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frais deplac ceremaDepuis de nombreux mois, les organisations syndicales du Cerema réclament une augmentation des taux de remboursement des frais de déplacement car avec l’inflation galopante qui sévit, les taux actuels ne suffisent plus à couvrir les dépenses d’hébergement et de restauration engagées par les agents dans le cadre de leurs missions. 

 

Pour l’UNSA, il est inacceptable que les agents en soient de leur poche pour faire leur travail.

Lors du dernier Comité Social d’Administration du 15 mai 2023, le Directeur Général a dit entendre les interpellations des représentants du personnel et s’est engagé à proposer rapidement au Conseil d’Administration de l’établissement une revalorisation des remboursements des frais de mission. En effet, l’article 7-1 du décret 2006-781 ouvre la possibilité pour le conseil d’administration d’ un établissement public, lorsque l'intérêt du service l'exige et pour tenir compte de situations particulières, de prendre une délibération pour fixer, pour une durée limitée, des règles dérogatoires. 

Le décret précise que «  ces règles dérogatoires ne peuvent en aucun cas conduire à rembourser une somme supérieure à celle effectivement engagée par l'agent.  » Le Cerema ne peut donc réglementairement pas augmenter les taux forfaitaires de remboursement mais seulement fixer des remboursements aux frais réels supérieurs aux taux forfaitaires.

C’est donc en perspective du conseil d’administration du 19 juin 2023 qu’il a invité les organisations syndicales à une réunion informelle le 9 juin en leur adressant au préalable des propositions d’évolution des montants de remboursement des frais de mission. 

L’UNSA a réagi à ces propositions et lui a fait part de son analyse et de ses revendications  :

 

Frais d’hébergement :

1 - Villes de – 200 000 habitants  :

Proposition Cerema  : frais réels plafonnés à 80€

Pour l’UNSA, la proposition Cerema est très largement insuffisante. En effet, les tarifs des hébergements sont très variables selon la situation géographique (zones touristiques et littorales), l’offre hôtelière ou l’organisation d’événements locaux qui font grimper les prix (ex  : marchés de Noël en Alsace, fête des Lumières à Lyon, sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, etc...). 

Nous avons fourni à l’administration des exemples concrets (factures de déplacements effectués par des agents ou simulations de réservation en ligne) qui démontrent que le passage d’un remboursement de 75€ actuellement à 80€ pour les villes de -200 000 habitants n’est pas réaliste  :

  • Fréjus (83) - communauté d’agglomération adhérente au Cerema – Nuitée du 18 au 19 juillet 2023 – Tarif des 3 hôtels les moins chers avec petit déjeuner  : 97€ - 115 €
  • Anglet (64) – Commune adhérente au Cerema – Nuitée du 12 au 13 septembre 2023 – Tarif des 3 hôtels les moins chers avec petit déjeuner  : 87€ - 101€
  • Autun (71) - Agglo et commune adhérentes au Cerema – Nuitée du 10 au 11 octobre 2023 – 2 hôtels disponibles  : 88 et 90€ avec petit déjeuner
  • Compiègne (60)   – du 3 au 4 mai 2023 – Ibis Budget – Chambre sans petit déjeuner  : 76,80€ 

Par ailleurs, l’analyse et les propositions du Cerema ont été faites sur la base des tarifs pratiqués en 2022. Or, l’inflation entre 2022 et 2023 est comprise entre 6 et 7%. Les nouveaux barèmes doivent prendre en compte cette évolution mais également anticiper une probable hausse des prix jusqu’à la prochaine revalorisation.

Proposition UNSA  : Frais réels plafonnés à 120€ - Passer des conventions avec les principales chaînes hôtelières pour permettre aux agents de bénéficier de tarifs négociés.

  

2 - Villes de plus de 200 000 habitants / Martinique / Guadeloupe / Réunion /   Guyane / St-Pierre et Miquelon / Saint-Barthélémy et St-Martin

Proposition Cerema  : frais réels plafonnés à 120€.

