Notre secrétaire général brille encore par son absence !
Malgré un ordre du jour important, notre secrétaire général n’a pas souhaité présider le CSA-M du 28 mars 2024… avec comme excuse une cyber-attaque majeure ou, plus prestigieux, honorer de sa présence l’accueil des drapeaux olympiques et paralympiques sur les marches de l’Arche.
Toujours est-il que l’important pour notre SG était ailleurs que dans les modifications des statuts de certains corps de fonctionnaires !
Annulation de crédits du 21 février 2024
Le plan de 10 milliards d'euros d'économies du gouvernement Attal (décret relatif aux annulations de crédits publié au Journal officiel le 22 février ≠ Loi de finance rectificative) impacte fortement notre Pôle ministériel, le plus touché par les mesures d’économie et déjà affaibli par le remaniement ministériel avec notamment la perte de l’énergie :
- 2 milliards en moins pour le ministère de l’Écologie, du Développement et des Mobilités durables,
- 736 millions envolés pour la Cohésion des Territoires
- 700 millions d'euros d’économie sur les dépenses de personnel de l'État, on imagine que les recrutements vont être impactés tout comme les mesures catégorielles.
Notre pôle ministériel est encore une fois la variable d'ajustement des déficits budgétaires de l’État.
Que de signaux inquiétants pour la transition écologique !
C’est pourquoi nous avons demandé l’inscription d’un point spécifique à ce CSAM pour présentation formelle et chiffrée des impacts des mesures d’austérité sur le Pôle ministériel MTECT.
Le décret d’annulation du 21 février 2024 a donc procédé à un plan d’économies de 10 milliards d’euros. Vous nous annoncez que « le programme 217-HT2 s’est vu annuler sa réserve de précaution ».
La programmation initiale avait prévu une réserve pour aléas, provisionnée en début d’année 2024 et non répartie initialement. L’administration nous a annoncé que « cette réserve interne a été mobilisée pour effacer une partie du surgel et préserver les moyens d’actions des services du secrétariat général », l’UNSA ne peut que constater que c’est un moindre mal.
Le montant de crédits de la formation professionnelle est en augmentation, l’UNSA espère que le pourcentage de personnel formé imposé aux entreprises privées sera finalement appliqué à notre pôle ministériel grâce à cette augmentation.
L’UNSA constate que dans les faits, « ma prime renov’ » était un succès mais subit un ajustement de crédits très significatif, choix plutôt déroutant.
Le DRH explique qu’il n’y aura aucune annulation de crédit sur la masse salariale (y compris sur la réserve de titre II).
Création d’un dispositif temporaire et exceptionnel d’accès au corps des techniciens supérieurs du développement durable.
Ce texte nous éclaire par ce qu'il omet de nous dire !
Le projet de reconnaissance des PETPE exerçant des missions d’encadrement par intégration dans le corps des TSDD est louable mais certainement pas ambitieux.
Projet louable s’il n’était pernicieux par le double scénario adopté par manque d’ambition. L’administration propose deux scénarios complémentaires et parallèles :
- Un plan de requalification de catégorie C en B
- La création d’un emploi fonctionnel
Soit une promotion en CDI pour la requalification et une promotion en CDD pour l’emploi fonctionnel. Une majorité des PETPE ne sont pas intégrés.
L’UNSA a exprimé regrets et inquiétude sur l’emploi fonctionnel proposé en contrepartie et a tenu à souligner la précarité, la fragilité, l’insécurité et le cynisme du statut de l’emploi fonctionnel. L’emploi fonctionnel, comme tout emploi fonctionnel, est limité dans le temps et soumis à la bonne volonté du service.
