Action sociale interministérielle : contre les économies sur le dos des agents
Le budget de l'Action Sociale Interministérielle a vocation à être utilisé entièrement au bénéfice des agents de l’État. Il ne doit pas faire l'objet d'économies.
L'UNSA Fonction Publique l'a rappelé fortement lors du Comité Interministériel d'Action Sociale du 10 septembre.
Le budget total 2024 de l'Action Sociale Interministérielle (ASI) est de 159 millions d'euros, après annulation par décret de plus de 6 millions d'euros en février 2024. Au 31 août, seulement 59 % de ce budget est consommé, une proportion comparable à 2023, année marquée par une sous-consommation record de 18 millions d'euros.
De moins en moins d'agents accèdent aux prestations de l'ASI, les barèmes d'accès n'ayant pas été revalorisés depuis de nombreuses années. L'UNSA Fonction Publique a rappelé la nécessité de revoir les barèmes basés sur le revenu fiscal de référence annuellement et non pas lorsque le décrochage devient trop important.
Des mesures exceptionnelles ont été proposées en juillet 2024 par les organisations syndicales du CIAS, dont l'UNSA Fonction Publique, pour l'année 2024. Elles ont pour objectif de limiter la sous-consommation prévisible. Un abondement exceptionnel du montant de l'aide est proposé pour les agents bénéficiaires du CESU garde d'enfants 0-6 ans ou pour ceux qui ont un plan Chèques-vacances servi en 2024.
Face à ces propositions, la DGAFP répond qu'il est impossible de les mettre en œuvre pour l'heure, "ces mesures ne relevant pas des affaires courantes".
L'UNSA Fonction Publique a exigé que l'administration se tienne prête à mettre en œuvre immédiatement ces mesures, si le nouveau gouvernement donnait son accord.
L’UNSA Fonction Publique rappelle que l’ASI est un facteur d’attractivité de la fonction publique et demande une sanctuarisation de son budget. Ces aides pour la plupart soumises à condition de ressources sont essentielles pour les agents publics de l’État, notamment ceux dont les traitements sont les plus bas.
Lettre intersyndicale au Premier Ministre
Les huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique ont écrit au Premier Ministre pour demander un ministère de la fonction publique de plein exercice. Elles rappellent les priorités qu'elles accordent à la question du pouvoir d'achat des agents publics ainsi qu'à celle de la retraite.
Monsieur le Premier Ministre,
Dans la perspective de la constitution de votre gouvernement, nos organisations syndicales, CFDT Fonctions Publiques, Services publics CFE-CGC, CGT Fonction Publique, FA Fonction Publique, FO Fonction Publique, FSU, Solidaires Fonction Publique et UNSA Fonction Publique, représentatives de la fonction publique, expriment leur attachement au maintien d’un ministère de plein exercice pour la fonction publique.
Même si c’est une condition indispensable à l’instauration d’un dialogue social de qualité afin de répondre aux enjeux des services publics de notre pays et aux attentes des 5,5 millions d’agents publics, elle ne sera pas suffisante.
Pour nos organisations, la question des retraites et celle du pouvoir d’achat des agents constituent nos priorités.
Ainsi, nous souhaitons que tous les agents publics voient rapidement progresser leurs rémunérations, notamment à travers l’augmentation de la valeur du point d’indice et des mesures indiciaires.
Ainsi, nous souhaitons que la réforme des retraites de 2023 soit suspendue afin d’engager de nouvelles discussions.
Nos organisations syndicales seront attentives à la considération que vous porterez à la fonction publique.
Nous vous prions d’agréer, monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
A Bagnolet, le 13 septembre 2024.
Mandat intersyndicale CGT-CFDT-UNSA pour une négociation indemnitaire agent·e·s terrain IF à l'IGN
Veuillez trouver ci-dessous le courrrier de la CGT, la CFDT et l’UNSA de l'IGN qui ont acté la formation d’une intersyndicale pour demander l’ouverture de négociations sur la rémunération des agent·e·s terrain de l’IF.
Cette demande a été effectué auprès du Directeur général de l’IGN Sébastien Soriano ce mercredi 11 septembre 2024.
"Choisir le service public" : un bilan 2023 incomplet
"Choisir le service public" est le site dédié aux offres d'emploi des trois versants de la fonction publique. Son bilan annuel 2023 fait mention de 331 300 offres d'emploi publiées, en hausse de 11% par rapport à 2022.
