Freins à la mobilité : l'UNSA se veut vigilante
En préalable l’UNSA rappelle sa totale opposition à la réduction du nombre de cycles de mobilité, le projet de passage de 3 à 2 cycles servant surtout à permettre à la DRH de pallier le manque de moyens (ce qu’a reconnu la DRH).
Mais l’UNSA est prête à échanger sur les nombreux freins à la mobilité notamment :
- Bourse interministérielle des emplois publics : certains ministères jouent le jeu de la publication après un tour de vacance, nos ministères sont eux plutôt mauvais élèves (au mieux publication au second tour de vacance) ;
- Manque de réciprocité en terme d’accueil dans certains ministères (exemple : nos ministères accueillent de nombreux enseignants mais dans l’autre sens c’est bloqué) ;
- Absence de pré-CAP communes : la fongibilité des postes est un plus pour les services comme pour les agents ! Il est indispensable en terme de fluidité et de transparence de mettre en place des pré-CAP communes ;
- Frais de changement de résidence très insuffisants ;
- Pénalisation en terme de carrière pour les agents qui vont exercer dans d’autres ministères ;
- Mobilité DTOM ;
- Publication majoritairement de postes susceptibles d’être vacants (déplacements onéreux pour les candidats sans suite, déception...).
- Et surtout les régimes indemnitaires : montants très divergents d’un ministère à l’autre et mise en place de la PFR et du RIFSEEP. Deux systèmes catastrophiques en terme de mobilité !
En introduction la DRH a rappelé que « la période était compliquée pour les agents en terme de mobilité ». Le passage à deux cycles est une décision interministérielle qui s’impose et qui va concerner tous les corps.
La DRH déclare avoir bien identifié les freins à la mobilité et souhaite travailler sur certains points :
- Publication à la bourse des emplois publics ;
- Convergence des régimes indemnitaires ;
- Parcours et carrière : re-cotation des postes pour reconnaître les postes « moins encadrants » ;
- Périmètre : associer davantage les opérateurs (travail déjà engagé).
Certains ministères publient uniquement une liste par macro-grades (exemple une seule publication pour la catégorie B). Est-ce une évolution à suivre pour nos ministères ? (aucune position portée pour l’UNSA).
En conclusion la DRH accède à la demande des organisations syndicales et va fournir des états sur la publication des postes susceptibles d’être vacants et sur les postes sans candidats (localisation, métiers, grades, durée des vacances...) en précisant toutefois que les outils actuels ne permettront pas d’obtenir un historique…
Une prochaine réunion est prévue le 18 mai 2016.
Sous pression, la DRH fait volte-face !
Empêtrée dans le « Plan de requalification qui n'est pas gagné » selon Eric LE GUERN et sous pression des organisations syndicales, la DRH a adressé vendredi dernier un nouveau message aux services avec de nouvelles consignes qui annulent et remplacent celles données quelques jours plus tôt. De quoi donner le tournis.
On peut se réjouir que des revendications portées par l'UNSA aient été entendues :
- La constitution lors des CAP d'une liste principale et d'une liste complémentaire ;
- La diffusion d'un outil de calcul aux services (mise à jour le 28 avril 2016) ;
- Des simulations et une information aux agents ;
- L'abandon de l'exclusion des listes de proposition des agents ne s’étant pas prononcés sur le choix d'être ou non proposés.
Toutefois, ces nouvelles mesures ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt :
- Il est toujours aussi scandaleux que des agents méritants renoncent à une promotion sensée récompenser leur parcours professionnel pour des raisons d'inversion de carrière ;
- L'outil de calcul adressé aux services présente dans certaines situations des dysfonctionnements qui doivent être corrigés.
Pour l'UNSA, le seul moyen de corriger cette situation ubuesque est la revalorisation des grilles indiciaires de catégorie B pour assurer un vrai déroulement de carrière en lien avec la valeur professionnelle des agents.
CLAS et CRCAS dans les régions fusionnées : le statu quo !
La réforme territoriale a nécessité que soient revues les modalités d’organisation des Comités locaux d’action sociale (CLAS) et des Commissions régionales de concertation d’action sociale (CRCAS) dans les régions fusionnées.
La note technique du 4 avril 2016 complète et précise les dispositions de l’arrêté modificatif du 30 mars 2016 concernant les dispositions transitoires relatives à l’organisation des Comités locaux d’action sociale (CLAS) des DREAL fusionnantes et des Commissions régionales de concertation d’action sociale (CRCAS) dans les régions fusionnées.
Le principe retenu est que, à compter du 1er janvier 2016 et ce jusqu’au renouvellement des instances consécutif aux prochaines élections professionnelles, les CLAS et les CRCAS continuent de siéger dans leur ressort territorial en vigueur au 31 décembre 2015.
Le responsable du Budget Opérationnel de Programme (RBOP) siège dans le collège qu’il constitue avec les présidents de CRCAS. Ce collège est chargé de coordonner la politique d’action sociale au niveau de la région. Afin de lui permettre d’assurer pleinement ses attributions, il est recommandé que le RBOP ne siège pas dans chacune des CRCAS. Les responsables des unités opérationnelles régionales, et le cas échéant départementales, continuent quant à eux de siéger dans les CRCAS.
Plan de requalification : le « Million » à tout prix !