Relisons le décret : « Durée maximale de cinq ans renouvelable, sans que la durée totale puisse excéder dix ans dans le même emploi » et « L'emploi peut leur être retiré dans l'intérêt du service. »
L’intérêt du service n’est pas toujours celui de l’agent. Au bout de dix ans, l’agent devra espérer une promotion en catégorie B ou effectuer une mobilité pour conserver sa promotion en CDD. Les règles proposées lors de la fin de détachement au final entraînent un ralentissement de l’avancement relativement aux agents qui auront été promus sur la liste d’aptitude dans le corps des TSDD.
En outre, un départ (parfois contraint) en collectivité territoriale, au combien d’actualité avec le volet routier de la loi 3DS, va mettre en évidence la discordance des deux scénarios :
- Une promotion en catégorie B définitivement acquise pour les promus en LA,
- Un retour au grade d’origine en catégorie C pour les agents sur la voie d’attente du plan de requalification. Retour à la case départ.
Le projet de décret présenté, indique au chapitre III, article 12 « une dérogation permettant aux fonctionnaires promus sur liste d’aptitude de conserver pendant 3 ans l’indice brut dont ils bénéficient dans le statut d’emploi dans lequel ils étaient détachés. »
Lors la dernière réunion de concertation, l’administration a indiqué qu’elle travaillait sur une calculette afin de s’assurer que dans le cadre d’une promotion une inversion de carrière ne se produise pas. Nous arrivons au même constat : c’est à vérifier car la mesure est complexe et le doute subsiste en raison de mesures temporaires pour un des scénarii. Ce doute est lié à la fin du détachement, détachement pour lequel l’UNSA exprime des réserves.
L’UNSA considère que nous sommes face à une promotion en CDD pour l’emploi divisionnaire, nous constatons à la lecture de la fiche indemnitaire que nous sommes confrontés également à une promotion au rabais. Ce qui est proposé ce n’est pas un montant servi équivalent en IFSE entre la voie CEED et la promotion en TSDD, mais un gain identique. Vous entérinez une différence inacceptable entre les deux parcours pour les mêmes missions. Une réelle inégalité de traitement est instaurée pour des missions identiques et ce de manière arbitraire.
La différenciation de l’indemnitaire, sur des montants aussi faibles entre IDF et hors IDF est également peu compréhensible au regard de la raison d’être du RIFSEEP : prendre en compte les fonctions, les sujétions, l'expertise de l'engagement professionnel.
L’UNSA demande un plan ambitieux à la hauteur de notre reconnaissance aux PETPE. Un seul scénario pour tous, la promotion dans le corps TSDD !
L’UNSA réitère se demande d’un nouveau plan de requalification de B en A. Le projet proposé pour les PETPE ne doit pas être une fin en soi mais ouvrir d’autres horizons.
L’Administration concède l’annulation de toute référence à l’aptitude dans le texte proposé par manque de concertation préalable avec la direction concernée.
En ce qui concerne l’emploi fonctionnel qui reste un point de discorde, ce n’est pas le dispositif qui avait été porté (mais plutôt le grade de C3+).
La note de gestion est en cours de rédaction, elle sera publiée après validation du texte en conseil d’État.
L’UNSA s’est abstenue sur le texte proposé.
Loi 3DS : transferts volet routier
Le projet de décret relatif aux modalités de transfert dans le cadre de la loi 3DS est une formalisation du processus. Il détaille les services concernés et les éléments administratifs nécessaires à ce transfert. Nous rappelons notre opposition à ce transfert du réseau national qui était autrefois appelé « réseau d’excellence » et qui avait été élaboré avec une logique d’itinéraire abandonnée au gré de cette loi.
Toutefois, de réels problèmes interviennent dans les DIR qui ont à la fois des transferts et de l’expérimentation. Les moyens physiques et matériels sont déjà transférés mais pas les missions. Comment les services peuvent-ils fonctionner aujourd’hui sachant que les recrutements sont réduits et que de nombreux agents ont démissionné ou ont muté !
L’UNSA vous demande de pouvoir travailler à effectifs constants, indépendamment des recrutements qui ne seront pas opérationnels pour cette année ou qui ne choisiront pas forcément les CEI « dépeuplés » afin de respecter, d’assumer et d’assurer les missions de service public.
