
Peu d’avancées sur la prise en compte de la pénibilité dans la Fonction publique
Lors du quatrième groupe de travail de la concertation « Santé et sécurité au travail », le 19 octobre 2016 sur la prise en compte de la pénibilité dans la Fonction Publique, l’UNSA a rappelé son attachement au maintien des catégories actives et à la prise en compte de la pénibilité réelle pour tous les autres agents exposés.
Le document de travail présenté par la DGAFP le 19 octobre 2016 sur la prise en compte de la pénibilité dans la Fonction publique, comportait principalement deux volets :
1- Accompagnement des employeurs dans la mise en œuvre de leurs obligations en matière de traçabilité :
- cartographier les métiers exposés à la pénibilité,
- renforcer le suivi des agents exposés aux risques.
2- Accompagnement des parcours professionnels des agents exposés :
- enrichir les fiches des postes donnant lieu à exposition,
- mettre en place un accompagnement individuel des agents,
- créer un congé en évolution professionnelle pour raison de santé.
En préalable, l’UNSA constatait que la DGAFP limitait son champ d’investigation aux seuls critères de pénibilité reconnus par le Code du Travail. Elle a rappelé que dans la fonction publique d’autres critères autres que physiques doivent être pris en compte. Différents rapport DARES et SUMER mettent en évidence que les métiers de la Fonction publique sont soumis a des risques particuliers (tensions, RPS, agressions de la part du public, etc.).
L’UNSA a demandé que la liste des critères retenus par le Code du travail soit élargie et prenne en compte les spécificités fonction publique pour les cartographier.
L’UNSA a rappelé les recommandations avancées, en juin dernier, par l’Inspection générale de l’administration (IGA) et l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) liées aux lacunes et dysfonctionnements des employeurs publics en matière de pénibilité qui préconisent la mise en place d’instances de contrôle des politiques de prévention.
L’UNSA a rappelé également son attachement au maintien des catégories actives.
L’UNSA préconise d’agir en amont de l’exposition en améliorant les conditions de travail de tous les agents.
L’UNSA demande pour les sédentaires et les contractuels, la prise en compte des périodes d’exposition à des risques professionnels avec des fiches individuelles de suivi. Pour autant, les seuils d’exposition, définis par le Code du travail et que la DGAFP voudrait transposer dans la Fonction publique, ne tiennent pas compte de tous les risques encourus dans la Fonction publique.
L’idée d’un parcours professionnel global comparable à une gestion prévisionnelle des emplois, semble intéressante ainsi que la mise en place d’un « congé en évolution professionnelle pour raison de santé ». Reste à en déterminer les modalités et à y affecter des financements aujourd’hui inexistants.
Source UNSA Fonction Publique
Modalités d’accompagnement du passage de trois à deux cycles de mobilité
En introduction de la réunion du 13 octobre 2016 sur les modalités d’accompagnement du passage de trois à deux cycles de mobilité, l’UNSA a rappelé ses positions :
- Son opposition au passage à deux cycles annuels de mobilités : c’est une adaptation au rabais destinée à pallier le manque de moyens de l’administration au détriment des agents, comme des services.
- Sa demande de production d’un échéancier des réunions sur le groupe de travail annoncé sur les freins à la mobilité. L’UNSA a rappelé qu’un chantier sera à ouvrir afin de réduire la proportion de liste de postes susceptibles d’être vacants.
C’est un dossier urgent. - La révision de la note de gestion des intérims (définition, bénéficiaires à ajouter : les catégories C...), rendue indispensable en raison de l’allongement des vacances de postes.
- La mise en place de pré cap communes afin d’assurer transparence et efficacité. L’UNSA rappelle sa demande d’expérimentation sur les mobilités A+, listes communes.
- La contre partie à la mobilité sur profil qui est la transparence quant aux motivations des avis et des classements émis par les services : il est nécessaire de modifier la PM 104, afin de faire apparaître le classement et la motivation des structures de départ et d’accueil. L’UNSA a également demandé à ce que les avis des chefs de service ne puissent pas faire l’objet de modifications au-delà des dates fixées par la DRH.
- Chaque publication de poste doit faire apparaître la cotation RIFSEEP du poste sur la fiche publiée.
- Quelles sont les modalités pour les corps en gestion déconcentrée (catégories C essentiellement) ?
