le temps de l’analyse minutieuse. Elle permettra notamment de vérifier ce qui relève d’une réécriture à droit constant, ce qui semble le cas de la grande majorité des articles, et ce qui relève de vraies modifications de fond.
Mais en préalable, l’UNSA tient à poser clairement les jalons de cet exercice. Elle rappelle que, sans ignorer les conditions économiques ni les réalités concrètes des entreprises, l’objectif premier du Code du Travail doit être d’assurer la protection des salariés. De même, face à la propension idéologique de certains à vouloir faire du Code du travail ce qu’il n’est pas, elle rappelle qu’en matière de création d’emplois, le carnet de commande prime sur le nombre d’articles législatifs.
Pour qui ce texte est-il fait ? Pour arriver à quels buts ? Comment envisage-t-on son évolution ? C’est à ces trois questions que le gouvernement va devoir impérativement répondre.
Dans ce cadre, l’UNSA déplore le climat de crispation induit par l’annonce gouvernementale d’un possible recours au 49-3. A sa place syndicale et au nom des salariés qu’elle défend, l’UNSA revendique de pouvoir travailler en concertation avec des parlementaires libres de l’entendre et de faire leur travail législatif.
Concernant l’équilibre général du pré-projet, l’UNSA peut émettre plusieurs remarques :
- Elle se réjouit de la mise en forme législative du compte personnel d’activité, mesure essentielle qui va dans le sens de la revendication de sécurisation des parcours professionnels qu’elle porte depuis des années. Elle juge aussi positivement les mesures concernant un meilleur contrôle du détachement des travailleurs étrangers, tout comme les moyens supplémentaires accordés au dialogue social.
- Elle est en désaccord avec l’introduction, au niveau de l’entreprise, d’une nouvelle règle complexifiant la validation des accords, alors que la loi du 20 août 2008 avait réussi à les clarifier tous les niveaux. Le referendum, avec le risque d’opposition à la démocratie représentative qu’il contient, n’irait ni dans le sens des intérêts des salariés, ni dans celui des entreprises.
- La modification apportée au droit du licenciement économique consiste essentiellement en une intégration de la jurisprudence actuelle dans le corps de la loi. L’éventail de motifs utilisables par les entreprises, extrêmement larges, voire flous, est donc conforté. le projet aggrave même la situation en dédouanant les entreprises multinationales d’une partie de leurs responsabilités. Pour l’UNSA, le pré-projet de loi passe à côté de ce qui pourrait être une amélioration pour les salariés, à savoir un resserrement aux seuls motifs économiques réels.
- L’UNSA est en opposition complète avec la barémisation des indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse imposée aux Prud’hommes. Il s’agit en premier lieu d’un contresens juridique : la réparation d’un préjudice personnel ne saurait être établie hors d’une appréciation par le tribunal au cas par cas. Mais l’UNSA constate que le pré-projet de loi EL KHOMRI réintroduit en pire pour les salariés le barème de la loi MACRON. Quand cette dernière prévoyait des minima d’indemnités et un maximum de 27 mois, il n’y aurait plus ici de minimum et le maximum serait réduit à 15 mois !
- Sous réserve de l’analyse complète de ces dispositions très techniques, l’UNSA pointe une inversion définitive de la hiérarchie des normes en matière d’aménagement du temps de travail, avec l’abandon de ce qui restait du principe de faveur pour le niveau de la branche. Cette minimisation du rôle de la branche pose pour l’UNSA une question de principe si elle devait se généraliser. Son rôle mutualisateur et régulateur est en effet décisif pour l’emploi dans tous les secteurs où existent de petites entreprises.
L’UNSA observe par ailleurs que les formulations utilisées pour faciliter le recours au « forfait jour » pourraient aboutir à un désengagement inadmissible des entreprises au regard de leurs obligations de santé et de sécurité.
L’UNSA va continuer son travail d’analyse détaillée. En tout état de cause, il est, pour elle, impossible que ce texte reste en l’état : l’intérêt des salariés doit y retrouver une place centrale, et pas simplement les demandes du patronat. Mais pour y parvenir, encore faut-il que le gouvernement clarifie désormais ses intentions et sa méthode.
Source UNSA