L'UNSA Fonction Publique demande une analyse fine de son efficience.
En 2023, 113 800 offres ont été publiées pour la FPE, 199 200 pour la FPT et 18 400 pour la FPH. Ces offres d'emploi sont ouvertes aux agents titulaires et aux agents contractuels.
- Dans la FPE, 39 % des publications concernent l'Ile de France. 49 % des emplois proposés sont de catégorie A ou A+. Le domaine fonctionnel le plus recherché est la direction et le pilotage des politiques publiques avec 14 % des offres. Les ministères des Armées, de l’Intérieur et des Outre-mer, de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche représentent cinq offres sur dix.
- Dans la FPT, les communes représentent 49 % des publications et les établissements publics 25 %. Les employeurs territoriaux d'Auvergne-Rhône-Alpes et d'Île-de-France publient 34 % du total. Les agents de catégorie C sont les plus recherchés, avec 50 % des offres. Le domaine fonctionnel le plus recherché est l'intervention technique et logistique avec 22 % des offres.
- Dans la FPH, 54 % des offres sont de catégorie A. Le domaine fonctionnel le plus recherché est le médical et le paramédical avec 46 % des offres. 20 % des propositions concernent l'Île de France.
L'UNSA Fonction Publique regrette que le bilan se limite aux nombres d'offres publiées. L'attractivité de la fonction publique ne peut se mesurer que par ce seul indicateur.
Le nombre d'emplois pourvus par cette voie devrait être renseigné. Cet indicateur est nécessaire pour la mesure de l'attractivité de la fonction publique.
- Le nombre de candidatures par poste proposé serait une donnée supplémentaire.
- La nature du poste en terme de temps de travail n'est pas systématiquement renseignée : temps complet ou temps incomplet.
- Pour les postes ouverts aux contractuels, la nature du contrat proposé est nécessaire : CDD ou CDI. Souvent, le montant de la rémunération est absente.
- Le résultat des recrutements en terme de répartition entre agents fonctionnaires et contractuels ou par catégorie genrée sont des manques dans le bilan.
- Certaines offres publiées le restent longtemps, même après que l'emploi ait été pourvu...
L'UNSA Fonction Publique demande que soit évaluée l'efficience de "Choisir le service public" alors que les agents doivent de plus en plus souvent l'utiliser pour réussir leur mobilité. C'est indispensable
Face à l’Intelligence Artificielle, les salariés dans l’expectative
Le moral des salariés, selon l’indice UNSA*, est en légère baisse en cette rentrée sociale, passant de 5,8/10 en août à 5,7.
Un indicateur qui connaît une baisse sensible en cette rentrée : la motivation dans son travail au quotidien avec 5,9/10 (6,2/10 le mois précédent). Plusieurs pistes peuvent être avancées parmi lesquelles le retour des vacances ou la fin d’une ferveur olympique.
À l’occasion de cette enquête, l’UNSA a interrogé les salariés sur l’impact de l’Intelligence Artificielle (IA) sur la vie professionnelle et personnelle.
Présentée comme une révolution technologique majeure et qui a des impacts inédits sur les vies personnelles et professionnelles, il était temps et nécessaire de demander aux salariés ce qu’ils en pensent.
Chez les salariés, c’est l’expectative qui domine :
- 38% des salariés interrogés estiment que l’IA est une menace,
- 32% qu’il s’agit d’un progrès,
- 30% d’entre eux ne tranchent pas et restent dans l’expectative.
Par ailleurs si 49% des salariés disent ne pas être inquiets d’un risque de déclassement ou de remplacement par l’IA, 45% annoncent l’être mais seulement sur une partie de leur travail.
L’expectative face à l’IA s’explique aussi par des entreprises ou des organisations qui n’ont pas encore abordé ce sujet selon la grande majorité des salariés interrogés.
Tant et si bien que les salariés sont nombreux à annoncer n’avoir jamais utilisé l’IA à cette heure (51% des premières réponses et 50% des deuxièmes réponses).
*Sondage Cluster 17, du 27 au 29 août 2024, sur un échantillon de 1002 salariés en activité, représentatif de la population active française
Indice UNSA du moral des salariés