SUR LES FICHES
Les demandes de l’UNSA :
- Toute structure d’emploi sollicitée pour un entretien doit accuser réception de manière formelle au candidat et doit proposer un entretien à tous les candidats.
Cette demande va être étudiée par l’administration. - L’accès à la vidéo conférence doit être facilité.
Cette mention sera ajoutée dans la note aux services. - Des autorisations d’absence et de défraiements doivent être accordées.
(modalités à définir au niveau national).
Les demandes de l’UNSA :
- La formalisation tri partite : agent (signature et avis), service de départ et service d’accueil, doit être intégrée dans le formulaire PM 104 et actée dans la mesure du possible en CAP.
- La mise en place d’un droit de recours sur les dates d’effet d’affectation, en cas de désaccord de l’agent, doit être prévue.
- Compte tenu de l’allongement important des opérations de mobilités, un droit de remords doit être mis en place pour les agents dont la situation, dans le laps de temps, aurait été sensiblement modifiée.
Un bilan de l’application de cette règle sera tiré après un an de mise en œuvre et sera présenté aux Organisations Syndicales (configuration CTM).
Les demandes de l’UNSA :
- La mise en place d’une liste additive répond bien à la demande de l’UNSA.
- La suppression de poste en liste additive doit rester l’exception et doit être dûment motivée. Ces éléments seront portés à la connaissance ces CAP des ou du corps.
L’UNSA réitère sa demande de calibrage de la liste additive par rapport à la liste principale afin d’éviter des abus et une gestion au fil de l’eau.
Toute suppression de postes doit être motivée : la DRH donne son accord à cette demande de l’UNSA et les CAP en seront informées.
L’administration rappelle que la liste principale reste la vraie liste. La durée de publication, plus large qu’avant, est un progrès favorable pour les agents, selon la DRH.
En termes de publication, un système va être mis en place afin que soient visibles tous les postes des établissement publics (EP) - (sous réserve bien sur de l’accord de l’EP).
Expérimentation d’une campagne complémentaire pour certains postes de niveaux A+
La DRH souhaite expérimenter une liste complémentaire inter-cycle pour pourvoir des postes « à enjeux » de A+. Il s’agit de postes vacants qui n’ont pas été publiés dans le cycle en cours 2017-3, et qui doivent être pourvus rapidement, ne pouvant attendre le cycle suivant.
L’expérimentation va passer par une consultation des ZGE en vue de publier ces postes sur un site accessible à tous les agents.
L’UNSA a exigé que les publications ne puissent se faire sur la BIEP, qui risque d’ouvrir une concurrence exacerbée, quand bien même la DRH indique que la priorité restera donnée aux candidatures internes au MEEM/MLHD.
La DRH s’engage à respecter ces règles.
La DRH prévoit de transmettre la liste de toutes les candidatures classées, à tous les élus CAP des corps de A+, afin de recueillir leur avis par voie électronique.
L’UNSA a rappelé que cette expérimentation ne correspond pas à celle qui a été proposée, de faire des pré-CAP communes, présentielles et non électroniques.
L'UNSA n’est pas favorable à l’expérimentation présentée par l’administration.
Concernant les règles de gestion applicables aux promotions d’accès en A+ pour les différents corps, la DRH indique n’avoir toujours pas arbitré sur ce sujet…
L’UNSA exige des réponses rapides, car cela fait plus d’un an que ce sujet est en débat, sans conclusion ! L’UNSA redoute les petits arrangements et la politique du fait accompli.
Procédure de reconnaissance des agents contractuels exerçant des fonctions de deuxième niveau au titre de l’année 2017
La note de gestion du 12 octobre 2016 a pour objet la reconnaissance des fonctions de deuxième niveau (ou A+) des agents contractuels à durée indéterminée de catégorie A, le recensement des agents exerçant ces fonctions au titre de l’année 2016 et l’actualisation de la liste correspondante.
Population concernée
- Les agents contractuels de catégorie A sous contrat à durée indéterminée du ministère pris en application de l’article 4 de la loi 84-16 du 11 janvier 1984 (CDI article 4).