L’UNSA a jugé cette proposition acceptable.

3 - Paris et métropole Grand Paris  – Nouvelle Calédonie – Wallis et Futuna

Proposition Cerema  : frais réels plafonnés à 150€.

L’UNSA a jugé cette proposition acceptable mais reconnaît comme l’ont justement souligné certaines organisations syndicales que lors d’événements de portée internationale (JO 2024, coupe du monde de rugby), ce montant s’avérera encore nettement insuffisant.

4 - Travailleurs handicapés  : 

Proposition Cerema  : frais réels plafonnés à 150€.

L’UNSA a jugé cette proposition acceptable.

 

 

Frais de restauration  : 

Proposition Cerema  : pas d’augmentation par rapport aux remboursements actuels  : frais réels plafonnés à 18€ sauf pour Mayotte, Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna et la Polynésie française  : 24€.

Le Cerema base sa proposition de statu-quo sur le fait que peu d’agents demandent actuellement le remboursement aux frais réels à 18€.

Pour l’UNSA, cette analyse est biaisée car compte tenu de la lourdeur de la procédure pour le remboursement aux frais réels (impression ticket, scan, enregistrement, annulation forfait dans Notilus, saisie frais réels, téléchargement justificatif), la plupart des agents ne le demandent pas pour gagner 0.50€.

Le midi, pour une formule du jour entrée-plat-dessert avec café, il faut compter entre 20 et 25€. A la carte, plat+dessert+café  : 25€ minimum. 

Le soir  :  25 € minimum pour un plat et un dessert et 28 à 30 € pour une formule entrée-plat-dessert.

Proposition UNSA  : Frais réels plafonnés à 25€ le midi et 30€ le soir. 

Sur la base des éléments fournis par l’administration (31 700 repas remboursés en 2022), un plafond de remboursement porté à 25 € engendrerait une dépense supplémentaire de 240 k€ maximum sur un budget déplacements qui s’élève à 3,5 M€. 

En conclusion, l’UNSA a insisté sur la nécessité d’envoyer un signal positif aux agents dans un contexte où le changement de statut de l’établissement (adhésion des collectivités) va leur demander de nouveaux efforts d’adaptation. Les attentes des directions sont fortes pour satisfaire les collectivités qui ont choisi d’adhérer au Cerema. L’établissement doit donner à ses agents les moyens de réaliser leurs missions dans des conditions matérielles qui leur garantissent un confort suffisant et une prise en charge totale des frais engagés.

L’UNSA a par ailleurs revendiqué la revalorisation de l’indemnité de contraintes de services (ouverte aux agents ayant effectué plus de 20 déplacements avec découchers par an) et son application dès la 1ère nuitée.

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6 juin 2023 tous unisLes fédérations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se mobiliser massivement, par la grève et les manifestions le mardi 6 juin prochain pour réaffirmer le rejet de la réforme des retraites imposée par le gouvernement, et pour une augmentation immédiate des salaires et l’ouverture de réelles négociations sur l’amélioration des carrières et des rémunérations.

La participation massive aux mobilisations du 1er mai dernier a fait de cette journée l’une des plus importante de l’histoire sociale de notre pays.

Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites a réaffirmé massivement l’exigence de retrait de la réforme brutale et injuste des retraites portée par le gouvernement. Le report à 64 ans de l’âge de départ et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation continuent d’être très majoritairement rejetés par la population.

L’exécutif a usé de tous les passages en force possibles : en plus de son refus de recevoir les organisations syndicales des mois durant, il a contraint le débat parlementaire pour finalement faire adopter sa réforme par le recours au 49-3. Et, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, le président de la République s’est précipité à promulguer la loi. Sa décision d’imposer sa réforme malgré l’opposition persistante d’une majorité de la population ajoute, à la crise sociale, une crise démocratique.

