Réforme territoriale : Comité de suivi du 10 février 2016
Un nouveau groupe de travail CSFPE Réforme territoriale de l'Etat s'est réuni le 10 février. Il a été consacré à un point d'actualité sur la conduite de la réforme et à l'expérimentation du travail en sites distants en Bourgogne Franche-Comté.
L'UNSA est favorable au maintien de ce groupe de travail et des instances informelles de dialogue social régionales.
L'UNSA a regretté que le point prévu à l'ordre du jour sur l'accompagnement RH et les plans ministériels RH n'ait pas été traité.
La réunion était présidée par Thierry LE GOFF, DGAFP, et Jean-Luc NEVACHE, coordonnateur national de la réforme des services déconcentrés de l'Etat.
En introduction, Thierry LE GOFF a annoncé que la ministre avait adressé le 18 janvier une lettre aux préfets de région pour le maintien des instances informelles de dialogue social régionales, au moins au cours du 1er semestre.
POINT SUR LA CONDUITE DE LA REFORME.
Selon Jean-Luc NEVACHE,
- La « bascule » au 1er janvier s'est effectuée de façon satisfaisante : nominations, délégations de signature et arrêtés d'organigramme dans les 10 premiers jours de janvier.
- Seules quelques organisations de DRDJSCS ont dû être revues à la lumière du décret paru tardivement le 30 décembre 2015.
- Les processus de pré-positionnement sont en cours avec quelques difficultés dans les régions ALPC et ACAL (Grande région).
- 1/3 des 35 services régionaux auront leur organisation finale à la fin du 1er semestre, les 2/3 un organigramme cible à la fin des trois ans du processus.
- Les sites secondaires doivent être durables : l'exercice de spécialisation voulu a pour objet la pérennisation, ce qui devrait rassurer les agents.
En cours de stabilisation : DRDJSCS et CCRF au vu des deux rapports parus dont les préconisations sont en cours d'évaluation.
L'interdépartementalité y est traitée.
Le fort investissement des équipes de direction dans les réorganisations ne sera pas durable car déjà, sur les politiques publiques, le Gouvernement attend rapidement l'élaboration des stratégies de l'Etat en région. Il devrait par ailleurs relancer prochainement l'application de la charte de déconcentration, notamment sur la gestion des actes individuels.
L'UNSA a regretté que la lettre de la ministre, relative à l'exercice d'un bon dialogue social, n'ait pas fait l'objet d'une communication aux organisations syndicales.
L'UNSA a souligné son attachement au dialogue social et à la poursuite de ce GT CSFPE comme à celle des concertations locales, formelles ou informelles. Nous sommes au début du processus de mise en place des nouvelles organisations, ces opérations délicates et complexes doivent prendre le temps nécessaire, en particulier celui d'un dialogue social abouti.
Celui-ci doit s'exercer avec les organisations syndicales, y compris dans la phase d'évaluation des rapports CCRF et DRDJSCS. La notion d'interdépartementalité qu'ils contiennent semble pour l'UNSA contradictoire avec les annonces du Gouvernement sur le renforcement de l'échelon départemental. Les propositions d'expérimentation de fusion de directions départementales posent aussi question.
L'UNSA s'est aussi étonnée du nombre important de services régionaux dont l'organisation finale est fixée pour la fin du 1er semestre alors que les objectifs cibles ont toujours été annoncés pour fin 2018.
Pour l'UNSA, les exigences en termes de politiques publiques sont compréhensibles mais ne doivent pas ignorer les importantes réorganisations subies par les services régionaux. D'intenses charges de travail successives sont des facteurs de RPS, il faut veiller aux conditions de travail des agents et à leur santé au travail.
ENFIN, L'ACCELERATION ANNONCEE DE LA DECONCENTRATION DES ACTES DE GESTION INDIVIDUELS DES AGENTS DEMEURE UNE QUESTION SENSIBLE POUR L'UNSA.
Réponses de Jean-Luc NEVACHE et Thierry LE GOFF :
- Les organisations syndicales seront associées aux réflexions sur les préconisations des rapports DRDJSCS et CCRF, dont le décret DIRECCTE.
- L'interdépartementalité doit être un renfort pour les missions départementales.