- Les agents relevant des quasi-statuts suivants :
- Décision du 18 mars 1992 du ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace et du ministre délégué au budget (RIN) ;
- Règlement du 14 mai 1973 régissant les personnels non titulaires du laboratoire central des ponts et chaussées et des centres d'études techniques de l'équipement (CETE) ;
- Règlement intérieur du 7 septembre 2006 relatif aux personnels non titulaires employés au service d'études techniques des routes et autoroutes (SETRA) ;
- Arrêté du 10 juillet 1968 relatif aux conditions de recrutement et de rémunération des personnels contractuels techniques et administratifs du ministère de l'équipement et du logement chargés d'études de haut niveau au service des affaires économiques et internationales et au service d'études techniques des routes et autoroutes, modifié par l'arrêté du 27 mars 1973 relatif au même objet (HN68) ;
- Circulaire 1800 DAFU du 12 juin 1969 modifiée relative aux agents contractuels d’études d’urbanisme.
- Les autres agents de catégorie A recrutés sur des contrats sui generis. Rappel : les agents sous contrat à durée déterminée (CDD) ne sont pas concernés par le recensement.
Définition et caractérisation des fonctions de deuxième niveau (ou A+)
Les fonctions de deuxième niveau sont caractérisées par l’emploi occupé et par le niveau de compétence détenu par l’agent. Elles relèvent soit de l’exercice de responsabilités managériales d’encadrement ou de projet, soit de l’expertise. La distinction entre des fonctions de premier et de deuxième niveau (ou A et A+) dépend notamment de :
- L’importance des missions et des enjeux associés ;
- Du niveau de responsabilité, de décision, de délégation, de représentation ;
- Du niveau des interlocuteurs et des partenaires ;
- Du niveau d’investissement dans le pilotage stratégique de la structure ou des opérations ;
- Du niveau des prestations et des compétences ou de l’expertise requises pour y parvenir ;
- Du niveau d’implication dans l’évolution et la diffusion des connaissances, des méthodes, des doctrines et des politiques techniques.
L’appréciation se fait au cas par cas, sur la base d’un faisceau d’indices observés, soit directement soit par comparaison avec des situations d’agents d’autres corps ou sur des postes équivalents dans d’autres structures.
Enjeux de la reconnaissance des fonctions de deuxième niveau
La reconnaissance des fonctions de deuxième niveau est un élément déterminant du parcours professionnel des agents contractuels.
Elle a un impact sur le déroulement de carrière et/ou sur l’évolution de la rémunération des personnels concernés, en fonction des statuts et des règles de gestion s’appliquant à ces personnels.
En matière de rémunération, elle a un effet sur :
- La revalorisation triennale de la rémunération des agents contractuels en CDI de droit commun ;
- Le régime indemnitaire des personnels relevant du quasi statut RIN.
C’est aussi un élément important pour la promotion des agents contractuels sous quasi-statut, voire dans certains cas un préalable indispensable à celle-ci.
Pour autant, les agents contractuels reconnus comme exerçant des fonctions de deuxième niveau ne sont pas automatiquement promus. En effet, ils doivent satisfaire aux conditions statutaires et aux critères de gestion définis dans la circulaire annuelle promotion, mais aussi s’inscrire dans la concurrence des autres candidats à la promotion.
CSFPE : assemblée plénière du jeudi 30 juin 2016
Monsieur LE GOFF, directeur général de l’administration et de la fonction publique, président, ouvre la séance, souhaite la bienvenue aux participants et rappelle que trois textes sont inscrits à l’ordre du jour. Il propose aux organisations syndicales qui le souhaitent de prendre la parole.
- Projet de décret relatif à la formation des membres représentants du personnel des instances compétentes en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail.
Ce texte est présenté par Monsieur CRUSSON qui précise que ce texte résulte de l’accord cadre du 22 octobre 2013 et de l’article 71 de la loi n°2016-483 du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires. La loi crée un congé de deux jours maximum pour les représentants du personnel siégeant au sein des instances compétentes en matière d’hygiène et de sécurité qui peut être pris au titre de la formation syndicale. Ce décret en Conseil d’Etat passera à la section de l’administration au mois de septembre. - Projet de décret modifiant le décret n°2012-631 du 3 mai 2012 relatif aux conditions d’organisation des recrutements réservés pour l’accès aux corps de fonctionnaires de l’Etat des catégories A, B et C en application de la loi n°2012- 347 du 12 mars 2012 relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique.
Ce texte est présenté par Madame GRONNER qui annonce le départ au CISIRH de Monsieur PASTOR et le remercie pour le travail accompli dans la sous-direction et à la DGAFP. Elle précise que ce décret est un texte d’application de la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie qui proroge le dispositif d’accès à l’emploi titulaire prévu par la loi Sauvadet. Sa publication est espérée pendant l’été afin de permettre la sortie dès la rentrée des arrêtés d’ouverture de concours. Le vivier des agents contractuels éligibles à ce dispositif sera élargi, les dates de référence ayant été modifiées. - Projet de décret modifiant le décret n°2012 du 16 février 2012 relatif au Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat.