Les fédérations syndicales représentatives de la Fonction publique, comme l’intersyndicale interprofessionnelle, prennent acte de la proposition de loi d’abrogation du report de deux ans de l’âge d’ouverture des droits inscrite à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, la représentation nationale sera en situation de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Dans le contexte de très forte inflation que subit notre pays depuis de longs mois, les fédérations syndicales de la Fonction publique soulignent également l’urgence et la nécessité que soient mises en œuvre des mesures significatives d’augmentation générale de la rémunération des agent·es publics. La revalorisation de 3,5% du point d’indice le 1 er juillet 2022 reste insuffisante. Le pouvoir d’achat continue de se dégrader. Pour reconnaître l’engagement quotidien des personnels, faire progresser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et préserver le pouvoir d’achat de toutes et tous, titulaires comme contractuel ⋅les, elles revendiquent sans délai de nouvelles mesures générales, dont l’augmentation de la valeur du point d’indice.

Les fédérations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se mobiliser massivement, par la grève et les manifestations le mardi 6 juin prochain pour réaffirmer le rejet de la réforme des retraites imposée par le gouvernement, et pour une augmentation immédiate des salaires et l’ouverture de réelles négociations sur l’amélioration des carrières et des rémunérations.

 

 

6 juin 2023

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Transfert collectivitésLe Comité Social d'Administration Ministériel (CSAM) qui s’est réuni le 1er juin 2023 s’est prononcé sur le projet de décret relatif à la convention type de mise à disposition de services ou parties de service chargés des compétences de l’Etat transférées aux collectivités territoriales.

Autrement dit sur la « vente à la découpe » de notre réseau routier aujourd’hui géré par les DIR.

Il s’agit en fait du transfert de 1100 Km du réseau routier national aux collectivités au 1er janvier 2024 (ce qui représente 10% du RRN).

17 collectivités se sont positionnées pour bénéficier de ce transfert et signeront avec l’Etat une convention de mise à disposition qui entraînera la mise à disposition des personnels qui auront 2 ans pour exercer leur droit d’option une fois le transfert des services acté.

Projet décret convention type

 

L’UNSA qui condamne et désapprouve le volet routier de la Loi 3DS qui va désorganiser notre réseau routier a bien sûr voté Contre ce projet de décret.

Le CSAM s’est également prononcé sur le projet de décret portant création d’une indemnité compensatrice temporaire des routes, ITCR.

Projet décret création ICTR

L’UNSA, soucieuse de protéger les agents, s’est abstenue sur ce point tout en rappelant que les agents mis à disposition doivent bénéficier du maintien de leur rémunération et non dune indemnité.

Enfin, toujours sur le volet routier de la Loi 3DS, le CSAM s’est prononcé sur le projet d’arrêté de restructuration désignant les opérations de restructuration ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs des ressources humaines.

Projet arrêté de restructuration

L’UNSA, comme elle l’a toujours fait lors des précédentes restructurations, s’est abstenue une nouvelle fois, préférant privilégier lintérêt des agents (prime de restructuration, aide à la mobilité, complément indemnitaire d’accompagnement, priorité à la mutation…), plutôt que d’adopter une posture purement politique d’opposition.

Seul point positif de ce CSAM, le scénario de fusion de certaines DIR est abandonné après le rétro-pédalage de certaines collectivités qui finalement renoncent à ces transferts.

 

Police de la publicité

Autre sujet soumis à l’avis de ce CSAM : le projet d’arrêté de restructuration désignant l’opération de restructuration liée à la décentralisation de la police de la publicité, ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs de ressources humaines.

Prévue par la Loi Climat et Résilience, la décentralisation de la police de la publicité, confiée prochainement aux maires, entrera en vigueur le 1er janvier 2024.

170 agents sont impactés par cette nouvelle décentralisation, la plupart exerçant cette mission à temps partiel (en moyenne 33% de leur quotité de travail).

