CHSCT des DDI du 27 septembre 2016 : des avancées mais encore beaucoup de travail !
Le CHSCT des DDI s’est réuni le 27 septembre 2016 sous la présidence de Serge DUVAL (DSAF). La délégation de l'UNSA était composée de Franck BAUDE, Martine HARNICHARD, Christine LAPLACE, Yves PAPLORAY et Alain PARISOT.
En préalable, l'UNSA a prononcé une déclaration.
Pour information : bilan social des DDI 2015 partie IV-conditions de travail
Ce 5ème bilan social des DDI est basé sur la liste des indicateurs prévus par l'arrêté du 23 décembre 2013. Il est réalisé sur la base des données recueillies auprès des DRH des ministères et des DDI (238 réponses totales ou partielles). La distinction femmes/hommes s'applique aux indicateurs. Serge DUVAL rappelle que la compilation des données pour effectuer un tel bilan est un travail de collecte important. Ce bilan peut paraître incomplet mais il s’enrichit des remarques et suggestion des Organisations Syndicales au fil du temps.
Monsieur DUVAL partage le constat de l'UNSA qui considère que ce bilan social est un document riche et important pour les CHSCT des DDI.
L'UNSA réaffirme qu'il n'est pas acceptable que certaines DDI n'aient toujours pas les outils, ni les instances obligatoires pour préserver la santé, les conditions et l'organisation de travail de l'ensemble des agents formant la communauté de travail. D'autres DDI n'ont pas désigné de secrétaire CHSCT ou ne respectent pas les dispositions réglementaires (absence de DUERP, registres manquants, pas de réunion du CHSCT). L'UNSA regrette aussi la baisse des ETP consacrés aux agents/acteurs de prévention au sein des DDI.
Elle dénonce un taux de couverture des DDI par la médecine de prévention alarmant (seules 40% des DDI sont couvertes à peu près entièrement). De plus, les baisses d'effectifs et les réorganisations régulières génèrent des RPS. Le pourcentage des DDI ayant réalisé un diagnostic RPS est de 94,5%. Ce chiffre est certes en augmentation mais il n'est pas encore satisfaisant.
L'UNSA souhaite aussi mettre l'accent sur le taux d'absentéisme pour raisons de santé, ce chiffre est en augmentation. Il faut y être attentif. L'UNSA s'interroge sur le faible nombre d'enquêtes réalisées suite aux accidents de travail. Est-ce que les CHSCT locaux ont bien connaissance de leur compétence sur ce sujet ?
Par ailleurs, nous constatons une baisse du nombre de registres santé et sécurité. Pourquoi ? De plus, ils ne sont pas toujours accessibles aux agents. Enfin, pour l'UNSA, les bilans sociaux en DDI doivent être réalisés mais doivent surtout être de qualité pour nourrir le dialogue social. En effet, certaines DDI fournissent une analyse du bilan social alors que d'autres ne transmettent que des données brutes sans aucun commentaire.
Monsieur DUVAL partage en grande partie nos observations: la formation, les registres, les CHSCT, les équipements de protection individuels (EPI) etc... s'appuient sur un socle réglementaire. Celui-ci doit être connu des chefs de service et ne peut être ignoré ! Monsieur DUVAL nous informe que l'administration insiste beaucoup auprès des directeurs sur le respect des règles et obligations en matière d'hygiène et de sécurité (ce point est d'ailleurs vu lors de la formation initiale des DD et SG).
Il réaffirme que les chefs de service doivent respecter les obligations réglementaires.
L'UNSA demande que les textes relatifs aux assistants et conseillers de prévention soient harmonisés. En effet, certains ministères ne reconnaissent pas la valeur ni le professionnalisme de ces acteurs. De trop grandes disparités existent, ce qui va à l'encontre d'un travail de qualité pour l'amélioration de la santé au travail.
Monsieur DUVAL considère que cette question doit être rajoutée à la feuille de route du CHSCT des DDI.
Pour information : projet d'arrêté télétravail en DDI
La première réunion du groupe de travail s'est déroulée le 13 septembre et avait pour objectif de travailler sur le projet d'arrêté pris en application du décret 2016-151 du 11 février 2016.
Monsieur DUVAL indique que l'administration souhaite une certaine homogénéisation des pratiques.
L'UNSA considère que le télétravail doit être accessible à un grand nombre d'agents. Il faut prendre garde à ne pas créer des freins tout en respectant les obligations faites aux employeurs par le décret relatif à la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique.