Ce texte est présenté par Madame GRONNER qui indique qu’en premier lieu ce texte vise à modifier les compétences du CSFPE, de manière à ce que puissent être soumis à l’avis de la même instance les projets de décret modifiant de manière coordonnée des dispositions statutaires ayant le même objet (projets soumis à l’avis du CSFPE en application du 6° de l’article 2 du décret 2012-225 du 16 février 2012 et les projets de nature indiciaire accompagnant ces modifications statutaires). Les projets de décret visant à modifier de manière coordonnée les dispositions réglementaires régissant les emplois des administrations et établissements publics de l’Etat relèveront également de la compétence de cette même instance. En second lieu il vise à introduire l’obligation pour les organisations syndicales de fonctionnaires, de respecter une proportion d’au moins 40 % de personnes de chaque sexe, en application des dispositions de l’article 53 de la loi n°2012-347 du 12 mars 2012, tel que modifié par la loi n°2016-483 du 20 avril 2016. Cette proportion s’applique pour la désignation des membres appelés à siéger en assemblée plénière et en formations spécialisées.
L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur LE GOFF remercie les participants et lève la séance.
La DGAFP a envoyé le 14 octobre 2016, pour avis, le projet synthétique des votes des projets de textes examinés lors de la séance.
Agents MAAF affectés dans les services du MEEM/MLHD : note de gestion au titre de 2016
Les services des MEEM/MLHD ont été destinataires de la note de service du 28 juillet 2016 du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (MAAF) concernant la modulation des primes des agents du MAAF au titre de 2016. S’agissant des personnels du MAAF concernés par la note de gestion du 28 juillet 2016 affectés en position normale d’activité aux MEEM/MLHD, les modalités de modulation et les montants de référence indiqués dans la note précitée s’appliquent.
Il en découle la note de gestion du 10 octobre 2016 relative à la gestion au titre de 2016 du régime indemnitaire des agents MAAF affectés dans les services du MEEM et du MLHD (hors RIFSEEP).
Il convient toutefois de prendre en compte les dispositions suivantes.
En administration centrale, aucune mesure catégorielle relative à une augmentation d’enveloppe n’a été retenue. Ainsi, l’enveloppe de chaque direction sera dimensionnée à partir de la moyenne des coefficients de primes issus de l’exercice d’harmonisation de 2015.
A l’identique de 2015, une enveloppe complémentaire de 2 % est ouverte, pour les agents affectés dans les services déconcentrés, sur la base des coefficients 100 figurant dans la note de service du MAAF portant sur la prime spéciale (PS), l’indemnité spéciale de sujétions « qualité » (ISSQ) et les indemnités d’administration et de technicité (IAT) ou forfaitaire pour travaux supplémentaires (IFTS) pour les agents non titulaires. Les modulations relatives à cette enveloppe complémentaire ne porteront donc que sur ces indemnités. Les supports de primes utilisés pour cette modulation seront la PS et l’ISSQ pour les titulaires, et l’IAT/IFTS pour les non titulaires.
Plan de requalification : l’UNSA demande un protocole social
Suite à son échange téléphonique avec Monsieur Nicolas MOURLON, conseiller social de Madame la Ministre, Daniel PUIGMAL, secrétaire général de l’UNSA Développement Durable confirme, dans sa lettre du 6 octobre 2016, sa demande de lancer le plus tôt possible les négociations pour valider un protocole social avec Madame la Ministre.
Daniel PUIGMAL a déjà expliqué la nécessité d’un tel accord aux conseillers de Madame la Ministre, le 29 septembre 2016, lorsqu’une délégation UNSA avait été reçue au Ministère. La proposition de l’UNSA a eu un accueil très favorable et les interlocuteurs se sont engagés à porter le projet auprès de Madame la Ministre et faire part de son avis. A ce jour, l’UNSA n’a eu aucun retour.
Le protocole social est un accord prévu dans la Loi 2010-751 relative à la rénovation du dialogue social.