Suite au courrier de l’UNSA Développement Durable interpellant nos ministres sur les modalités de mise en œuvre du plan de requalification de C en B pour 2016, la DRH a convoqué en urgence les organisations syndicales lundi 11 avril 2016 au matin.
Au programme de cette réunion, l’administration prétendait expliquer les fondements de son courrier du 1er avril aux services et échanger sur la modification du processus tel qu’il y est décrit.
L’UNSA Développement Durable, après avoir rappelé les difficultés engendrées par l’application des instructions figurant dans le courrier précité, a formulé plusieurs propositions pour sortir de cette impasse préjudiciable aux agents de catégorie C.
Ainsi, l’UNSA a demandé :
- Le soutien des ministres à leurs agents, en appuyant la demande de l’UNSA auprès de la ministre de la Fonction publique afin d’obtenir la correction du projet de texte de mise en œuvre du PPCR pour garantir un gain indiciaire à tous les agents de catégorie C promus en catégorie B ;
- Un traitement équitable de tous les agents : les listes d’aptitudes liées au plan de requalification doivent comporter une liste principale et une liste complémentaire ;
- Une information fiable et transparente des agents : aucune simulation fiable ne peut être transmise à un collègue avant la publication des textes réglementaires qui sont les seuls éléments et critères de choix objectifs. Il est donc nécessaire d’attendre la sortie du décret PPCR pour informer et consulter les agents ;
- Le soutien des agents travaillant dans les services de ressources humaines de proximité : la réalisation de simulations individuelles, du fait de sa réelle complexité, constitue une charge de travail supplémentaire conséquente. En effet, elle doit prendre en compte non seulement les aspects indiciaires, mais aussi les incidences indemnitaires et l’impact sur les pensions de retraite ;
- La mise à disposition des services et des agents d’un outil de calcul fiabilisé sur la partie indiciaire pour alléger le travail des gestionnaires de proximité ;
- Un processus favorable aux agents proposés : le formulaire de choix individuel doit être modifié pour que les agents ne soient pas pénalisés par défaut lorsqu’ils n’ont pas rempli le formulaire.
En réponse, l’administration a indiqué qu’accéder à ces demandes remettrait en cause le calendrier de mise en paie des actes administratifs résultant des promotions prononcées par les CAP. Elle a invoqué le million d’euros âprement négocié auprès des services de Bercy qui serait perdu dans le cas où les agents promus seraient payés fin janvier 2017 plutôt que fin décembre 2016…
L’UNSA ne voit pas le problème étant donné que ces promotions seront prononcées rétroactivement au 1er janvier 2016 ! Rappelons que « ce fameux million » représente moins de 0.06% de la masse salariale du programme 217 ! De quoi rendre très relatif cet argument au regard du risque qu’il fait encourir à nos collègues !
Face aux arguments développés par l’UNSA Développement Durable, la DRH a fini par accepter :
- de laisser aux agents proposés jusqu’au 30 juin 2016 pour se prononcer sur leur choix,
- de diffuser une « moulinette » aux services, outil permettant de simuler le déroulement de carrière sur le plan indiciaire,
- de modifier la rédaction du formulaire de choix individuel.
Pour l’UNSA Développement Durable, ces avancées, certes positives, sont insuffisantes. Le nœud du problème reste entier ! Tant que les textes réglementaires ne sont pas publiés, il est inacceptable de demander aux agents de formuler un choix.
Aussi, en l’état, nous conseillons à tous les agents concernés :
- de différer au maximum l’expression de leur choix individuel tout en restant dans le nouveau délai imparti par l’administration, afin d’attendre la sortie de textes réglementaires,
- de retourner le formulaire de choix, en l’absence de publication de texte d’ici à mi-juin, en acceptant la proposition de promotion ET en apposant la mention « sous réserve des dispositions réglementaires du décret PPCR révisant les grilles de catégorie C et B ».
L’UNSA Développement Durable est à votre disposition pour vous conseiller et défendre vos intérêts. N’hésitez pas à contacter vos correspondants locaux en vue des commissions de concertation locales qui se tiennent en ce moment !
Protection sociale complémentaire des agents de l'État, présentation de la nouvelle circulaire
Chaque ministère va devoir travailler au référencement des mutuelles à partir d'un cadre précisé par une circulaire élaborée par la DGAFP.
La présentation de la nouvelle circulaire sur le référencement des complémentaires n'étant qu'une simple réunion d'information, l'UNSA s'est jointe à une intersyndicale (déclaration liminaire) afin qu'elle devienne un véritable objet de négociation. Pour l'UNSA, la protection sociale complémentaire des agents de l'Etat, est un élément essentiel de leur accès aux soins et doivent bénéficier de la meilleure couverture possible.
Nous avons donc obtenu de pouvoir adresser sous 8 jours nos propositions d'amendement sur ce texte ainsi que l'organisation d'une deuxième réunion sous 15 jours pour en débattre.
Lors de la présentation de cette circulaire, l'UNSA a d'ores et déjà questionné l’administration avec pour but d'obtenir une offre complète de protection complémentaire pour les agents, au-delà d'une garantie minimaliste. De plus, l'UNSA a exprimé sa volonté de ne pas voir se creuser des inégalités en démultipliant, au-delà du raisonnable, les options.
Pour l'UNSA, la publication de cette circulaire doit être rapide afin de lancer la procédure de référencement cet été et de facto permettre la continuité. L'objectif étant de ne pas bouleverser le paysage actuel.