Chantiers de mutualisation dans les DDI : terrain glissant !!!
Luc FARRÉ, Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique, écrit à Marc GUILLAUME, Secrétaire Général du Gouvernement, pour lui faire part de la plus vive inquiétude de l’UNSA à propos des chantiers de mutualisation en cours dans les départements de l'Eure-et-Loir et de la Sarthe.
En effet, contre toute attente, l’UNSA a eu connaissance avec stupéfaction d'un projet de mutualisation des secrétariats généraux de la DDT et de la DDCSPP de l'Eure-et-Loir, sans aucune concertation préalable avec les organisations syndicales locales.
Par ailleurs dans la Sarthe, contrairement aux informations dont l’UNSA disposait, selon lesquelles un poste d'attaché d'administration ouvert à la mobilité au Ministère chargé de l'Agriculture était, a priori, destiné à l'expérimentation portant sur la mutualisation de certaines missions sur le site de PAIXHANS qui regroupe les trois DDI, la DREAL, la DIRECCTE, l'ARS, l'ONEMA et l'ONF, l’UNSA a appris au cours de la CAP des attachés d'administration du Ministère chargé de l'Agriculture que ce poste est en définitive destiné à la préfiguration d'un secrétariat général commun des trois DDI.
Ce projet a été confirmé dans les documents soumis aux instances locales de dialogue social.
L’UNSA a interpellé le 30 novembre 2016 sur ce sujet le président du CHSCT des DDI en rappelant l’opposition constante de l’UNSA aux fusions de secrétariats généraux de DDI.
Les représentants UNSA au CT des DDI ont, au cours de différentes instances, abordé la question d'une hypothétique fusion de certains secrétariats généraux communs que le secrétaire général du gouvernement a régulièrement fermement démentie.
Cette différence entre les affirmations au niveau national et les initiatives locales, mettant l’UNSA devant le fait accompli, n'est pas acceptable.
Le secrétaire général du gouvernement comprendra, dans ces conditions, que l’UNSA ne puisse accepter la persistance de l'absence d'un dialogue franc et constructif sur ce sujet.
C'est pourquoi l’UNSA demande d’inscrire à l'ordre du jour du prochain CT des DDI le sujet des secrétariats généraux communs des DDI.
L’UNSA dit "OUI " au télétravail en DDI !
Premier aboutissement d’une concertation dont l’UNSA a demandé l’ouverture depuis plusieurs mois, le projet d’arrêté ouvrant le télétravail dans les Directions départementales interministérielles (DDI) était inscrit à l’ordre du jour du CHSCT des DDI du 30 novembre 2016.
Pour l’UNSA, le télétravail est un droit nouveau. Il doit être accessible au plus grand nombre d’agents affectés en DDI, dans les conditions les moins restrictives et les moins arbitraires possibles.
Pour atteindre cet objectif, l’UNSA a porté de nombreuses améliorations du texte auxquelles l’administration a répondu favorablement, entraînant ainsi son vote favorable sur ce projet d’arrêté qui sera également soumis au Comité technique des DDI le 13 décembre 2016.
L’arrêté portant application dans les directions départementales interministérielles du décret n°2016-151 du 11 février 2016 relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique et la magistrature fait l’objet d’une concertation approfondie depuis le début du mois de septembre.
En groupes de travail et en CHSCT des DDI, l’UNSA a su faire évoluer positivement le projet d’arrêté, en particulier sur :
- la suppression de dispositions restrictives (lieux d’exercice, éligibilité des activités, confidentialité, conditions techniques) qui auraient pu constituer un frein à l’accès au télétravail ;
- les conditions d’exercice du télétravail (temps et conditions de travail, santé et sécurité, équipement et maintenance).
Le résultat est positif puisqu’il aboutit à un texte équilibré dont la rédaction est au plus proche des dispositions du décret 2016-151.
Une circulaire d’application accompagnera cet arrêté. Son contenu, présenté au CHSCT, sera soumis au comité technique des DDI du 13 décembre 2016 avec le projet d’arrêté.
L’UNSA a œuvré dans le cadre d’un dialogue social constructif en vue d’aboutir à l’application de ce nouveau droit, répondant ainsi aux demandes d’un grand nombre d’agents désireux d’accéder au télétravail en DDI.
Source UNSA Fonction Publique
Le télétravail mis en note de gestion
La note de gestion du 28 novembre 2016 a pour objet d'expliciter et de préciser les modalités d'application du télétravail au sein des services des ministères chargés de l’environnement et du logement. Sa lecture pourra être utilement complétée par celle du guide d'accompagnement de la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique diffusé par la DGAFP en mai 2016.
Les quatre parties de la note de gestion portent respectivement sur les points suivants :
- la définition du télétravail, le champ d'application de l'arrêté du 21 février 2016, la situation des agents et les obligations de l'employeur ;
- la mise en place et le suivi du télétravail dans les services dans le cadre d'une approche collective de l'organisation du travail ;
- les procédures de dépôt et d'instruction des demandes de télétravail, les modalités de recours ;
- la cessation du télétravail.
Cette note de gestion ne concerne pas les directions départementales interministérielles (DDI). Une note spécifique sera publiée par les services du Premier ministre.
Le développement de l’apprentissage dans la Fonction Publique : l’UNSA exigeante !
Un groupe de travail s’est réuni le 24 novembre 2016 afin de tirer un bilan de l’apprentissage dans la Fonction publique.
Autorisé depuis juillet 1992, l’apprentissage était principalement développé dans son versant territorial. En 2014 le Président de la République a défini un objectif spécifique afin de recevoir dans la Fonction publique de l’Etat 4000 apprentis à la fin 2015 et 10 000 fin 2016.