Il permet de faire valider par l’ensemble des acteurs des mesures sociales : notre Ministère, le Ministère du Budget, la Fonction Publique et pour finir Matignon. Il peut bien sûr aller au-delà du sujet plan de requalification et englober d’autres mesures à la fois sociales, mais aussi organisationnelles. Par exemple, ouvrir la possibilité d’expérimentations avec un volet social, moyen de moderniser les administrations en douceur avec une partition active des organisations syndicales.
L’accord est ratifié par la Ministre et les organisations représentatives au niveau du Comité Technique Ministériel. Celui-ci, pour être validé, doit être signé par au moins 50 % des organisations syndicales représentatives. Ceci oblige les syndicats à se positionner sur un texte et ainsi éviter les effets de manches de certains. L’opposition systématique est beaucoup moins facile dans ces conditions.
L’accord peut être validé pour une période de 3 à 4 ans pour mieux coller aux exigences budgétaires et lisser les mesures sociales.
Enfin, l'écrit permet d'assurer la visibilité et la pérennité des mesures sociales. Tout est gravé dans le marbre et on évite ainsi les malentendus qui sont toujours dommageables.
CHSCT des DDI du 27 septembre 2016 : des avancées mais encore beaucoup de travail !
Le CHSCT des DDI s’est réuni le 27 septembre 2016 sous la présidence de Serge DUVAL (DSAF).
La délégation de l'UNSA était composée de Franck BAUDE, Martine HARNICHARD, Christine LAPLACE, Yves PAPLORAY et Alain PARISOT.
En préalable, l'UNSA a prononcé une déclaration.
Pour information : bilan social des DDI 2015 partie IV-conditions de travail
Ce 5ème bilan social des DDI est basé sur la liste des indicateurs prévus par l'arrêté du 23 décembre 2013. Il est réalisé sur la base des données recueillies auprès des DRH des ministères et des DDI (238 réponses totales ou partielles). La distinction femmes/hommes s'applique aux indicateurs. Serge DUVAL rappelle que la compilation des données pour effectuer un tel bilan est un travail de collecte important. Ce bilan peut paraître incomplet mais il s’enrichit des remarques et suggestion des Organisations Syndicales au fil du temps.
Monsieur DUVAL partage le constat de l'UNSA qui considère que ce bilan social est un document riche et important pour les CHSCT des DDI.
L'UNSA réaffirme qu'il n'est pas acceptable que certaines DDI n'aient toujours pas les outils, ni les instances obligatoires pour préserver la santé, les conditions et l'organisation de travail de l'ensemble des agents formant la communauté de travail. D'autres DDI n'ont pas désigné de secrétaire CHSCT ou ne respectent pas les dispositions réglementaires (absence de DUERP, registres manquants, pas de réunion du CHSCT). L'UNSA regrette aussi la baisse des ETP consacrés aux agents/acteurs de prévention au sein des DDI.
Elle dénonce un taux de couverture des DDI par la médecine de prévention alarmant (seules 40% des DDI sont couvertes à peu près entièrement). De plus, les baisses d'effectifs et les réorganisations régulières génèrent des RPS. Le pourcentage des DDI ayant réalisé un diagnostic RPS est de 94,5%. Ce chiffre est certes en augmentation mais il n'est pas encore satisfaisant.
L'UNSA souhaite aussi mettre l'accent sur le taux d'absentéisme pour raisons de santé, ce chiffre est en augmentation. Il faut y être attentif. L'UNSA s'interroge sur le faible nombre d'enquêtes réalisées suite aux accidents de travail. Est-ce que les CHSCT locaux ont bien connaissance de leur compétence sur ce sujet ?
Par ailleurs, nous constatons une baisse du nombre de registres santé et sécurité. Pourquoi ? De plus, ils ne sont pas toujours accessibles aux agents. Enfin, pour l'UNSA, les bilans sociaux en DDI doivent être réalisés mais doivent surtout être de qualité pour nourrir le dialogue social. En effet, certaines DDI fournissent une analyse du bilan social alors que d'autres ne transmettent que des données brutes sans aucun commentaire.
Monsieur DUVAL partage en grande partie nos observations: la formation, les registres, les CHSCT, les équipements de protection individuels (EPI) etc... s'appuient sur un socle réglementaire. Celui-ci doit être connu des chefs de service et ne peut être ignoré ! Monsieur DUVAL nous informe que l'administration insiste beaucoup auprès des directeurs sur le respect des règles et obligations en matière d'hygiène et de sécurité (ce point est d'ailleurs vu lors de la formation initiale des DD et SG).