L'UNSA attache une grande importance à la circulaire d'application qui devra préciser les lignes directrices du télétravail et les conditions de sa mise en œuvre en DDI. Cette circulaire doit être explicite afin d'éviter toute interprétation et permettre l'homogénéité et la cohérence des pratiques. Elle devra en outre être publiée concomitamment à l'arrêté et après un dialogue social tenu dans le cadre du CT et du CHSCT des DDI.
Monsieur DUVAL répond favorablement à cette demande. Les travaux sur le projet d'arrêté et de circulaire s'articuleront avec le calendrier de dialogue social. Il nous informe que des discussions ont lieu avec le ministère des affaires sociales et qu'un texte spécifique devrait être mis en place pour les DRD.
Pour information : point d'étape sur le projet d’arrêté relatif à l'organisation du temps de travail dans les directions régionales et départementales de la jeunesse, des sports, et de la cohésion sociale, dans les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et dans les directions de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale
L'UNSA souhaite revenir sur les deux amendements qu'elle a proposés à ce projet de texte. Le premier concerne le temps de déplacement entre le domicile de l’agent et un lieu de travail inhabituel : dans cet arrêté ce temps est comptabilisé en temps de travail au-delà de 30 minutes de trajet. Or, dans les directions régionales, aujourd’hui ce temps de travail est pris en compte intégralement. L’UNSA propose donc de reprendre les dispositions applicables actuellement dans les directions régionales pour ne pas pénaliser des collègues qui, dans le cadre de la réforme territoriale, multiplient les déplacements en dehors de leur lieu d’affectation. Il n’est pas acceptable de changer la règle du jeu au détriment des agents en plein cœur de la réforme territoriale.
Monsieur DUVAL indique qu’il sera difficile de modifier des dispositions qui sont celles de la fonction publique. Il indique vouloir un dispositif le plus homogène possible entre les DRD et DDI, même s'il est conscient que cette homogénéité n'est pas possible sur tous les sujets.
Le DSAF admet que cette proposition mérite d’être étudiée et que l’on doit pouvoir trouver une solution en ce sens.
L'administration confirme ce qui a été dit en GT avec les MCAS : les agents des DDI doivent retrouver au minimum les dispositions réglementaires de leurs structures, les dispositions spécifiques concernant les corps de l’éducation nationale prévues dans la circulaire pour les DDI seront donc reprises pour les DR (D)JSCS. Le projet de texte remis ce jour n'est pas finalisé. Les échanges et discussions vont continuer, notamment lors des prochains CHSCT. Une réunion spécifique sera programmée prochainement.
Taux et indemnités : l’UNSA demande des revalorisations
L’UNSA saisit, une fois encore, la ministre de la Fonction publique sur les remboursements de frais.
Dans la continuité de ses précédentes interventions, et à l'heure de l'étude du budget 2017, l'UNSA a demandé à la ministre de la Fonction publique la revalorisation de certains taux et indemnités applicables aux agents de la Fonction publique.
Ainsi, pour l'UNSA, le barème permettant l'accès à la prestation repas doit être revu, comme doivent l'être les taux de remboursement des frais de mission ou l'indemnité pour travail de nuit.
L'UNSA Fonction Publique a adressé le 4 octobre un courrier à Annick Girardin, ministre de la Fonction publique, afin de lui demander la révision de plusieurs taux et indemnités, dont certains n'ont pas évolué depuis plus de 20 ans, notamment :
- L'indice plafond permettant l'accès à la subvention interministérielle de participation au prix des repas ;
- Les taux des indemnités de mission et ses modalités de remboursement ;
- Les taux des indemnités de travail de nuit et de certains travaux spécifiques ;
- Les taux pour travaux dominicaux.
Pour l'UNSA Fonction Publique cette liste n'est pas exhaustive. Nous estimons qu'un chantier général sur les différents taux et indemnités doit être ouvert.
Source UNSA fonction Publique
RIFSEEP : note de gestion pour l'année 2016
La note de gestion du 30 septembre 2016 définit les dispositions relatives à la mise en œuvre du RIFSEEP pour l’année 2016. Elle a pour objet :
- de présenter les principes de mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP),
- de préciser les modalités de gestion relatives à la fonctionnalisation des postes : l'indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise,
- de fixer le calendrier des modalités mises en œuvre en 2016.
Les principes de la note de gestion intéressent uniquement les agents des corps gérés par les MEEM/MLHD ou par le MAAF listés ci-après et payés sur le programme budgétaire 217.