Pour cela trois axes de développement ont été mis en œuvre et présentés par la DGAFP lors d’un groupe de travail dédié en date du 24 novembre dernier :
1- Rénover le cadre juridique de l’apprentissage :
- Circulaire du 31 Mai 2016 (rupture de contrat, indemnisation chômage, travaux réglementés).
- Décret du 12 avril 2016 (accueil de 3 apprentis simultanément par un même maître d’apprentissage).
- Loi du 8 août 2016 codifiant les dispositions législatives et prévoyant l’obtention de 20 points bonus aux apprentis préparant un diplôme de niveau I et II.
- Loi égalité et citoyenneté : article prenant en compte l’expérience acquise dans le cadre de l’apprentissage.
2- Mobiliser les acteurs autour d’objectifs communs
- Une convention d’engagement a été signée entre l’Etat et l’Association des Régions de France en mai 2015.
- Un guide de l’apprentissage a été publié en 2015 et mis à jour en 2016.
- L’ouverture de droits pour les maîtres d’apprentissage dans le cadre du compte d’engagement citoyen (20 heures de formation par période de 6 mois de fonction).
3- Faire mieux connaître l’apprentissage tant auprès des jeunes que des employeurs publics
- Offres d’apprentissage publiées sur le site de la Bourse Interministérielle de l’Emploi Public (BIEP) avec section dédiée.
- Actions de communication en direction des jeunes et des employeurs publics.
Pour quels résultats pour la fonction publique de l’Etat ?
- 2015 : recrutement de 4417 apprentis dont 53% par le Ministère de l’Education Nationale, 12% par le Ministère de l’Intérieur, 9% par le Ministère de la Défense et 26% pour les autres ministères.
- Accompagnement financier de 22,9 M€ de la part du Ministère de la Fonction publique.
- 2016 : recrutement de 7500 apprentis nouveaux dans la Fonction publique de l’Etat.
Pour l’UNSA Fonction Publique :
Il est à noter que tous les services n’ont pas encore intégré l’apprentissage dans leur pratique RH. Néanmoins, le rôle, les moyens et la formation des maîtres d’apprentissage doivent être précisés.
La fonction de maître d’apprentissage et sa valorisation (indemnitaire) doivent être reconnues, garantissant une qualité de formation homogène d’un employeur à l’autre.
Pour l’UNSA, l’apprentissage ne doit pas pallier au manque d’effectifs des services. Un apprenti ne peut remplacer un agent dans la réalisation des missions confiées. Il doit au contraire être intégré dans un collectif de travail sous la responsabilité de son maître d’apprentissage.
L’UNSA demande également que soient établis et précisés par la DGAFP :
- la cartographie des filières de formation,
- les taux de réussite aux diplômes,
- le nombre de ruptures en cours de contrat,
- les taux d’insertion professionnelle dans et hors fonction publique, ceci afin d’avoir un bilan quantitatif et quantitatif précis des résultats du dispositif « apprentissage ».
Source UNSA Fonction Publique
Des nouveaux droits pour les agents publics ? On prend !
Quinze ans (presque seize) après notre entrée dans un nouveau millénaire, la loi dite « de modernisation de la justice au XXIème siècle » (loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016), publiée au JORF du 19 novembre, modifie en 115 articles de nombreux textes (accès à la justice, droit civil, droit pénal, infractions routières, justice des mineurs, etc.) sans oublier les procédures administratives.
Elle crée ainsi, entre autres, 3 catégories de nouveaux droits favorables aux agents publics dans leurs relations avec l’administration : la médiation, les recours collectifs et l’action en reconnaissance de droits.
La médiation par le juge administratif (art 5 et suivants de la loi)
Au titre d’une expérimentation de 4 ans, qui débutera dès la publication prochaine d’un décret en Conseil d’État, les décisions administratives individuelles concernant les fonctionnaires d’Etat pourront « faire l’objet d’une médiation préalable obligatoire », gratuite tant pour l’agent que pour son administration.
L’intérêt majeur réside dans le fait que la médiation pourra interrompre le délai du recours contentieux. Aussi, en cas d’échec de la médiation, l’agent gardera la possibilité de former un recours classique à l’encontre de la décision litigieuse de l’administration. Ce sera donc une possibilité supplémentaire pour les agents de faire valoir leurs droits.
Les recours collectifs ou actions de groupe devant le juge administratif (art 85 et suivants de la loi)
La loi permettra désormais de former un recours collectif au nom et pour le compte d’agents victimes d’une « discrimination directe ou indirecte, fondée sur un même motif et imputable à un même employeur » public (articles 77-11-1 à 77-11-6 du code de justice administrative). C’est en fait la réponse du législateur à la multiplication des recours dits « en série » et on ne peut que se féliciter de cette reconnaissance de l’action collective ouverte notamment aux organisations syndicales représentatives au sein de la fonction publique d’Etat.
L’action en reconnaissance de droits (art 93 de la loi)
Troisième élément significatif de la loi qui a retenu notre attention, l’action en reconnaissance de droits sera précisée par un décret en Conseil d’Etat qui en définira précisément les modalités. En substance, il s’agira de permettre à un syndicat professionnel de pouvoir déposer un recours devant le juge administratif afin que des droits individuels puissent être reconnus « pour un groupe indéterminé de personnes ayant le même intérêt ». En cas de succès de la requête, n’importe quel agent public se trouvant dans la même situation juridique que ce « groupe indéterminé de personnes » pourra alors se prévaloir des effets de cette décision devant toute autorité administrative.
N’hésitez-pas à aller consulter cette loi qui vous concerne aussi en tant que citoyens !
Pour notre part, nous vous tiendrons régulièrement informés de la parution et des effets des décrets en Conseil d’Etat.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. de l’UNSA Développement Durable, plus que jamais à votre disposition.