Il réaffirme que les chefs de service doivent respecter les obligations réglementaires.
L'UNSA demande que les textes relatifs aux assistants et conseillers de prévention soient harmonisés. En effet, certains ministères ne reconnaissent pas la valeur ni le professionnalisme de ces acteurs. De trop grandes disparités existent, ce qui va à l'encontre d'un travail de qualité pour l'amélioration de la santé au travail.
Monsieur DUVAL considère que cette question doit être rajoutée à la feuille de route du CHSCT des DDI.
Pour information : projet d'arrêté télétravail en DDI
La première réunion du groupe de travail s'est déroulée le 13 septembre et avait pour objectif de travailler sur le projet d'arrêté pris en application du décret 2016-151 du 11 février 2016.
Monsieur DUVAL indique que l'administration souhaite une certaine homogénéisation des pratiques.
L'UNSA considère que le télétravail doit être accessible à un grand nombre d'agents. Il faut prendre garde à ne pas créer des freins tout en respectant les obligations faites aux employeurs par le décret relatif à la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique.
L'UNSA attache une grande importance à la circulaire d'application qui devra préciser les lignes directrices du télétravail et les conditions de sa mise en œuvre en DDI. Cette circulaire doit être explicite afin d'éviter toute interprétation et permettre l'homogénéité et la cohérence des pratiques. Elle devra en outre être publiée concomitamment à l'arrêté et après un dialogue social tenu dans le cadre du CT et du CHSCT des DDI.
Monsieur DUVAL répond favorablement à cette demande. Les travaux sur le projet d'arrêté et de circulaire s'articuleront avec le calendrier de dialogue social. Il nous informe que des discussions ont lieu avec le ministère des affaires sociales et qu'un texte spécifique devrait être mis en place pour les DRD.
Pour information : point d'étape sur le projet d’arrêté relatif à l'organisation du temps de travail dans les directions régionales et départementales de la jeunesse, des sports, et de la cohésion sociale, dans les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et dans les directions de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale
L'UNSA souhaite revenir sur les deux amendements qu'elle a proposés à ce projet de texte. Le premier concerne le temps de déplacement entre le domicile de l’agent et un lieu de travail inhabituel : dans cet arrêté ce temps est comptabilisé en temps de travail au-delà de 30 minutes de trajet. Or, dans les directions régionales, aujourd’hui ce temps de travail est pris en compte intégralement. L’UNSA propose donc de reprendre les dispositions applicables actuellement dans les directions régionales pour ne pas pénaliser des collègues qui, dans le cadre de la réforme territoriale, multiplient les déplacements en dehors de leur lieu d’affectation. Il n’est pas acceptable de changer la règle du jeu au détriment des agents en plein cœur de la réforme territoriale.
Monsieur DUVAL indique qu’il sera difficile de modifier des dispositions qui sont celles de la fonction publique. Il indique vouloir un dispositif le plus homogène possible entre les DRD et DDI, même s'il est conscient que cette homogénéité n'est pas possible sur tous les sujets.
Le DSAF admet que cette proposition mérite d’être étudiée et que l’on doit pouvoir trouver une solution en ce sens.
L'administration confirme ce qui a été dit en GT avec les MCAS : les agents des DDI doivent retrouver au minimum les dispositions réglementaires de leurs structures, les dispositions spécifiques concernant les corps de l’éducation nationale prévues dans la circulaire pour les DDI seront donc reprises pour les DR (D)JSCS. Le projet de texte remis ce jour n'est pas finalisé. Les échanges et discussions vont continuer, notamment lors des prochains CHSCT. Une réunion spécifique sera programmée prochainement.
Taux et indemnités : l’UNSA demande des revalorisations
L’UNSA saisit, une fois encore, la ministre de la Fonction publique sur les remboursements de frais.
Dans la continuité de ses précédentes interventions, et à l'heure de l'étude du budget 2017, l'UNSA a demandé à la ministre de la Fonction publique la revalorisation de certains taux et indemnités applicables aux agents de la Fonction publique.
Ainsi, pour l'UNSA, le barème permettant l'accès à la prestation repas doit être revu, comme doivent l'être les taux de remboursement des frais de mission ou l'indemnité pour travail de nuit.