L'UNSA restera vigilante sur les éléments transmis et notamment sur les éléments financiers qui sont aujourd'hui la principale source d'erreurs de rémunération dans le domaine de l'exploitation.
L’UNSA a voté CONTRE le texte proposé.
Dispositifs indemnitaires mis en place dans la perspective des JOP 2024
Au préalable, l’UNSA se demande comment un ministère de la transition écologique, qui prône la sobriété énergétique pour ses agents, peut-il habiller ses bâtiments de l’administration centrale en affichant de la vitrophanie sur les tours, les marches de l’Arche ou autres signalétiques dont les matières sont rarement recyclées et qui vont se chiffrer en centaines de mètres carrés de déchets ?
En d’autres termes, quelle est la stratégie de communication du ministère : pour qui, pour quel coût et avec quel financement ? A l’ère des coupes budgétaires sans précédents et de la non-revalorisation des salaires, quel signal le ministère pense-t-il envoyer à ses collaboratrices et collaborateurs ?!
Nous le martelons à chaque CSA M, les agents n’ont toujours pas de réponses à leurs nombreuses questions légitimes telles que : la continuité de service, la gestion de probables crises successives, les écrêtages, les reports de congés, le niveau de sécurité…
Concernant le télétravail renforcé sur les périmètres des évènements, il sera géré au cas par cas, puisque in fine c’est le chef de service ou le directeur concerné qui va décider qui pourra ou non étendre son télétravail. Quant à ceux dont les missions ne sont pas télétravaillables ou encore nos chers prestataires qui font tourner nos équipements, pour eux ce sera la débrouille et la galère au quotidien.
Sur les astreintes, le ministère vient seulement de s’apercevoir qu’il y a des trous dans la raquette, le constat est sans appel : le manque flagrant d’anticipation aboutit à un bricolage de dernière minute.
Quant au dispositif de gratification, via une dotation complémentaire au CIA ou un complément annuel temporaire pour les PETPE, sur les 1 215 agents mobilisés dans le cadre des JOP, qui va toucher quoi et sur quels critères ? Qui va apprécier le degré et la durée de mobilisation ? Dans les établissements publics, comment le dispositif va-t-il être mis en place avec quelle transparence ? Et comment vont être recalculés les montants de référence du CIA ? Sur quelle enveloppe dédiée ou enveloppe existante le million d’euro supplémentaire va-t-il être ponctionné puisqu’on est dans un process d’économie ?
Et pour les contractuels, l’UNSA dénonce le dispositif qui ne garantit pas de minimum aux agents concernés.
L’UNSA demande une transparence dans l'attribution des primes et la reconnaissance de tous les agents engagés, à un titre ou à un autre, sur l'organisation des JOP, en amont, pendant et après. L’UNSA insiste sur la nécessaire revalorisation des montant des indemnités d'astreinte et sur l’augmentation du plafond de l'indemnisation télétravail. Et enfin, l’UNSA demande la mise en place effective d’une communication à destination des agents mobilisés ou impactés par les JOP.
Pour le télétravail, il y aura un déplafonnement de 10 à 20 jours sans augmentation du montant de l’indemnité.
Le nombre d’agents concernés est stabilisé, il est de 1400.
Une enveloppe spécifique a été octroyée pour les indemnités qui est de 600 000 € (hors établissements publics).
L’UNSA a voté CONTRE le texte proposé.
Une motion intersyndicale à laquelle s’est associée l’UNSA a été présentée et soumise au vote.
Réforme relative aux corps des officiers de ports et officiers de port adjoints
La DGITM, en charge de la gestion du corps des officiers de port, n'a jamais investi sur ce corps de près de 400 personnes, le laissant en statu quo sur son devenir.
Avec une gestion purement comptable, les officiers de port n'ont pas bénéficié de valorisation de promotion de carrière ni de formations avantageuses et ni de valorisation pécuniaire acceptables.
