Prestations interministérielles d'action sociale : pas de revalorisation en 2025 !
Les prestations interministérielles d'action sociale (PIM) ne seront pas revalorisées en 2025. Leurs montants restent au niveau de 2024.
L'UNSA Fonction Publique déplore cette décision, qui impacte les agents de l’État les plus défavorisés dans leur pouvoir de vivre.
Les PIM sont revalorisées au 1er janvier du montant de l'inflation de l'année N-2. Leur montant pour 2025 aurait dû être revalorisé de 2,9 %. La Direction du Budget l'a refusé, sous couvert d'économies à faire.
Une seule PIM est revalorisée, celle concernant les jeunes adultes handicapés de 20 à 27 ans et poursuivant des études ou un apprentissage. Son montant est porté à 143,31 €.
Cette non-revalorisation va impacter les agents les plus défavorisés, aussi bien dans l'accès à la restauration collective administrative que pour le départ en vacances de leurs enfants. Le reste à charge des agents va augmenter, diminuant leur pouvoir de vivre. Ces aides pour la plupart soumises à condition de ressources sont essentielles pour les agents publics de l’État, notamment ceux dont les traitements sont les plus bas.
L'UNSA Fonction Publique ne peut accepter que des économies budgétaires soient faites au détriment des agents. Elle revendique une revalorisation de l’ensemble des prestations de l'action sociale interministérielle, dont les PIM.
Elle appelle les agents à se mobiliser le 13 mai.
Les barèmes 2025 : ici
Les barèmes 2025 pour les prestations pour séjours d’enfants au bénéfice des agents de l’État gérés par les SGCD : ici
Avant de remanier, dialoguons : l’UNSA FP alerte !
Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse de l"UNSA Fonction Publique concernant les annonces de la ministre chargée des comptes publics quant aux suppressions des agences de l’État.
La ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé, hier, la suppression ou la fusion d’un tiers des agences de l’État. À l’UNSA Fonction Publique, nous rappelons que chaque agence a une ou plusieurs missions que l’État a lui-même fixé, avec des agents engagés pour les accomplir.
Aujourd’hui, abandonner des missions peut se traduire par moins de services publics. Le faire sans mettre en place une nouvelle revue des missions, incluant un débat en profondeur avec les représentants de la Nation et des personnels, dans une simple perspective simplificatrice de réduction budgétaires pourrait s’avérer désastreux. Mesurer tous les impacts de tels changements avant de décider est indispensable.
Un transfert éventuel des missions de service public aux acteurs privés doit non seulement être estimé en termes de coût, mais aussi d’efficacité, de sécurité et d’accès pour les Français. Par ailleurs l’indépendance des agents de l’État est aussi un gage de protection contre les lobbies économiques et politiques.
Pour l’UNSA Fonction Publique, si une réorganisation s’avérait nécessaire, un dialogue social soutenu devrait la précéder et l’accompagner. Elle ne pourrait se traduire par une dégradation des missions de service public et de la situation des agents concernés. La réintégration des missions et des agents dans les ministères devra alors se mettre en place.
Quant à l’aspect budgétaire, supprimer, fusionner des agences, réorganiser l’État ne peut pas se faire sans moyens financiers importants immédiats. Ce ne peut donc pas être une véritable source d’économie à moins de vouloir supprimer des postes en masse et d’affaiblir l’État.
Aujourd’hui, nous constatons le malaise et l’inquiétude grandissant des agents publics qui travaillent dans ces agences et nous alertons sur les conséquences de tels effets d’annonce.
Bagnolet, le 28 avril 2025
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique
Santé au travail dans la Fonction Publique, panne du dialogue social
A l’occasion de la journée mondiale de la santé au travail, l’UNSA Fonction Publique déplore l’absence de dialogue social dans la fonction publique sur ce sujet.
La sous déclaration des maladies professionnelles, des accidents du travail, des accidents de trajets et l’opacité sur leurs chiffres réels ne témoigne pas d’une volonté d’engager une politique de prévention ambitieuse. Les seuls chiffres disponibles aujourd’hui datent de 2022 et sont bien trop partiels. Néanmoins, le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles ne cesse de croitre.
Dans la fonction publique de l’État, plus de 40 000 accidents de travail ou de trajets ont été reconnus, ainsi que plus de 600 maladies professionnelles en 2022.
Dans la fonction publique territoriale, plus de 2 400 maladies professionnelles ont été reconnues pour seulement 46% des actifs territoriaux, ce qui ne couvre même pas la moitié des effectifs. Plus de 32 790 accidents du travail et de trajets ont fait l’objet d’une reconnaissance.
Dans la fonction publique hospitalière, 1 700 maladies professionnelles ont été notifiées en 2021 et 24 412 accidents du travail.
Devant l’ampleur de ces chiffres, l’UNSA Fonction Publique rappelle l’urgence d'une véritable politique de santé au travail pour les trois versants de la Fonction Publique :
- Une prévention primaire efficace et systématique.
- Un renforcement significatif des moyens alloués à la santé au travail.
- La reconnaissance et la prévention des risques psychosociaux (RPS).
- L'amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
- Un accès équitable à la médecine de prévention pour tous les agents.
L’UNSA Fonction Publique demande la réunion des instances dédiées à la santé sécurité au travail, un réel dialogue social en la matière et rappelle que les employeurs sont tenus au respect des textes qui régissent la Santé au travail.