- Des fusions expérimentales de DDI sont impossibles en l'état actuel des textes (décret DDI + DDI exclues du décret portant charte de déconcentration). D'autres outils juridiques seront donc utilisés pour mettre en œuvre l'esprit du rapport CCRF (missions sur deux départements), dont la délégation de gestion.
- Les politiques publiques doivent être homogènes sur le territoire, seule leur mise en œuvre peut être différenciée.
- Le chantier des Maisons de service au public doit être lancé prochainement par le Premier Ministre.
- Des circulaires d'application des décrets relatifs aux maintiens des rémunérations indemnitaires sont en préparation.
- Les actes individuels visés par la déconcentration sont ceux qui ne passent pas en CAP.
TRAVAIL SUR SITES DISTANTS (TSD) EN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE : DENIS DELCOUR, DIRECTEUR DE PROJET.
- TSD = travail au quotidien sur un site de son service alors que le poste est localisé sur un autre site.
- Il s'agit d'une expérimentation dont l'évaluation doit être mise en place (indicateurs). Elle ne présume pas une généralisation.
- 170 agents ATE ont choisi le TSD sur 200 postes identifiés.
- Avantages : moins de mobilités, moins de pertes de compétences, continuité du service.
- Le corollaire : entretien professionnel, entretien à 6 mois, formation au management à distance, référentiels de bonnes pratiques, développement des outils numériques (moyens nomades, visio poste à poste interministérielle).
- Le TSD est un choix de l'agent qu'il pourra conserver même si l'expérimentation conclut à ne pas pérenniser le TSD (engagement de Manuel VALLS).
L'UNSA CONSIDERE LE TSD COMME UNE ADAPTATION SUR LAQUELLE IL FAUT RESTER VIGILANT. ELLE A SOULIGNE QUE L'EXPERIMENTATION TELLE QU'ENGAGEE SEMBLAIT CORRESPONDRE À CE QU'ELLE ENTENDAIT PAR « EXPERIMENTATION » : UNE MISE EN ŒUVRE PROGRESSIVE ET UNE VERITABLE EVALUATION.
L'UNSA sera attentive à la place du dialogue social dans ce processus, à l'impact sur la santé au travail et à la constitution des équipes consécutivement aux réorganisations (ne pas empêcher les déplacements et donc adapter les budgets).
Compte tenu de la durée de la réunion, le point de l'ordre du jour consacré au suivi de l'accompagnement RH n'a fait l'objet que d'un survol rapide (voir le diaporama qui devait être présenté), la foire aux questions en ligne n'a pas été évoquée.
L'UNSA A REGRETTE QUE CE SUJET ESSENTIEL NE PUISSE ETRE ABORDE DANS LES DETAILS. En effet, la mise en œuvre des différents engagements de la feuille de route a un impact réel sur les conséquences pour les agents concernés par les mobilités.
Les plans ministériels RH qui devaient être concertés et aboutir au plus tard le 31 décembre 2015 ne sont par ailleurs pas tous achevés, les fédérations de l'UNSA Fonction publique doivent y être particulièrement attentives.
Source UNSA Fonction publique.
Comité technique ministériel de revoyure du 16 février 2016
Ce CTM était re-convoqué pour aborder le point afférent au projet d’arrêté sur l'ajout à la liste des opérations de restructuration de services, ouvrant droit au versement de la prime de restructuration de service et d’aide à la mobilité du conjoint, la DREAL PACA et la réorganisation de la DIR suite au plan de relance autoroutier. Ce projet d'arrêté présenté le 21 janvier 2016 a fait l'objet d'un vote unanime contre.
L’UNSA, a vivement regretté que le délai entre les 2 CTM n’ait pas été utilisé comme temps d’échanges.
L'UNSA a lu une déclaration avant le nouvel examen de ce texte.
Sans réelle suprise le vote unanime CONTRE a été renouvellé.
Remaniement ministériel : nouvelles têtes, nouvelles appellations !
Jeudi 11 février, sur proposition du Premier ministre Manuel Valls, le Président, François Hollande a nommé :
- Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargée des relations internationales sur le Climat,
- Alain Vidalies, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Environnement de l’Energie et de la Mer, chargée des relations internationales sur le Climat, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche,
- Barbara Pompili, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargée des relations internationales sur le Climat, chargée de la Biodiversité.
- Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat Durable.
Télétravail : le décret d’application sur les trois versants de la Fonction Publique est publié !