Avec le gel du nombre de promotions à un nombre constant et la mise en place de « verrous » administratifs, le corps n'a pas bénéficié de mesures aussi avantageuses que les autres corps similaires, le rendant très peu attractif aux personnes voulant effectuer une véritable carrière.
Les évolutions de promotions et primes ces dernières années concernent moins de 10 postes.
Gestion d'un corps abandonné sans aucun moyen par la DGAMPA en 2023, il est impossible aujourd'hui d’encourager de nouveaux agents à investir dans l'activité pourtant plus qu'essentielle du contrôle et de la surveillance de l’État dans les ports maritimes et fluviaux.
Les travaux entrepris depuis quelques mois avec les différentes organisations syndicales sont très louables, mais malheureusement bien trop timorés pour être efficaces.
Pour l’UNSA, il est impératif de donner des perspectives de carrière, valoriser la rémunération, offrir des formations et des niveaux de responsabilités aux officiers de port afin de rendre le métier plus attractif.
L’UNSA, comme les autres organisations syndicales représentatives du corps, réclame l’amélioration des conditions de travail pour tous dans toutes les capitaineries en insistant sur la nécessité :
- du respect des taux de promotion ;
- de l’extension du grade des capitaines de port en chef à tous les ports et non plus à seulement sept ports dès lors que le Capitaine de première classe réunit les conditions statutaires, en d’autres mots un meilleur accès pour les Capitaines Hors Classe, Capitaines de port en Chef et responsables de Capitainerie.
L’UNSA a voté CONTRE les textes proposés.
Déclaration liminaire de l’UNSA au CSAM du 28 mars 2024
Vous avez la parole !
Participez à notre enquête « Réussir la transition écologique dans la fonction publique grâce au dialogue social ».
A l’heure des changements climatiques, l’UNSA estime que la fonction publique a un rôle à jouer. Mais rien ne pourra se faire sans les agents.
Votre opinion est cruciale pour comprendre comment le dialogue social peut contribuer à cette transition. Merci de partager vos idées et vos expériences avec nous.
L'UNSA Fonction Publique vous remercie pour votre participation.
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Déclaration de revenus 2023, l’UNSA réclame l’envoi des attestations fiscales au DRH du Cerema
La date d’ouverture des déclarations de revenus approche. L’UNSA a écrit au Directeur des Ressources Humaines du Cerema pour réclamer l’envoi des attestations fiscales nécessaires pour justifier du caractère exceptionnel ou différé de certaines rémunérations. Elle a par ailleurs tenu à souligner le caractère pénalisant de ces versements tardifs pour certains agents et a engagé le Cerema à s’améliorer sur ce sujet.
A l'attention de FX Soltner, DRH du Cerema,
La date de déclaration des revenus 2023 débutera en avril. Nous vous remercions de bien vouloir adresser aux agents concernés les attestations fiscales justifiant du caractère :
- différé du versement en février 2023 des 5/6e de l'année de retard des ISS ;
- exceptionnel des primes de restructuration versées en 2023.
En effet, ces attestations sont nécessaires pour permettre aux agents concernés de bénéficier du régime d'imposition spécifique aux revenus exceptionnels ou différés et de se voir appliquer sur ces revenus la règle du quotient.
Si l'imposition au quotient permet d'atténuer les effets de la progressivité de l'impôt sur le revenu et de réduire le montant du revenu fiscal de référence, il ne compense toutefois pas les nombreux désagréments liés à des versements décalés de revenus, notamment pour les agents qui bénéficient de prestations sociales.
L'UNSA vous demande donc de tout mettre en œuvre pour éviter à l'avenir les régularisations tardives de paye (primes, promotions, etc...) susceptibles de pénaliser financièrement les agents pour des retards dont ils ne sont pas responsables.
Cordialement,
Les représentants UNSA au Cerema