Le RIFSEEP est devenu le régime indemnitaire du corps des assistants de service social (ASS) en remplacement de la prime de rendement, de l'indemnité forfaitaire représentative de sujétions et de travaux supplémentaires et de l'indemnité de polyvalence. Cette évolution est entrée en vigueur le 1er novembre 2015 et traduite en paye à cette même date.
Les autres corps concernés par la mise en œuvre du RIFSEEP sur le programme 217 à effet du 1er janvier 2016 sont :
- les attachés d’administration de l’Etat gérés par les MEEM/MLHD et les agents détachés dans l'emploi fonctionnel de conseiller d’administration de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables ;
- les attachés d’administration de l’Etat gérés par le MAAF et les agents détachés dans l’emploi fonctionnel de chef de mission de l’agriculture et de l’environnement régis par le décret n° 2006-09 du 4 janvier 2006 ;
- les inspecteurs des affaires maritimes et les agents détachés dans l’emploi fonctionnel de conseiller des affaires maritimes ;
- les conseillers techniques de service social et les agents détachés dans l'emploi fonctionnel de conseiller pour l'action sociale ;
- les secrétaires d’administration et de contrôle du développement durable ;
- les secrétaires administratifs relevant du ministre chargé de l’agriculture ;
- les techniciens supérieurs du développement durable bénéficiant jusqu’au 31 décembre 2015 de la prime de fonctions et de résultats ;
- les adjoints administratifs des administrations de l’Etat du ministère chargé du développement durable ;
- les adjoints techniques des administrations de l’Etat du ministère chargé du développement durable et les agents détachés sur l'emploi fonctionnel d’agent principal des services techniques ;
- les syndics des gens de mer.
Les corps des administrateurs civils et des inspecteurs et inspecteurs généraux d’administration du développement durable qui bénéficient également du RIFSEEP ne sont pas concernés par cette note de gestion. Pour ces deux corps, des instructions spécifiques seront données aux services ultérieurement.
Les principes des modalités de gestion du RIFSEEP des agents gérés par d’autres ministères accueillis en position normale d’activité aux MEEM/MLHD feront l’objet d’une note de gestion spécifique.
En 2016, le classement des postes dans les groupes de fonctions sera assuré sur la base des grilles présentées dans les annexes II à IX.
A partir de 2017, les grilles de classement dans les groupes de fonctions seront ajustées suite au chantier en cours visant notamment à prendre en compte les conséquences des nouvelles organisations territoriales.
Plan de requalification : les chiffres... en attente de validation
En réponse à nos actions, le 29 septembre 2016 après-midi lors du comité technique ministériel (CTM), les chiffres suivant sur le plan de requalification nous ont été confirmés. Par rapport aux engagements initiaux annoncés en 2015, les volumes sont inchangés mais les périodes sont allongées :
- C vers B administratif 900 sur 5 ans au lieu de 3 ans,
- C vers B technique 600 sur 3 ans avec des répartitions annuelles différentes,
- B vers A technique 300 sur 4 ans au lieu de 2 années,
- B vers A administratif 200 sur 3 ans au lieu de 1 année.
L’UNSA accueille ces nouveaux chiffres avec prudence.
Nous attendons en effet que ces éléments soient validés dans un document signé de la Ministre avec l’aval du Budget, de la Fonction publique et du Premier ministre.
L’UNSA reste mobilisée pour concrétiser le plan de requalification.
L'UNSA a fait une intervention à l'attention de Madame Ségolène ROYAL, absente pour la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2017. L'UNSA a remis avant de quitter la salle la pétition en ligne sur le plan de requalification signée par les agents.
Plan de requalification : l’UNSA reçue au ministère
Une délégation UNSA a été reçue le jeudi 29 septembre 2016 au ministère suite à notre action au Comité Technique Ministériel budgétaire.
L'UNSA a à nouveau dénoncé le manque de dialogue social et rappelé ses revendications.
Lors de cette bilatérale, des annonces ont été faites sur le plan de requalification.
Au regard des tergiversations des derniers mois, nous avons demandé que ces annonces soient gravées dans le marbre. L'objectif est d'avoir un écrit permettant d'assurer la visibilité et la pérennité des mesures sociales dans le temps.
Notre demande semble avoir retenu l'attention du cabinet de Ségolène Royal.
La prudence reste toutefois de mise et l'UNSA reste bien sûr mobilisée sur ce dossier sensible.