Source : Rapport annuel sur l’état de la fonction publique 2024
Une concertation retraite "fonction publique" sans véritable réponse
Lors de la deuxième réunion "retraite" consacrée à la fonction publique, l’UNSA continue de porter ses propositions, mais note, pour l’heure, l’absence de réponse.
Sur les règles spécifiques aux agents publics et/ou fonctionnaires
L’UNSA Fonction Publique, propose :
- que soient étendus les dispositifs de pénibilité à tous les agents (fonctionnaires et contractuels) ne bénéficiant pas du service actif.
- que les droits familiaux soient réétudiés afin que l’arrivée d’un enfant puisse permettre l’attribution de trimestres d’assurance et de services supplémentaires : 4 au lieu de 2 à l’instar du secteur privé et 4 autres trimestres soient attribués pour l’éducation des enfants.
- que la retraite progressive soit améliorée et puisse devenir un droit dès 60 ans, sans être soumise à l’autorisation d’accès à un temps partiel par l’employeur.
- l’ouverture d’un chantier autour d’une meilleure prise en compte des primes afin d’améliorer le taux de remplacement.
L’UNSA Fonction Publique rappelle son attachement aux droits conjugaux actuels pour les fonctionnaires en cas de décès. Ne doivent pas être fixée de conditions, ni d’âge, ni de ressources, pour pouvoir bénéficier de la pension de réversion liée au décès de son conjoint.
Pour les fonctionnaires bénéficiant du service actif et super actif :
L’UNSA Fonction Publique propose des améliorations avec :
- le déplafonnement des bonifications au-delà de la 5ème année.
- l'ouverture d’un chantier de négociation autour de la carrière des sapeurs-pompiers professionnels qui au-delà de la dangerosité de leur métier sont soumis à des maladies professionnelles et à des conditions de travail très particulières : Exposition permanente aux risques d'incendie, de toxicité des fumées (avec risque CMR : Cancérogène Mutagène Toxique pour la reproduction), de l'amiante, de l'insalubrité, avec un stress aigu, des horaires atypiques, du travail de nuit…
Sur la « concertation retraite » actuelle :
L’UNSA remarque que les partenaires sociaux du secteur privé poursuivent des discussions sur des sujets qui impacteront l’ensemble des travailleurs français, y compris les 5,7 millions d’agents publics sans que les organisations syndicales de la fonction publique soient associées.
Ainsi, toute décision sur le Régime général de retraite s’appliquera de façon directe aux 1,3 million d’agents contractuels et, de façon indirecte, à tous les fonctionnaires.
L’UNSA rappelle sa demande d’une révision du calcul de la représentativité en instaurant une représentativité public/privé pour tous les sujets qui concernent tous les Français (retraites, assurance maladie, politique familiale, protection sociale…) et pour lesquels tous cotisent, tous contribuent financièrement.
Pour l'instant, aucune perspective n'est ouverte sur la diminution de l'âge légal de départ en retraite qui demeure la principale revendication de l'UNSA.
Handicap : Titularisation après un recrutement contractuel spécifique
Les personnes en situation de handicap peuvent accéder à la fonction publique par un recrutement contractuel spécifique, qui leur ouvre la possibilité d'être titularisés. Cependant aucune donnée précise n'est disponible sur ce dispositif.
Pour l''UNSA Fonction Publique la transparence statistique est nécessaire pour évaluer l'efficacité des dispositifs de politique inclusive qui doit faire l'objet d'un dialogue social.
Depuis le décret n° 95-979 du 25 août 1995, puis la loi Handicap de 2005, les personnes en situation de handicap peuvent accéder à la fonction publique par un dispositif spécifique de recrutement contractuel.
Ce mécanisme permet leur titularisation après un contrat d’un an d’exercice professionnel (renouvelable et prolongeable) sous statut de contractuel assimilé stagiaire, après évaluation de leur aptitude professionnelle par une commission.
L’UNSA Fonction Publique a déjà souligné l’absence totale de données sur le handicap dans le rapport annuel sur l’état de la Fonction publique. Cette absence totale de données concernant les recrutements de personnes en situation de handicap interroge :
- Le nombre de personnes en situation de handicap titularisées via ce dispositif depuis sa mise en place est inconnu.
- Le nombre d’années d'exercice en tant que contractuel avant titularisation est inconnu.
- Il en est de même quant à la donnée du nombre de stagiaires en situation de handicap qui ont dû faire face à un renouvellement ou à une prolongation de leur année de contrat.
- Ce dispositif est-il connu des agents concernés ?
Ces items restent non renseignés par les employeurs ou très peu documentés, ce qui rend difficile une comparaison avec les titularisations obtenues par concours, qu’ils soient aménagés ou non.
Pour l’UNSA Fonction Publique, ces recrutements devraient pouvoir être renseignés, dès l’année prochaine et chaque année, le nombre de titularisations effectives devrait être publié chaque année dans le RAEFP (Rapport annuel sur l'état de la Fonction publique).
Si le taux d’emploi des personnes en situation de handicap dans la Fonction publique a progressé pour atteindre 5,93 % en 2024, donc proche du seuil légal de 6 %, le détail des voies d’accès reste encore flou.
Pour l’UNSA Fonction publique, les employeurs publics doivent remonter des données détaillées sur le nombre d'agents en situation de handicap titularisés ou non par cette voie spécifique, sur la durée effective de leur contractualisation et indiquer le nombre d'agents ayant réussi des concours aménagés ou standards. Ce qui permettrait de suivre correctement ces différents dispositifs.