L'UNSA Fonction Publique a adressé le 4 octobre un courrier à Annick Girardin, ministre de la Fonction publique, afin de lui demander la révision de plusieurs taux et indemnités, dont certains n'ont pas évolué depuis plus de 20 ans, notamment :
- L'indice plafond permettant l'accès à la subvention interministérielle de participation au prix des repas ;
- Les taux des indemnités de mission et ses modalités de remboursement ;
- Les taux des indemnités de travail de nuit et de certains travaux spécifiques ;
- Les taux pour travaux dominicaux.
Pour l'UNSA Fonction Publique cette liste n'est pas exhaustive. Nous estimons qu'un chantier général sur les différents taux et indemnités doit être ouvert.
Source UNSA fonction Publique
RIFSEEP : note de gestion pour l'année 2016
La note de gestion du 30 septembre 2016 définit les dispositions relatives à la mise en œuvre du RIFSEEP pour l’année 2016. Elle a pour objet :
- de présenter les principes de mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP),
- de préciser les modalités de gestion relatives à la fonctionnalisation des postes : l'indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise,
- de fixer le calendrier des modalités mises en œuvre en 2016.
Les principes de la note de gestion intéressent uniquement les agents des corps gérés par les MEEM/MLHD ou par le MAAF listés ci-après et payés sur le programme budgétaire 217.
Le RIFSEEP est devenu le régime indemnitaire du corps des assistants de service social (ASS) en remplacement de la prime de rendement, de l'indemnité forfaitaire représentative de sujétions et de travaux supplémentaires et de l'indemnité de polyvalence. Cette évolution est entrée en vigueur le 1er novembre 2015 et traduite en paye à cette même date.
Les autres corps concernés par la mise en œuvre du RIFSEEP sur le programme 217 à effet du 1er janvier 2016 sont :
- les attachés d’administration de l’Etat gérés par les MEEM/MLHD et les agents détachés dans l'emploi fonctionnel de conseiller d’administration de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables ;
- les attachés d’administration de l’Etat gérés par le MAAF et les agents détachés dans l’emploi fonctionnel de chef de mission de l’agriculture et de l’environnement régis par le décret n° 2006-09 du 4 janvier 2006 ;
- les inspecteurs des affaires maritimes et les agents détachés dans l’emploi fonctionnel de conseiller des affaires maritimes ;
- les conseillers techniques de service social et les agents détachés dans l'emploi fonctionnel de conseiller pour l'action sociale ;
- les secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable ;
- les secrétaires administratifs relevant du ministre chargé de l’agriculture ;
- les techniciens supérieurs du développement durable bénéficiant jusqu’au 31 décembre 2015 de la prime de fonctions et de résultats ;
- les adjoints administratifs des administrations de l’Etat du ministère chargé du développement durable ;
- les adjoints techniques des administrations de l’Etat du ministère chargé du développement durable et les agents détachés sur l'emploi fonctionnel d’agent principal des services techniques ;
- les syndics des gens de mer.
Les corps des administrateurs civils et des inspecteurs et inspecteurs généraux d’administration du développement durable qui bénéficient également du RIFSEEP ne sont pas concernés par cette note de gestion. Pour ces deux corps, des instructions spécifiques seront données aux services ultérieurement.
Les principes des modalités de gestion du RIFSEEP des agents gérés par d’autres ministères accueillis en position normale d’activité aux MEEM/MLHD feront l’objet d’une note de gestion spécifique.
En 2016, le classement des postes dans les groupes de fonctions sera assuré sur la base des grilles présentées dans les annexes II à IX.
A partir de 2017, les grilles de classement dans les groupes de fonctions seront ajustées suite au chantier en cours visant notamment à prendre en compte les conséquences des nouvelles organisations territoriales.
Plan de requalification : l’UNSA reçue au ministère
Une délégation UNSA a été reçue le jeudi 29 septembre 2016 au ministère suite à notre action au Comité Technique Ministériel budgétaire.
L'UNSA a à nouveau dénoncé le manque de dialogue social et rappelé ses revendications.
Lors de cette bilatérale, des annonces ont été faites sur le plan de requalification.
Au regard des tergiversations des derniers mois, nous avons demandé que ces annonces soient gravées dans le marbre. L'objectif est d'avoir un écrit permettant d'assurer la visibilité et la pérennité des mesures sociales dans le temps.
Notre demande semble avoir retenu l'attention du cabinet de Ségolène Royal.
La prudence reste toutefois de mise et l'UNSA reste bien sûr mobilisée sur ce dossier sensible.