Le décret d’application sur le télétravail est enfin publié. Il est applicable dès le 13 février 2016.
Ce décret qui précise les conditions d’organisation du télétravail sera complété par un guide juridique destiné à accompagner les employeurs et à informer les agents sur la mise en place de cette nouvelle possibilité.
Pour l’UNSA, le télétravail est une nouvelle modalité d’organisation du travail qui doit permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Attendu depuis 2012 et le vote de la loi SAUVADET qui l’a rendu possible dans la fonction publique, le décret d’application sur le télétravail est enfin publié et concerne les trois versants de la Fonction publique.
Ce décret précise les conditions d’organisation du télétravail. Il sera complété par un guide juridique destiné à accompagner les employeurs et à informer les agents sur la mise en place de cette nouvelle possibilité.
Sur la base du volontariat, les agents publics (fonctionnaires, contractuels, magistrats) de la fonction publique d’Etat, territoriale ou hospitalière pourront exercer certaines activités de leur métier ou fonction (si elles ont éligibles) dans le cadre du télétravail.
Le télétravail est organisé prioritairement au domicile de l’agent sur un rythme hebdomadaire n’excédant pas 3 jours avec 2 jours de présence sur le lieu de travail. L’agent en télétravail bénéficie des mêmes droits qu’un agent qui exerce ses fonctions dans les locaux de son administration.
Sur la base des modalités définies par l’employeur après concertation avec les représentants du personnel, l’agent pourra solliciter la possibilité de télétravailler. Le chef de service appréciera la compatibilité de la demande avec la nature des activités exercées et l’intérêt du service.
L’employeur met à disposition les moyens (matériel, ordinateur…) pour permettre le télétravail et prend en charge les coûts liés à cette modalité.
En cas de refus de la demande de télétravail de l’agent, le décret prévoit des modalités de recours en CAP ou CCP.
Lors de la notification de l’arrêté individuel ou de la signature de l’avenant au contrat de travail, le chef de service devra remettre à l’agent « télétravailleur » un document d’information sur la nature et le fonctionnement des dispositifs de contrôle et de comptabilisation du temps de travail, la nature des équipements mis à sa disposition pour exercer en télétravail et leurs conditions d’installation.
Le télétravail étant réversible, le télétravailleur comme l’employeur peuvent y mettre fin dans les conditions fixées par le décret.
Pour l’UNSA, le télétravail est une nouvelle modalité d’organisation du travail qui doit permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Source UNSA Fonction publique.
Nouveaux permanents : une journée découverte de l’UNSA sous le signe de la convivialité
Les nouveaux permanents de l’UNSA Développement Durable se sont retrouvés, mardi 26 janvier 2016 à Bagnolet pour une séance de formation découverte de l’UNSA en présence de Daniel PUIGMAL, Secrétaire Général de l’UNSA Développement Durable, d’Isabelle VIALLAT, Secrétaire Générale adjointe et de Sylvie MIAN, responsable du pôle Animation et Développement Territorial.
Cette formation s’inscrit dans une politique volontariste de notre Fédération en matière de professionnalisation de ses acteurs, qui se concrétise notamment par la mise en place d’un plan de formation s’adressant tant aux permanents qu’aux adhérents de l’UNSA.
Au-delà de la découverte de l’UNSA et de ses valeurs, la journée animée par Dominique BOTTA, responsable des pôles Formation et Juridique, leur a permis de se connaître et d’échanger dans un climat très convivial.
Retour sur les motivations de ces nouveaux permanents :
« La Fédération m’a beaucoup aidé quand j’en ai eu besoin. Devenir permanent me permettra d’aider à mon tour les autres. »
« Je souhaite défendre de façon intelligente et adaptée mes collègues. »
« C’est une opportunité de reconversion personnelle intéressante sur le plan professionnel. »
« Je souhaite œuvrer au développement de la politique UNSA qui correspond à mes valeurs… »
« Etre permanent permet d’avoir une vision à la fois individuelle et collective pour mieux accompagner les agents. »
« Cela répond à un besoin de m’engager pour les autres. »
« Pour moi l’UNSA est un syndicat moderne et pragmatique. »
« Cela me donne un grand sentiment d’utilité. »
« C’est un choix, je me suis rendu compte du travail fait par la Fédération et les syndicats affiliés (CAP, accompagnement individuel..). »