Arrêté de restructuration décentralisation de la police de la publicité

L’objet du projet d’arrêté soumis au CSAM est d’accompagner les agents impactés et de leur apporter des garanties. C’est pourquoi l’UNSA s’est abstenue sur ce projet d’arrêté tout en s’associant à la demande d’extension de la durée à 3 ans (et non 2 ans).

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com csamRetrouvez la Déclaration préalable de l’UNSA lors du CSAM du 1er juin 2023 qui a pour ordre du jour le volet routier de la Loi 3DS et la décentralisation de la police de la publicité :

 

 

 

L’application de la loi 3DS est inique, destructive et destructrice.

Cette loi est censée "permettre une meilleure prise de décision adaptée aux réalités locales, une plus grande responsabilisation des gouvernements locaux, une plus grande participation citoyenne, une efficacité accrue dans la prestation des services publics et une réduction des inégalités régionales ou départementales", comme décrit dans son long préambule.

Aujourd’hui, nous sommes bien loin de cet objectif louable de cohésion des territoires. 


En vérité, nous sommes ici dans la confusion des territoires. 

En effet, la mise en oeuvre de cette loi va provoquer un morcellement du  territoire synonyme de concurrence entre collectivités territoriales, voire Etat,
qui ne fera qu’aggraver les inégalités déjà existantes.

Elle est également source de souffrance pour les agents au sein des services du MTECT en charge des routes avec un impact fort sur les DIR et DREAL.
Les agents sont inquiets et se posent beaucoup de questions légitimes sur leur avenir et celui de leur famille. Il s’agit donc d’une énième réorganisation inutile et incompréhensible.

Comment ne pas être en colère quand les stigmates de 2006 ou plus  récemment de la création de la CEA sont encore bien perceptibles ? Combien
d’alertes seront nécessaires ?

Comble du cynisme, l’ancienne ministre de la Cohésion des Territoires porteuse de ce projet à été promue au Conseil constitutionnel.

La politique n’est jamais bonne quand elle profite à quelques-uns au détriment de tous les autres, agents publics comme citoyens.

Décentralisation des missions de la police de la publicité

Toujours le rouleau compresseur de la décentralisation en action avec de jolies promesses d’accompagnement sur le papier mais, dans les services, des agents complètement abandonnés dont la résilience à toutes  ces transformations est devenue résignation ou comment rendre des agents du service public obsolètes !

L’UNSA se doit de citer pour conclure un extrait de notre constitution : « Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple »

 

 

 

Déclaration préalable de l'UNSA lors du CSAM du 1er juin 2023

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concours3 200 postes ouverts aux différents concours et voies de recrutement de la fonction publique d’État n'ont pas été pourvus. Depuis une dizaine d'années, cet état de fait perdure.

Pour l'UNSA Fonction Publique, le manque d'attractivité de la fonction publique en est la principale raison.

 

En 2021, 39 900 postes ont été ouverts aux différentes voies de recrutement de la fonction publique de l’État (FPE) : concours externes, 3ème concours, sans concours. Ce nombre est en légère diminution par rapport à 2020 (-1.5%). 36 700 postes ont été pourvus, soit une baisse de 2,2% par rapport à 2020.

La hausse globale du nombre de présents masque en fait une diminution des présents pour les voies de recrutement pour catégories A et B (-4,5% et -9,2%) contrairement à la catégorie C, en hausse de 32%.

La sélectivité est globalement en légère hausse de 0,2 point pour d'établir à 6, soit 1 candidat admis pour 6 présents. Elle reste cependant très faible, divisée par deux en dix ans.

Une sélectivité faible, des postes non pourvus, c'est bien le signal d'une attractivité en berne. Pour l'améliorer, l'UNSA Fonction Publique estime que les conditions de travail, la qualité de vie au travail et surtout les rémunérations doivent être à la hauteur de l'engagement, de l'implication et de la formation des agents.

 

En savoir plus : Statistiques 2021 DGAFP

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